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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Les cinq erreurs d’Hillary Clinton
Tout le monde se prépare à accueillir le retrait du clan Clinton de la course à l’investiture démocrate. Certains des anciens supporteurs de dame Hillary vont même jusqu’à lui faire réaliser que le jeu devient des parties successives à somme négative, un type de déclaration qui précède leurs retrait du navire. L’entêtement des Clinton heurte désormais des récifs coriaces et influents du parti démocrate, des sénateurs respectables aux anciens candidats à la présidence américaine. Il faut bien qu’il se passe quelque chose disent désormais les uns et les autres. Dans le camp des analystes politiques, il s’observe un déliement des langues, quoique timide à mon avis. Car je pense que les médias sont devenus moins audacieux par rapport aux Clinton… C’est une autre histoire depuis les pleurs retenus de dame Hillary, notre amie malgré tout. Ce matin néanmoins, aujourd’hui même, Time, à travers Karen Tumulty, fait ressortir les cinq erreurs d’Hillary Clinton. Intéressants points de vue qui me fait penser à ma propre observation que l’Erreur Hillary, la fondamentale, demeure d’avoir royalement snobé Barack Obama depuis l’arrivée de celui-ci au Sénat à Washington DC ; c’tait en janvier 2006 et depuis. Elle aurait dû le prendre à ses côtés et le contrôler dans ses ambitions en lui proposant assez tôt une position de colistier, le vice-président notamment. Le mal est fait déjà, et nous ne pouvons rétablir les choses dans leur conteste idéal. Ainsi, apparaissent de plus en plus les erreurs politiques de notre amie Hillary. Et voilà que Time nous en identifie cinq erreurs stratégiques grandement basées sur la suffisance et la démesure de l’égo politique de l’ancienne première dame des États Unis. Je vous rends compte des idées pratico-pratiques développées par Karen Tumulty au sujet d’Hillary Clinton :

1. Elle a mal évalué l’état d’esprit général. Ici, c’est la force du gout de changement chez la population, face à l’attrait de l’expérience et de seul nom, Clinton, qui sont évoqués. Ce mauvais calcul lui serait fatal.
2. Elle n’a pas maitrisé les règles du jeu. Dans le choix de ses collaborateurs, il semble que le choix est basé sur la loyauté plutôt que la compétence. Or aujourd’hui, personne ne peut snober la compétence qui permet de mieux appréhender la réalité et la stratégie pour y faire face. Un exemple : penser que gagner la grande Californie ferait basculer tous les autres États par la suite…
3. Elle a sous-estimé les États qui font les caucus. L’exercice du caucus demandant une présence effective et prolongée des sympathisants le jour du choix des candidats, la méthode a semblé de moindre importance dans le camp Hillary. Le constat du contraire a été réalisé trop tardivement pour réinvestir dans la motivation des gens et dans l’occupation du terrain.
4. Elle s’est appuyée sur la vieille technique de financement. Des rencontres de prestige avec des donateurs capables de faire de gros chèques, cela se fait bien. Sauf que ceux-ci, capables de faire de gros chèques, une fois la limite des 2300$ atteinte, ne peuvent plus grand-chose. L’avènement de l’Internet a changé la stratégie et il faut désormais miser sur les citoyens ordinaires et conquérir un nombre élevé, quitte à recueillir chez eux des montants réguliers et modestes de 10$, 20$, etc. C’est le cas de Barack Obama qui a ainsi fidélisé la clientèle des jeunes sans jamais manqué d’argent. Hillary a du avancer ses propres millions de dollars pour rester dans la course
5. Elle n’a jamais prévu une longue course électorale. Le camp Clinton aurait misé sur le court terme, c’es-à-dire le coup rapide du Knockout, la fameuse mise KO de ses adversaires après quelques États, et jamais au-delà du Super Tuesday du 5 février 2008. Hillary manquait même de présence, en termes d’organisations locales, dans les États qui se suivaient au fil des semaines et des mois.

La conclusion de cette analyse nous fait savoir que la question est de pouvoir dire quant est-ce qu’elle, Hillary Diane Rodham Clinton, sortira de la course, d’elle-même, avec l’idée d’avoir laissé l’impression historique d’une femme batailleuse qui n’aurait jamais renoncé. En attendant qu’elle ne se décide, l’Histoire attend. Nous aussi !


Mot à Maux


Rédigé par psa le 08/05/2008 à 14:53
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C'est un départ en trompe-l'oeil. Mercredi, Vladimir Poutine transmettra officiellement les rênes du pouvoir au nouveau président russe, Dmitri Medvedev. Dans la foulée, il endossera le costume de Premier ministre du pays et conservera sans doute la réalité du pouvoir. Même sous une forme nouvelle, et inédite, les années Poutine devraient continuer. Car, Vladimir Poutine garde Dimitri Medvedev à l’œil...


Sangare
Sangare
«Du Kremlin à la Maison blanche. Au terme d'un scénario inédit en Russie, comme dans l'ensemble des démocraties occidentales, Vladimir Poutine quittera mercredi ses fonctions présidentielles en Russie pour embrasser dans les prochaines semaines, pour la deuxième fois, celles de Premier ministre. Mercredi toujours, Dmitri Medvedev, largement élu le 2 mars dernier, prendra officiellement les rênes du pays. Vers quelle collaboration s'avance cet attelage? La conduite des affaires tout au long des quatre prochaines années permettra d'en savoir davantage. (…)Les affaires courantes, et les plus sérieuses, Vladimir Poutine est donc, lui, assuré de les retrouver dans un futur très proche. Pour la forme, ce dernier doit être investi par la Douma, la chambre basse du parlement russe, dans laquelle le parti présidentiel, Russie unie, règne en maître. Fort de 315 députés, le mouvement pro-Kremlin possède bien évidemment la majorité absolue, fixée à 226 voix. Rien ne peut donc empêcher un nouveau sacre du «tsar» Poutine. Pas même l'opposition communiste (KPRF), qui a pourtant fait connaître sa désapprobation à la nomination du maître du Kremlin au poste de Premier ministre. (…) "La principale réussite de Poutine, c'est un retour spectaculaire à l'époque soviétique", juge d'un côté l'auteur et militant d'opposition Zakhar Prilepine, cité par l'agence de presse Reuters. "Nous nous sentons plus confiants maintenant", reconnaît de l'autre le ministre des Finances, Alexeï Koudrine. A l'appui de ce dernier constat, l'opinion semble elle aussi avoir massivement adhéré à la ligne dure tracée par son leader. Flatté dans son égo patriotique, voire nationaliste, le peuple russe a plébiscité Poutine tout au long de ses deux mandats. Pouvait-il seulement en être autrement? Dans un pays où son chef a, tout au long de son règne, minutieusement organisé la concentration de l'ensemble des pouvoirs (politique, économique, médiatique), la négative est de rigueur. Et elle devrait le rester pour les années qui viennent. Même si Poutine devra les partager avec le "président Medvedev". Verticale du pouvoir oblige. »
Nicolas Moscovici, leJDD

Mot à Maux


Rédigé par psa le 06/05/2008 à 15:35
Tags : medvedev poutine russie Notez



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