Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




De Makengele Mamungwa, la Tentative de l'impossible... démocratie
De Makengele Mamungwa, la Tentative de l'impossible... démocratie

« L’élection présidentielle passée, personne ne s’interroge plus sur les résultats des prochaines élections législatives. Chacun accepte que la campagne qui vient de se terminer était aussi (sinon seulement) une campagne pour des élections législatives ; et chacun considère le résultat du mois de juin comme acquis : le parti du président s’en satisfait, évidemment, espérant rafler un nombre inédit de sièges, dans la foulée de l’élection de Nicolas Sarkozy ; la gauche elle aussi s’en contente et préfère se résigner à sa défaite plutôt que de choisir parmi ses dirigeants un candidat au poste de premier ministre en cas de cohabitation. Le président, appuyé par une majorité parlementaire très large, pour cinq ans, sera plus puissant que jamais.
Cette situation, dont la présence de Jean Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002 avait masquée l’imminence, découle de deux réformes constitutionnelles très contestables : la réduction à cinq ans de la durée du mandat présidentiel et le report de l’élection des parlementaires après celle du chef de l’Etat.
Les conséquences en seront vertigineuses.
D’abord, les élus de la majorité, qui devront leur mandat au seul Président, ne pourront rien lui refuser. Ensuite, le Président, n’ayant plus la moindre tentation de dissoudre un Parlement à sa dévotion, ne sera plus, dès son élection, préoccupé que par sa réélection. Enfin, débarrassé de toute menace électorale nationale, il sera en situation de décider de tout, de nommer qui il souhaitera, à tout poste, même ceux qui ne sont pas, constitutionnellement, de sa compétence.
Nous n’entrons pas dans une 6ème république, mais dans une monarchie quinquennale.
Le Président pourra utiliser ce pouvoir presque illimité pour mener de vastes réformes, comme le fit François Mitterrand pendant les cinq premières années de son premier mandat, ou pour ne rien faire, comme le fit Jacques Chirac pendant les cinq dernières années. Dans les deux cas, l’opposition gagnera toutes les élections locales d’abord municipales, puis régionales, qui serviront d’exutoire, et perdra toutes les élections nationales. Comme si les Français considéraient que la droite était mieux placée pour gérer les enjeux stratégiques, et la gauche plus préparée à prendre en charge la gestion des problèmes de proximité.
Cette situation peut durer très longtemps ; et la monarchie quinquennale pourrait, sauf accident, devenir décennale… »
Jacques Attali, Le Point



Mot à Maux


Rédigé par psa le 22/05/2007 à 15:02



À chacun son sale linge
À chacun son sale linge
Je suis quelque peu étonné de la grande facilité du site de la république togolaise, republicoftogo.com, à se porter à la défense de Charles Debbasch, ministre conseiller de la présidence de la république togolaise. Je le suis d’autant plus que je ne pense pas que ce soit le rôle de ce site d’information, de se livrer à ce travail de soutien de la personne du professeur Debbasch contre les autorités ou la justice française. De plus, je ne crois pas que ce site se porterait aussi hardiment à la défense d’autres Togolaises ou Togolais qui auraient des démêlées avec la justice, que ce soit en France ou ailleurs. Tout conseiller et ministre qu’il soit, M. Debbasch n’a qu’à utiliser des supports conventionnels pour se défendre dans l’opinion publique. Et ces organes non étatiques lui ouvriront probablement leurs colonnes. Même si M. Debbasch prête sa plume de temps à autre au site republicoftogo, il devient absolument nécessaire qu’il se fasse un point d’honneur de ne pas user de ce privilège au profit de sa personne, même dans des moments critiques à relent contradictoire qui entourent son arrestation en Belgique. En dehors de l’information brute, l’organe qui se veut national pourrait encore faire la propagande des thèses de politiques gouvernementales et de décisions présidentielles. Se mettre au service des déboires d’une seule personne devient un manque de professionnalisme qui fragilise de beaucoup la ligne que doit se donner republicoftogo dans la famille des sites Internet gouvernementaux. Pour se blanchir, tant de bruit commandé n’est pas nécessaire.



Mot à Maux


Rédigé par psa le 21/05/2007 à 13:00



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