Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Opposition extraparlementaire ? Une pure foutaise ? Taisez-vous intelligemment ! Écoutez l'histoire... Apprenez!
J’ai l’impression que vouloir du pouvoir politique en vient à liquéfier les cerveaux de certains Togolais, surtout s’ils se réclament de l’opposition. Comme aime le dire souvent l’autre Étienne qui vit dans la région de Washington DC, « Si ce que vous avez à dire n’est pas plus parlant et pertinent que le silence, alors taisez-vous ». Surtout, taisez-vous intelligemment ! C’est un ancien Premier ministre camerounais qui me le disait, presque textuellement, et je m’en souviens comme si c’était hier, même si je vais m’empêcher d’utiliser les guillemets pour le citer: la vocation de l’opposition ce n’est pas du tout de rester dans l’opposition, mais d’exercer le pouvoir. C’est une réalité connue et éprouvée partout et à travers le temps. Voilà qu’alors que nous sommes en droit qu’une réflexion qui aille plus loin nous arrive, notre professeur d’université Gu-Konu et secrétaire général de la CDPA-BT, en bon radical et révolutionnaire, nous fait faire une pirouette pour nous ramener en arrière en termes d’approche. Des bêtises, foutaises et âneries, nous sommes tous capables d’en débiter, seulement lorsque nous sommes sur le terrain des déconnages amicaux dans de particulières situations ; et hier encore, une personne me rappelait au téléphone certains de mes bêtisiers de la pure espèce...

Rosa Parks
Rosa Parks
Mais, pour peu que nous soyons sur un terrain un peu plus sérieux, pour peu que l’on s’empare de son titre de responsable de parti politique s’adressant à la collectivité, nous avons l’obligation joyeuse –parce que personne ne nous a forcé de prendre publiquement parole, nous avons donc le devoir heureux de choisir de bien dire ou de nous taire. Il n’y a pas d’opposition extraparlementaire qui soit plus importante ou plus ancrée dans la population togolaise que l’opposition parlementaire. Plusieurs partis politiques de l’opposition ont légitimement tenté d’être présents à l’Assemblée nationale. Certains ont réussi, d’autres ont échoué : c’est dans l’ordre normal des choses. Il est probable que la CDPA-BT ait choisi de s’exclure de l’exercice des dernières législatives. Mais revenir par la porte en arrière pour s’autoproclamer davantage représentative de la population togolaise ou de sa société civile ou encore de quelque chose mal définie et tout aussi difforme est de la pure hérésie. Une de plus qui n’a nullement sa place au fil de la réflexion relative à un devenir meilleur de ce petit Togo qui se débat sous nos yeux. On peut tout reprocher à un Gilchrist Olympio. Il est difficile de penser et de prouver par contre, qu’un Gu-Konu possède plus de relai dans la population que Gil. Le drame du Togo est justement que cette popularité d’un Gilchrist soit seulement mégalomanie, c’est-à-dire sans métier politique, sans aucune dimension d’un homme d’État. En fait, dans l’histoire politique récente du monde entier, à ma connaissance, il n’existe pas un seul homme ou femme politique avec un tel degré de popularité face à un quelconque régime qui ait été si inefficace. Mais ici, nous ne faisons pas l’évaluation du métier politique de Gilchrist Olympio, nous en sommes à dire que ce caprice théorique d’une certaine opposition extraparlementaire est de la pure distraction. Il faut donc cesser d’entretenir cette ambigüité conceptuelle dans la réflexion sur l’avenir politique du Togo. Les Ghanéens, les Béninois, voisins immédiats des Togolais et certains autres Africains, ne sont pas plus ou moins intelligents que les nôtres. Mais seulement s’est dégagée de nos amis d’à côté la conscience nationale –pas nationaliste, suffisante pour qu’ils mettent en pratique ce que certains ont appelé « la prépondérance de l’acteur ». D’acteur politique, de leader réel et efficace sachant poser la question fondamentale du « Pourquoi » et non des magiques « Comment » et « y’a qu’à faire ceci et cela », je ne sais pas s’il en existe encore dans ce Togo. Il s’est alors installée dans ce vide de réflexion politique une complaisance à sortir et à faire valoir du n’importe-quoi idéologique, dont la dernière est cette apologie à une certaine opposition extraparlementaire.

