Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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‘’La Vérité sortant du puits’’, Édouard Debat-Ponsan
C’est vrai que je ne parle plus beaucoup de notre ami Barack Obama. Un ressort s’était cassé entre lui et moi depuis qu’il a eu un ton étonnamment guerrier vis-à-vis de certains pays. Je n’y oppose pas un angélisme béat. Je me suis toujours attendu à ce que le futur Commandant en chef des armées américaines fasse à un moment donné, une démonstration de force aux yeux de l’opinion américaine et mondiale. Mais, la nervosité avec laquelle il s’y était mis, il y a quelques mois, avait de quoi m’étonner, me refroidir un peu. Il demeure mon premier choix jusqu’aux toutes premières vérités des Primaires de février–mars 2008. Avouons tout de même que les Clinton se sont pris à deux pour arriver à contenir la progression de Barack. Le phénomène Obama demeure retentissant, partout à travers les États Unis : plus que tout autre candidat, notre ami Barack draine les foules, ramène les gens ordinaires à la politique, suscite l’espoir d’une Amérique moins déchirée à l’intérieur et moins rejetée à l’extérieur. Que ça fait du bien ! La politique en a bien besoin.
Silence
Rédigé par psa le 01/11/2007 à 07:28
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Ombre et Lumière
'' Cela va sans dire, la majorité des Québécois ne sont pas xénophobes. Le problème, c'est que ceux qui le sont occupent tout l'espace parce que leur discours d'intolérance est non seulement répercuté par les médias, mais a été légitimé par nos leaders politiques, au tout premier chef par le premier ministre Charest.
Dans une lettre ouverte publiée aujourd'hui, ce dernier tente de calmer le jeu. Trop tard. On aura beau dire que Mario Dumont, en parfait petit démagogue, a «surfé» sur la vague d'indignation provoquée par quelques accommodements «déraisonnables», il reste que c'est M. Charest qui était aux commandes quand cette saga a débuté, et que c'est lui qui lui a donné de l'importance, en créant une commission d'enquête qui allait puissamment contribuer à dramatiser l'affaire. M. Charest, dans son texte, invoque René Lévesque pour mieux s'en prendre au projet Marois, lequel priverait une partie des citoyens de leurs droits politiques. Il est bien vrai que M. Lévesque aurait été le premier à conspuer le péquiste qui aurait osé proposer un projet pareil. Même la loi 101, dans sa version initiale, paraissait trop répressive à René Lévesque. Mais s'il avait été au pouvoir l'hiver dernier, c'est en deux temps, trois mouvements que M. Lévesque aurait mis fin à l'absurde débat lancé à Hérouxville, et l'affaire se serait dégonflée. Mais évidemment, pour faire cela, il faut avoir de l'autorité morale et des convictions. On se demande jusqu'où Jean Charest, que l'on croyait libéral au vrai sens du terme, est prêt à aller pour suivre le vent. Le voici maintenant qui promet d'amender la Charte québécoise des Droits pour y inscrire la primauté du principe de l'égalité des sexes sur celui de la liberté religieuse. Qu'un politicien, croyant sauver sa peau, se permette de jouer avec des droits fondamentaux en griffonnant un amendement sur le coin d'une table est proprement désolant, surtout venant d'un homme qui, jusqu'à cette année, avait toujours été sensible aux droits des minorités. Car ne nous méprenons pas, la minorité visée ici ce sont les musulmanes qui porteraient le foulard, soi-disant signe d'oppression des femmes. '' Lysiane Gagnon, La Presse |