Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Agnès Sorel, La vierge à l’enfant de Jean Fouquet
C’est un curieux retournement de situation qui, malheureusement, traduit l’échec relatif de Tata Avlessi. L’espoir soulevé par ce dernier n’a malheureusement pas résisté à l’adversité de l’environnement du football togolais. La naïveté même de notre ami Tata a fait le reste. Aujourd’hui candidat à sa propre succession, Tata doit faire face à la revanche de Rock Gnassingbé. Pari gagné par Rock qui dispose de l’appui gouvernemental… Le véritable bordel de ces derniers mois porte à constater que le gouvernement à travailler pour le moindre mal, en excluant au départ la personne de Tata Avlessi. Reste alors deux listes : celle de Winny Dogbatsé et celle de Rock Gnassingbé. Étant donné que notre ami Winny ne possède pas du tout les appuis probants dans le collège des électeurs, seul Rock a les moyens de son ambition. C’est une étrange histoire dont certains aspects me rappellent bien celle d’Agnès Sorel, jeune maitresse du Roi Charles VII. Comme le football togolais, la jeune Agnès avait fini par céder aux sollicitations multiformes du Roi, alors qu’elle n’était venue dans le cercle royal que pour travailler avec Isabelle de Lorraine, l’épouse du Bon Roi René d’Anjou ; ce dernier ne devant ses succès qu’aux conflits acerbes qu’il a su arrêter alors. Agnès Sorel tout comme le football togolais avaient-ils le choix ? Et ce n'est pas seulement tout dans cette histoire pour nous donner matière à réflexion. Rock et certains du pouvoir ont pratiquement exigé que celui là même qui avait dénoncé la façon de faire de ce même Rock Gnassingbé soit sur sa liste, faite et refaite même passé le premier délai officiel; il s'agit bien de Tino. Qu'est-ce que cela veut dire? Je ne saurais le dire... Nous attendons tous de voir la suite des choses. Ne soyez pas surpris que la prochaine équipe dirigeante de la Fédération togolaise de football (FTF) soit la liste «Gagnons Ensemble» du colonel Rock Gnassingbé, avec : Rock GNASSINGBE, Président, Komla Kuma Mawulawoe AMEYI, 1er Vice-président, Essoyaba BOUKPESSI, 2e Vice-président et les différents membres suivants, par ordre de préséance sur la liste : Tino ADJETE, Egbéléou OURO-AKPO, Patatou Ayayi AMAVI, Mme Adabla LAWSON, Séverin BOSSOU, Dahoun BOUNDJOU, Dessong DJAGBA, Koffi DEGBOVI, Abou-Ossé et Mme Claudia TEOU.
Horizon
Rédigé par psa le 22/12/2008 à 00:18
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Nombreux sont déjà les signataires: Nasser Al-Ochman, secrétaire général du syndicat de journalistes du Golfe-Qatar ; Alaa Aswany, écrivain Egypte ; Ahmed Benchensi, Directeur des publications hebdomadaires Nichane et Tel Quel, Maroc ; Maurice CHADI Directeur Général du group Eco Press, Benin ; Souleyman Diallo : Diorecteur de publication du Lynx, Guinée Conakry ; Aboubaker Jamaï, fondateur du journal hebdomadaire, Maroc ; Moussa Kaka, directeur du groupe de radio Saraounia FMNiger ; Gisele khoury, journaliste à la chaine Pan Arabe Al Arabia, Liban ; Moncef Marzouki, écrivain, Tunisie ; Germain Bitiou Nana, Directeur de publication de L’Evénement, Burkina Fasso ; Pius N Njawe, Directeur du Messager, Cameroun ; Sari Nuseibeh, président de l’université Al Quds de Jérusalem, Palestine ; Yalder Bégoto Oulatar, Directeur de publication de N’Djamena Hebdo, Tchad ; Babacar Touré, président du groupe Sud Communication, Sénegal. Si vous souhaitez vous joindre a cet appel, les nouvelles signatures sont à adresser au centre de Doha pour la liberté d’information en utilisant le courriel: contact@dohacentre.org
Pierre Bonnard
La diversité d’expression et, surtout, la liberté de ton disparaissent peu à peu. Poursuites abusives, perquisitions, gardes à vue musclées, les journalistes sont dans le collimateur du pouvoir. Des médias tenus par quelques barons de l’industrie, une réforme de la télévision publique qui ressemble à une reprise en mains, une législation qui ne garantit pas suffisamment la protection du secret des sources – pourtant « pierre angulaire » de la liberté d’informer si l’on en croit la Cour européenne des droits de l’homme - : la France n’est pas, ou n’est plus, un exemple en matière de liberté de la presse, une liberté pourtant essentielle à l’exercice des autres libertés.
Ce constat ne concerne pas que les Français. Parce que la France, forte de son histoire et de ses traditions, est toujours une référence pour bon nombre d’hommes et de femmes épris de liberté ailleurs dans le monde. Parce que la France continue à inspirer la législation de nombreux pays, et pas seulement celle de ses anciennes colonies. Parce que la France, enfin, se présente elle-même comme « la patrie des droits de l’homme » et « le pays des libertés », nous prenons aujourd’hui la parole. Originaires du Sud, sans vouloir à notre tour donner des leçons en matière de libertés, nous estimons dans notre intérêt bien compris de soutenir une France libre de sa parole diverse, capable de servir de référence. Si l’on n’y prend garde, ce ne sera bientôt plus le cas.
Il est essentiel que la France sache se faire entendre, se faire respecter, sache dire non – comme elle l’a fait à la veille de l’invasion de l’Irak par les forces américaines. Les manquements à la liberté de la presse en France sont autant de coups portés à son image, à son autorité dans le monde. Les défenseurs des droits de l’homme ne peuvent s’y résigner. Et nous sommes de ceux-là.
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