Osons voir de prêt les raisons présentées par le professeur Gu-Konu. Il soutient que : « Autrement dit, on ne peut pas opérer le changement politique sans se donner une forme d’organisation qui permette une implication forte et responsable de la population dans la vie publique. Surtout lorsqu’il s’agit d’un régime de dictature militaire dont les tenants mettent tout en œuvre pour empêcher l’alternance démocratique, afin de continuer de se maintenir au pouvoir envers et contre tous. Comme c’est le cas du Togo depuis 1967. C’est pour ces raisons que la CDPA-BT continue d’en appeler à la formation du MFAO (Mouvement de la force alternative d’opposition). Un mouvement de tous ceux qui estiment que le changement démocratique n’est pas réalisé au Togo et qui aspirent à une vie politique semblable à celle du Ghana. Ce mouvement est indispensable pour au moins 4 raisons : 1- L’opposition parlementaire actuelle continuera d’être faible et méprisée pour cela par le régime et son parti, si elle ne se prolonge pas dans le pays réel par une opposition extraparlementaire forte sous la forme d’un mouvement organisé. 2- Dans les conditions actuelles de la vie politique togolaise, l’opposition parlementaire seule ne suffit pas pour créer les conditions du changement démocratique. Elle ne peut y parvenir qu’en prenant appui sur une opposition extraparlementaire la plus large possible. 3- Le candidat du parti d’opposition ou n’importe quel autre candidat qui parviendrait à se faire élire en 2010 contre le candidat du régime ne pourra pas accéder au pouvoir et conduire une véritable politique de transformation de l’économie et de la société et une politique d’élimination de la misère populaire s’il ne bénéficie pas d’un soutien massif de la population à travers une opposition extraparlementaire sous la forme d’un mouvement organisé et responsable. 4- Enfin, même si l’opposition prend le pouvoir demain, il faudra qu’une opposition réelle continue d’exister dans le pays ne serait-ce que pour jouer un rôle intelligent de garde-fous, ou poursuivre le combat pour la démocratie, si le nouveau pouvoir se transforme à son tour en un pouvoir dictatorial. C’est cette opposition extraparlementaire que la CDPA-BT appelle le Mouvement de la force alternative d’opposition, le MFAO. » En somme, cette fameuse force alternative –un parti politique, restera à passer sa vie dans l’opposition, contre tout le monde, contre tout parti politique au pouvoir… L’idéologue de professeur Emmanuel Gu-Konu, ne mérite probablement pas une telle attention de ma part. Mais l’exercice vaut bien la peine. Car, il s’est effectivement installée une complaisance récurrente sur les idées émises, sur les prétentions développées, sur les avenues explorées… J’écris ces lignes au moment même où The Rising est chantée par Bruce Springsteen sur les marches du monument d’Abraham Lincoln, dans le cadre des manifestations officielles ouvrant l’investiture de Barack Obama. « Come on for the Rising » ! Effectivement, il est temps qu’au seul nom de l’éthique politique nous soyons exigeants pour refuser systématiquement cette incompétence politique qui semble s’incruster comme la norme référentielle. Qui qu’elles soient, ces personnes de la gente politique togolaise qui s’aventurent dans l’espace politique doivent se rendre à l’évidence qu’ils ne peuvent plus tout dire de leur irréflexion irresponsable qui ont fait l’échec patent et indélébile de ce pays, aux côtés des autres. Vous avez eu l’occasion de nous dire, et à plusieurs occasions d’ailleurs, ce que vous pensez. Merci! Pouvez-vous vous taire un peu pour que nous prêtions attention à ce que d’autres ont à dire du Togo? Merci, on a compris. Maintenant, nous avons besoin d’écouter des perspectives nouvelles comme celles de la réunion des différences qu’un homme comme Barack Obama nous livre actuellement, solidement, et depuis quelques années. Apprenez! Apprenez et changez!
Opposition extraparlementaire ? Une pure foutaise ? Taisez-vous intelligemment ! Écoutez l'histoire... Apprenez!

