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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Faure Gnassingbé n’a jamais su que faire du Togo que d’en jouir. Jouir d’un pays sans rien donner en retour, même pas un discours portant sur les enjeux de l’heure, c’est le parfait témoignage du drame togolais. Jouir du Togo sans jamais en être élu, et ne jamais chercher à contenter les Togolaises et les Togolais, rend implacable le désir d’un autre avenir dans une Afrique de l’Ouest où tout un pays semblait vouer à la honte. Ce taiseux président-là doit partir, et il est déjà parti. Aidons-le à accélérer les pas; pressons-le pour que le Togo passe enfin à la dignité.


Le Silence comme Suprême Offense au Togo
Il est déraisonnable de penser voir Faure Gnassingbé continuer à présider aux destinées du Togo. Il est même absurde, politiquement et constitutionnellement, de maintenir à la tête du Togo une personne qui n’a jamais eu de respect pour les institutions, sachant de qui il est le fils et la manière dont lui-même s’est emparé du pouvoir. Il n’existe donc aucun début de délit ou d’illégalité à ce que Faure Gnassingbé quitte le pouvoir à tout moment, et définitivement.

La non-légitimité demeure une tare originelle de Faure Gnassingbé, à laquelle s’est ajoutée la découverte ahurissante de sa désinvolture et de son impréparation à assumer le Togo; ce Togo qu’il pense toujours avoir reçu en héritage de son père. Effectivement, ce fut une bande de copains qui s’étaient emparés du Togo, à la mort de Gnassingbé Eyadema le 5 février 2005. D’ambition, ces bourlingueurs patentés n’avaient rien d’autre comme plan que de s’octroyer un pays comme on s’offre une moto, et ils ont tout corrompu pour y parvenir. Le temps est venu de rendre le Togo si longtemps usurpé avec certaines complicités et complaisances.

L’histoire du monde enseigne la prudence avant qu’une pierre accusatrice soit jetée à quiconque, certes. Mais 50 ans d’imposture méritent beaucoup plus qu’une pierre lorsque la personne, de corruption en endettement record, n’a de remords que son incapacité de s’amender. Aucun vide constitutionnel n’existera au Togo au départ enchanteur de Faure Gnassingbé. Bien au contraire, le Togo recouvrera la légalité et la légitimité des institutions sous le sceau du peuple et de son désir de réconciliation. Le Togo n’a d’ailleurs pas de problèmes que l’abus et le manque d’éthique républicaine.

Le Silence comme Suprême Offense au Togo
#EnAucunCas, il n’y aura de vide constitutionnel

La détresse de tout le peuple togolais, l’incapacité même à faire entendre raison à cette bande de saprophytes togolais, la brutalité institutionnalisée au Togo, tout cela concourt aujourd’hui à l’exigence du départ rapide de Faure Gnassingbé. Le Togo est prêt, véritablement mûr, pour l’alternance politique et pour la gestion d’une transition républicaine, incertaine par moments, et qui ne se résumera pas qu’à l’organisation des élections crédibles.

Ainsi, le silence retentissant de Faure Gnassingbé sonne comme l’ultime des offenses; le véritable et authentique « plus-jamais-ça » au Togo. Plus jamais deux Gnassingbé pour une seule dictature qui ne finit plus de finir. Le nom de code est donné, tous les acteurs du changement sont en place, l’assaut final doit être donné pour le retour à la République au Togo. Depuis 1990, jamais les Togolais n’ont été unis pour une cause et par un temps d’invouloir politique aussi ardu.

En réalité, les intérêts en jeu au Togo sont devenus complexes. En pratique, autant pour les intérêts souverains, dont ceux de la France, que pour tous les dividendes particuliers du monde des affaires, la démocratie est bien meilleure à la dictature. Faure Gnassingbé, une erreur de casting, ne peut rien garantir à qui que ce soit, même pas à l’armée togolaise, si tant est que cette armée désire être républicaine un jour, et participer à la réconciliation nationale.

Face au vide, faute d’exemples persistants, confrontés aux cycles des renonciations et des retours, les citoyens du Togo ont réussi à se soustraire d’une frustration grandissante pour un calibrage volontaire nourri par les médias sociaux et le nombre phénoménal des Togolais de l’extérieur. Plus d’indifférence, Idle No More, plus de Griffonia Simplicifolia à ingurgiter ou de couleuvre nigérienne à avaler, c’est à travers des tribulations diverses que les Togolaises et les Togolais sont enfin arrivés à ce point de rupture avec un régime de terreur sans parole ni limite. Le Togo doit passer du néant de l’autocratie à la démocratie pleine et entière. Trop longtemps, on a marché sur le destin de tout un peuple… Gamessou!
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Silence


Rédigé par psa le 04/10/2017 à 02:00



L’insurrection est un pas vers le retour à la République au Togo. Quoi attendre d’un président qui n’en est plus un pour la majorité des citoyens? Rien! Rien que la diversion. « Absolument Rignin! » pourrait même dire le personnage d’un roman togolais. L’urgence de la situation togolaise dure depuis trop; c’est maintenant ou jamais. D’ailleurs, pour la majorité des Togolaises et des Togolais : 50 ans, ça suffit! 50 ans, c’est trop! Faure Gnassingbé doit partir! Chacune et chacun prennent fait et cause pour le combat patriotique final : le retour à la République.


