Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Dix jours après le vote anti-minarets des Suisses, une nouvelle épreuve s’annonce. C’est la dernière trouvaille de l’Union démocratique du centre (UDC), parti de la droite suisse comme son nom ne le suggère pas forcément pour les non-initiés. Faut-il invalider l’initiative populaire de l’UDC, qui demande l’expulsion des étrangers délinquants? Les droits fondamentaux du Jus Cogens seront-ils sous la menace de la démocratie suisse ? L’inquiétude se lève…


Chemin de Faire la Suisse du Centre
Chemin de Faire la Suisse du Centre
La question agite le Conseil des États, appelé à se prononcer cette semaine déjà. En effet, le texte de l’UDC est problématique. Sa compatibilité avec la Convention européenne des droits de l’homme, avec la Convention internationale sur les droits des enfants et avec l’accord sur la libre circulation des personnes est plus que douteuse. Le principe de non-refoulement, fixé dans plusieurs instruments juridiques de portée internationale, ne serait respecté qu’au prix d’une interprétation laissée au bon vouloir des autorités helvétiques.
Une fois encore l’UDC a grossièrement puisé dans la mine d’or des droits populaires pour se profiler comme le seul parti gardien de la sécurité. Mais le vote anti-minarets a secoué ceux qui, jusqu’à présent, misaient sur la grande sagesse du souverain pour désavouer l’UDC. Objectivement, le risque est élevé que la démocratie du nombre s’exerce une nouvelle fois contre le respect de traités acceptés par la Suisse à l’issue de procédures elles aussi démocratiques. Pourtant il existe des moyens politiques de faire barrage à une nouvelle effraction juridique. Invalider immédiatement l’initiative de l’UDC passerait pour un acte de vengeance des perdants du vote contre les minarets. La procrastination tactique de ce dossier délicat peut en revanche se défendre, à une condition: le répit ainsi laissé doit être activement utilisé pour faire mûrir le constat que la souveraineté du peuple ne peut s’exercer contre les engagements juridiques et internationaux de la Suisse. La Confédération a fondé son développement et sa prospérité sur la fiabilité de l’État de droit et sur la confiance durable qu’inspirent ses institutions. Des esprits progressistes ont lentement bâti cet État complexe admiré pour sa formidable stabilité. Quel bénéfice y aurait-il à laisser casser ce qui fait – encore – cette réputation méritée?////////Francois Modoux


Silence


Rédigé par psa le 08/12/2009 à 00:08



Aujourd’hui, 56 journaux de 45 pays ont pris l’initiative inédite de parler d’une seule voix à travers un seul et même éditorial. Nous le faisons car l’humanité est confrontée à une urgence extrême. Ainsi, l'histoire prend date. Et, tout le monde attend...


En attendant des solutions de Copenhague
En attendant des solutions de Copenhague
A moins que nous nous unissions pour mener une action décisive, le changement climatique va ravager notre planète, et avec elle notre prospérité et notre sécurité. Les dangers sont devenus apparents en une génération. Désormais les faits ont commencé à parler d’eux-mêmes: 11 des 14 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, la calotte glaciaire de l’Arctique est en train de fondre et le prix du pétrole et de la nourriture, qui ont pris l’ascenseur l’année dernière, donnent un avant-goût du désastre à venir. Dans les magazines scientifiques, la question n’est plus de savoir si on doit blâmer l’être humain, mais combien de temps il nous reste pour limiter les dégâts. Et pourtant la réponse mondiale a jusqu’à maintenant été faible et sans conviction.
Le changement climatique a été provoqué depuis des siècles, il aura des conséquences indélébiles et nos chances de le dominer se joueront pendant les 14 prochains jours. Nous appelons les représentants des 192 pays réunis à Copenhague à ne pas hésiter, à ne pas sombrer dans les querelles, à ne pas se rejeter la faute les uns sur les autres mais bien à tirer parti de l’un des plus grands échecs politiques contemporains. Cela ne doit pas être un combat entre le monde riche et le monde pauvre, ni entre l’Est et l’Ouest. Le changement climatique affecte tout le monde et doit être résolu par tout le monde.
(…)
Venir à bout du changement climatique sera le triomphe de l’optimisme sur le pessimisme, de la vision sur la myopie, de ce qu’Abraham Lincoln appelait «les meilleurs anges de notre nature».
C’est dans cet esprit que 56 journaux du monde entier se sont unis derrière cet éditorial. Si nous pouvons nous entendre sur ce qui doit être fait, avec tant de perspectives nationales et de politiques différentes, alors nos dirigeants le peuvent aussi.
Les politiciens réunis à Copenhague ont le pouvoir de façonner le jugement que portera l’Histoire sur cette génération: dira-t-elle que c’était une génération qui a perçu le défi et qui l’a relevé, ou qu’elle était tellement stupide qu’elle a vu la calamité venir mais n’a rien fait pour l’éviter? Nous implorons nos dirigeants de faire le bon choix.

Mot à Maux


Rédigé par psa le 07/12/2009 à 00:07



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