Silence


Rédigé par psa le 18/01/2009 à 16:54
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Tamara De Lempicka, Andromède enchaînée
Tamara De Lempicka, Andromède enchaînée
L’éthique est antérieure au droit. C’est avec une idée aussi subversive qui n’est que le début de ma réflexion que je vais prochainement m’inscrire dans une faculté de droit, probablement à Ottawa U –faute de temps pour aller me faire payer les études dans une université américaine. J’espère qu’aucune de ces respectables et savantes personnes qui évalueront mon dossier ne lira ces lignes avant. En effet, l’institution du droit qui a une place dominante dans nos sociétés pense, à tort évidemment, qu’elle est au dessus de tout. Alors, il faut faire renaître l’idée en son sein même, poliment mais solidement, que la codification simplement déontologique -généralement des comportements déviants et souvent marginaux- que constitue le champ de jeu du droit est l’une des créatures humaines probablement imparfaites, à tout le moins inachevées de l’évolution de l’être humain en société. Et vlan, le coup est parti ! Je le sais, parfois mes idées me sont rebelles et il m’est moi-même difficile de les contenir! Naturellement, je ne le leur dirai pas de cette manière, qu’en droit ils se prennent pour d’autres... J’aurais pris le temps de m’assagir avant la présentation de mon dossier d’admission. Alors je leur dirai dans mon dossier, quelque chose du genre : savez-vous quoi, le droit est tellement important qu’il est présent partout. D’ailleurs, nos sociétés évoluent sous la bonne couverture du droit qui nous protège des vilains et des méchants... Et puis moi je pense qu’il faut enrichir le droit –avant qu’il ne s’essouffle- en éveillant les autres supports de régulation des divers rapports que nous avons et continuons de créer dans nos sociétés. Je poursuivrai en disant : ce n’est pas du tout mon invention à moi, mais je constate que l’éthique fondamentale, celle qui prône, invite et consacre l’acte bon, l’acte bien, l’acte juste, l’acte vertueux, cette éthique qui fait l’humaine nature même des hommes et des femmes est tellement présente que, par exemple, la majorité des gens ne se retrouve pas en prison. Et alors je continuerai : parce que le droit ne s’occupe en réalité que des exceptions –dans la plupart des cas, il y a donc lieu de faire émerger suffisamment les autres modes de régulation des relations dans divers domaines : constitution, commerce, vie civile, administration, relations internationales et diplomatie, etc. Evidemment je citerai à l’appui quelques résultats de recherches et réflexions anciennes et nouvelles dans cette perspective qui fait revenir le droit à sa réelle dimension, bien après l’éthique fondamentale, elle-même en avant et antérieure à la morale (le domaine du permis et du défendu –comme dirait l’autre) qui, à son tour précède les éthiques sectorielles, mieux connues comme la déontologie et auxquelles appartient le droit. C’est une prétention audacieuse que de situer le droit en troisième position, bien après l’éthique fondamentale et la morale. En réalité, je tenterai de ramener la justice dans toute sa noblesse, en dehors du droit qui l’a accaparée depuis des siècles, les hommes et les femmes de droit se faisant même appeler des « juristes » sous certains cieux. Et si jamais l’on ne me mettait pas dehors de la faculté de droit avant la fin de mon aventure, une chose est sûre, je ne devrais avoir aucune difficulté à faire la démonstration de tout cela, la démonstration de ce pied de nez royal que je leur ferai poliment et, à enrober tout cela par l’immensité même des situations de conflits qui se résolvent en dehors du droit, même si elles commencent au départ par des actions et poursuites légales. D’autres possibilités de démonstrations aussi jouissives existent également. Mais, mon projet est trop sérieux pour que je révèle toutes mes cartes. En tout cas, j’ai bien envie de percer ce mystère du droit qui semble vouloir tout dominer. Probablement que je ne réussirai pas mon coup, mais j’aurais essayé… En fait, je suis presque sûr qu’il y a un complot déjà contre moi –au niveau des proches et amis, pour que je devienne un de ces i[persona non grata ]idans les universités, nos Temples du savoir, ces Ndzimba qui permettent, malgré tout, de garder l’esprit éveillé. En tout cas, je saurai déjouer ce complot qui semble se former de partout contre moi. Sachez que je vous vois venir ! C’est pourquoi mon choix est de jouer la transparence pour désamorcer votre complot. En plus, si Éda ne change pas d’avis, elle fera ses études en droit. Il faut bien que des sujets passionnants existent bien entre ma fille et moi dans mes vieux jours… n’est-ce pas ? L’autre aussi le disait… mais ce n’était point alors par rapport à l’éthique et le droit…

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 17/01/2009 à 17:17
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