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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Edward Hopper, Un Matin
Edward Hopper, Un Matin

Les Palestiniens, les opposants pacifistes à Téhéran, ceux qui souffrent sous Robert Mugabe ou dont les libertés sont contraintes en Tunisie, le peuple birman, tous ceux qui rêvent de liberté auront ce lundi soir un pincement au cœur et peut-être beaucoup d’amertume lorsque, à Berlin, tombera le dernier domino de la liberté devant la Porte de Brandebourg.
Pourquoi Berlin et pourquoi pas eux? Vingt ans après la chute du Mur, on est pourtant saisi, dans la capitale allemande réunifiée, par la vivacité des idées qui ont animé les Allemands de RDA, mais avant eux les Polonais et les autres Européens de l’Est: aucune injustice ne parvient à étouffer l’idée de liberté. Aucune dictature n’est éternelle, et rien ne résiste à une révolution populaire pacifiste, fraternelle, obstinée. Mais surtout, comme elle le fut dans les églises allemandes, ancrée dans une dimension, humaniste ou spirituelle, bien plus vaste et bien plus profonde que les vagues de révolte.
Cela peut hélas durer longtemps, trop longtemps. Le premier soulèvement des ouvriers d’Allemagne de l’Est a commencé en 1953.
Et c’est pourquoi l’autre leçon de cet anniversaire doit être celle de la solidarité des peuples. Que nous importe que les chefs d’État et de gouvernement célèbrent à Berlin la chute du régime de Walter Ulbricht et Erich Hone¬cker s’ils ferment les yeux sur les injustices et les violations des droits de l’homme à Moscou, Pékin, Téhéran, Harare!//////Yves Petignat




Ad Valorem


Rédigé par psa le 09/11/2009 à 00:09
Tags : Brandebourg Domino Liberté Notez



Les commentaires vont bon train sur les sites internet de la Planète Malagasy. En voici un de savoureux : « Même si cet accord pourrait figurer dans les annales de la bizarrerie politique mondiale, il a le mérite de contenter toutes les tendances. Les mouvances sont représentées à tous les niveaux dans toutes les instances de la Transition. La paix politique était à ce prix d'une sur-représentation politique, mais c'était un prix à payer. D'autre part, il faut cesser toutes spéculations et interprétations de comptoir sur ces accords pour ne s'en tenir qu'au texte signé par les 4 chefs de file. L'important n'est même pas de savoir qui gouverne, qui préside ou qui signe, mais dans quelle direction on va ? » Celle des élections? Pourvu qu’on y arrive… Ce qui est sur, la paix a un prix que les quatre protagonistes de la politique malgache (Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy) connaissent bien. Encore une fois : L'important n'est même pas de savoir qui gouverne...


Le Prix de la Paix Malgache : Un Accord Bancal

Les médiateurs africains chargés de sortir Madagascar d'une interminable crise politique ont mis en place un gouvernement de consensus pléthorique, "bancal" de leur propre aveu, qui aura pour tâche de conduire le pays à de nouvelles élections fin 2010.

Après quatre jours de négociations tumultueuses, les quatre principaux dirigeants politiques malgaches -- l'actuel homme fort Andry Rajoelina, le président déchu Marc Ravalomanana, et les anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy -- ont paraphé samedi à Addis Abeba un "acte additionnel" aux accords de Maputo signés le 9 août.

Ce texte confirme M. Rajoelina comme président de transition, mais flanqué de deux "co-présidents" issus des mouvances Ravalomanana et Zafy, la mouvance de M. Ratsiraka conservant le poste de Premier ministre, confié à Eugène Mangalaza. Ce dernier devra travailler avec trois vice-premiers ministres, pour superviser le travail des 31 ministres, répartis aussi selon les mouvances.

Ce nouvel accord est censé sortir Madagascar de la crise politique née de la contestation populaire du pouvoir de M. Ravalomanana, puis de la chute de ce dernier. L'ex-président avait été contraint le 17 mars de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, l'ex-maire d'Antananarivo devenu son principal opposant.

"A un certain moment je n'y croyais plus", a confié à l'AFP le médiateur de la Francophonie, Edem Kodjo, qualifiant l'accord obtenu au siège de l'Union Africaine (UA) de "providentiel" mais "bancal".

Il assure que cette "architecture du pouvoir correspond parfaitement à la conception de la vie en société du peuple malgache: on se retrouve ensemble sur un minimum commun".

Pour le Commissaire paix et sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, "cette acceptation a marqué le tournant dans les négociations pour dépasser le blocage". Prudent, il note que "même une monstruosité juridique peut représenter une sortie de crise".

Au-delà de l'optimisme de façade, les doutes se sont donc clairement exprimés sur la capacité de fonctionner "d'une telle usine à gaz", selon les termes d'un diplomate de l'UA.

Reconnaissant que "le gouvernement fort n'arrivera qu'après les élections", M. Kodjo prévoit "des difficultés dans l'application: tout système de cohabitation est difficile, d'autant plus à quatre".


Silence


Rédigé par psa le 08/11/2009 à 22:28



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