Au Togo, Nous Ne Pouvons Plus Attendre

L’insurrection est un pas vers le retour à la République au Togo. Quoi attendre d’un président qui n’en est plus un pour la majorité des citoyens? Rien! Rien que la diversion. « Absolument Rignin! » pourrait même dire le personnage d’un roman togolais. L’urgence de la situation togolaise dure depuis trop; c’est maintenant ou jamais. D’ailleurs, pour la majorité des Togolaises et des Togolais : 50 ans, ça suffit! 50 ans, c’est trop! Faure Gnassingbé doit partir! Chacune et chacun prennent fait et cause pour le combat patriotique final : le retour à la République.

La culture de l’invouloir et de l’inaction s’est incrustée au Togo depuis plus d’une décennie. Le dilatoire et le déni sont d’ailleurs les autres noms de Faure Gnassingbé; et sa stratégie est le gradualisme ou le fameux « Business as usual ». Pendant trop longtemps, les Togolais ont couvé une énorme frustration alors que le pays lui-même ne leur appartenait plus, pour drainer leur fierté et les irriguer de patriotisme. Ces Gnassingbé-là ont presque tué le Togo.

Au commencement était le père Gnassingbé Eyadema. Brutalité militaire et Unité nationale surajoutée. Puis à sa mort, Constitution traficotée en quelques heures, des centaines d’autres morts pour imposer le fils au pouvoir. Un fils pour lequel, le pouvoir est plaisir et de temps à autre seulement, le pouvoir est indécision et achat de conscience. En temps normal, Faure Gnassingbé n’aurait jamais eu l’idée de diriger le Togo. Sauf que le Togo n’est pas un pays normal.

Le Togo n’a probablement pas son équivalent. Ce qui fait recette ailleurs comme un million de personnes dans la rue demandant le départ du gouvernement ferait un flop inopiné au Togo : la brutalité est reine au Togo, l’horreur y fait recette à chacune des occasions, la menterie et l’injustice y sont des décorations. Majorité à chaque fois volée et détournée, populations à chaque occasion brutalisées; accord politique signé et jamais respecté; honte au Togo Faure.

Brutalité institutionnelle... Paix honteuse au Togo Faure

Il faut prendre fait et cause pour un autre Togo, et ne plus attendre quoi que ce soit de ce pouvoir Faure Gnassingbé. Mal inspiré, le pouvoir togolais a tôt fait de signer son échec puisqu’il n’a jamais eu d’horizon que le maintien de Faure Gnassingbé par tous les moyens. La paix honteuse, celle nourrie par la brutalité, le mépris et l’insouciance sont arrivés à sa fin. Les Togolaises et les Togolais n’ont plus de patience; ils n’ont plus rien à espérer d’un régime grossièrement passéiste et incapable de mériter un Togo d’avenir.

S’il est une chose de très claire dans les esprits des Togolais, c’est qu’en trop voulant tromper les citoyens, en voulant éteindre la lutte politique permanemment localisée à la capitale Lomé, le pouvoir a allumé une lutte citoyenne à l’échelle de tout le Togo et de sa diaspora. D’ores et déjà, à l’ère des réseaux sociaux, le pouvoir togolais a vite fait de perdre la guerre de la communication au point de couper l’internet aussi rapidement que maladroitement. Pour autant, le Togo ne fut pas isolé du reste du monde. Les contournements du réseau togolais étant devenus banals dans Lomé, une capitale adossée au Ghana.

Le chairman J.J. Rawlings ouvertement, tout comme les propos de l’ancien président Obasanjo du Nigeria ou encore ceux de Angélique Kindjo subtilement, tout le monde conçoit beaucoup plus facilement le départ de Faure Gnassingbé. Le réalisme a décrété cette sombre fin du régime despotique qui n’a fait que compter sur la force brute et l’achat des consciences pour s’éterniser jusqu’à maintenant. C’est véritablement la veille de tout un fracas au Togo. Les oracles l’ont prédit : « ce président-là va partir, et il partira ». C’est une évidence : Faure Gnassingbé doit libérer le Togo, à tous les coups, à tous les prix. Le Togo s’en portera mieux; le Togo finira par mieux s’en porter.

Faure Gnassingbé a la même excuse que son père Gnassingbé Eyadema : l’ignorance. L’ignorance que le monde a changé et surtout que « Rien n’est permanent, sauf le changement ». Alors simplement, #FaureGbadayi! Faure trop tard. Trop tard pour avoir toujours eu l’illusion de confondre son propre nom Faure au qualificatif fort. Le déterminant fort a fini par avoir raison de l’indécision légendaire de ce Faure… Une imposture qui n’a fait que trop durer au Togo.

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Silence


Rédigé par psa le 11/09/2017 à 09:41
Tags : Démocratie Togo Notez



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