Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Vivre le compromis et faire naître la confiance
Le problème togolais est beaucoup plus complexe qu’il ne paraît. On est au 11e ou 12e dialogue et les résultats attendus sont loin d’être évidents. Pour certains, on vogue de « mensonge en mensonge » à chacune de ces rencontres, persuadés que personne n’appliquerait les résolutions à la fin du présent dialogue; pour d’autres, l’exercice mènerait à « une sortie de crise par le bas » qui se confondrait tout simplement à une compromission. Il se pourrait que les choses en soient ainsi. Mais avons-nous le choix depuis que l’occasion du changement a été ratée par cette même opposition togolaise, friande de radicalisme et de très peu de stratégie. L’occasion ratée du changement véritable, démocratique pour tous, sans vengeance et qui n’aliène pas les héritiers du système et de la personne de feu Eyadema a bien été dilapidée sur l’autel des égos politiques de quelques leaders qui n’ont jamais eu assez de respect pour eux-mêmes pour s’entendre sur un minimum d’apprentissage du compromis et du réalisme dans leur propre rang.
Quelle idée que d’exclure un Edem Kodjo au moment même où il fallait négocier avec la communauté internationale? Quelle idée que de faire des marches de soutien à vos adversaires politiques alors que d’autres sillonnaient le monde à plaider leur « bonne foi » politique, malgré leurs erreurs? Quelle idée que de choisir un Bob Akitani pour rivaliser avec Faure Gnassingbé? Faute d’avoir pratiqué l’art du compromis dans ses propres rangs, l’opposition togolaise doit se mettre à cette école de la diplomatie des petits pas politiques; durement, mais inévitablement. Mais ici encore, personne ne parle de la responsabilité de ceux là qui ont jeté des jeunes Togolais dans les rues, sachant bien ce qui les attendait… Une partie de l’opposition togolaise doit faire preuve de modestie, agir en Hommes d’État et travailler à mériter le pouvoir. Silence
Rédigé par psa le 24/05/2006 à 12:44
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Rechreche de la pièce manquante
Pour ma part, j’attendais un communiqué de presse de clarification des propos du leader de l’UFC sur sa qualité ès « héritier biologique et politique » de je ne sais quoi encore. Jusqu’à maintenant, il n’est pas venu; il ne viendra peut-être pas, il n’y aura jamais de communiqué en somme. Faut-il pour autant tirer sur Gilchrist Olympio pour de tels propos tout à fait inacceptables? Sans doute que non! Il faut relever cependant, que cette erreur olympienne est symptomatique du drame que vit le Togo : « L’homme politique le plus populaire demeure toujours celui qui a le moins de métier politique».
À l’école politique, dans la classe des leaders et chefs de partis politiques, l’élève Gilchrist Olympio s’est toujours montré très ordinaire, et il l’a prouvé durant l’interview diffusée à la télévision togolaise TV7, le dimanche 30 avril 2006. Très ordinaire pour quelqu’un qui, depuis quarante ans, s’est donné le devoir de reprendre la destinée présidentielle de son père Sylvanus et qui, plus encore, possède une formation et une expérience qui auraient pu le propulser au niveau des phénomènes économico-politiques continentaux que constituent les Edem Kodjo, Allassane Dramane Ouattara et autres. Gilchrist Olympio est surtout héritier d’une popularité léguée par son père dont la fin tragique, jusqu’ici confuse et très mal expliquée, favorise un transfert mythique de sympathie à peu près intouchable, à sa seule faveur. Par lui-même maintenant, la copie non populaire qu’il donne de tout son être et de toute sa densité revient toujours avec la mention « PMF ». Gilchrist Olympio présente des lacunes réelles qui font que son résultat politique ainsi que l’ambition économique qu’il a pour le Togo ne résistent jamais à la moindre analyse rigoureuse. Personnellement, j’attends toujours un livre, un document digne de ses quarante années d’ambition pour le Togo, qu’elle soit biologique ou politique. Peu importe! Pourvu que cette ambition reflète un sens de jugement plus élevé que celui qui a présidé au choix du dernier candidat de l’opposition aux présidentielles de 2005 : une occasion à tout jamais gaspillée qui fait qu’il va falloir composer dorénavant avec une réalité et une donne, nouvelles, que l’intéressé lui-même refuse à intérioriser. Au Togo, il nous faut un changement moderne et non passéiste qui ne saurait être confondu à une rivalité ou un simple cycle des Olympio-Gnassingbé. Certes, il faut tout autant sécuriser les Olympio comme les Gnassingbé. Mais, le Togo doit évoluer autrement vers une réconciliation plurielle et ouverte sur toutes ses capacités. La chaîne des leaders politiques manque toujours de ce maillon particulier qui saura donner l’audace d’une révolution tranquille démocratique à tous les enfants de ce pays. Hors de toute complaisance, partons à la recherche de cette pièce manquante du destin togolais. |