Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Lei Lei Qu
Lei Lei Qu
Il est temps d’interdire de compétition politique Barack Obama. Ce dernier, venu de nulle part avec un nom exotique de surcroît -un rival étranger, se permet de rassembler autour de lui, une majorité de délégués élus en plus de réunir plus de superdélégués que son Altesse Hillary R. Clinton, Première Héritière du trône des Clinton, après le règne de Bill Clinton, et avant la succession de Chelsea Clinton. Interdire Barack Obama de toute activité politique avant le 5, disons le 4, plutôt le 3 juin 2008, jour du jugement démocratique dernier. Ceci pourrait aussi dire que tous les moyens sont bons pour y parvenir. Même une balle destinée à qui que ce soit pourrait aussi mettre fin à cet affront en aboutissant sur cet individu, comme il en a été pour Robert F. Kennedy, un autre mois de juin, peu après minuit le 5 juin 1968. En somme cet appel à signature tout à fait démocratique, cette pétition, vise à protéger les États-Unis d’Amérique contre ce soleil envahissant et luminescent qui n’a d’autre but que d’empêcher les marchands de chandelles de continuer à faire affaires, comme par le passé –Business as Usual, en tout privilège et en réclamant constamment de nouveaux droits, et surtout en changeant les lois auxquelles ils avaient consenties auparavant.
Plus de 150 ans après la pétition écrite par Fréderic Bastiat, nous sortons de la fiction pour rentrer dans le ridicule du déni de la réalité, désormais incarné par dame Hillary dans son entêtement face à l’évidence. Le célèbre sophisme économique de Bastiat s’applique parfaitement à la situation que nous vivons ces derniers jours; et il s’introduit bien par tout le clan Clinton auprès des prochains décideurs, délégués et superdélégués, habiletés à désigner le seul candidat démocrate aux élections générales:
« Nous venons vous offrir une admirable occasion d'appliquer votre... comment dirons-nous? votre théorie? non, rien n'est plus trompeur que la théorie; votre doctrine? votre système? votre principe? mais vous n'aimez pas les doctrines, vous avez horreur des systèmes, et, quant aux principes, vous déclarez qu'il n'y en a pas en économie sociale; nous dirons donc votre pratique, votre pratique sans théorie et sans principe. Nous subissons l'intolérable concurrence d'un rival étranger placé, à ce qu'il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu'il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit; car, aussitôt qu'il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s'adressent à lui, et une branche d'industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n'est autre que le soleil, nous fait une guerre si acharnée, que nous soupçonnons qu'il nous est suscité par la perfide Albion (bonne diplomatie par le temps qui court!), d'autant qu'il a pour cette île orgueilleuse des ménagements dont il se dispense envers nous. Nous demandons qu'il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, œils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d'avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd'hui à une lutte si inégale. »
Le peu de succès qu’une telle Pétition pourrait avoir me fait penser au titre d’un article de Le Devoir, aujourd’hui même : « Hillary s’autodétruira en 5, 4, 3, … » Qui dit mieux en sophisme politique comtemporain?

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 26/05/2008 à 12:31
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Femme à la fleur
Femme à la fleur
C’est l’un des hommes politiques d’envergure dont je reste admirateur, résolument, et je ne peux m’en cacher. Sur une plaque de huit noms de personnes de grandes intelligences politiques, des modèles publics, il y figure aux côtés de :
1. Mahatma Gandhi, pour la force de sa Non-Violence
2. Nelson R. Mandela, pour son culte de la Liberté
3. Lester B. Pearson, pour sa foi en la Diplomatie
4. Martin Luther King, pour son sens de l’Équité
5. John F. Kennedy, pour son redoutable Charme
6. Alain Juppé, pour sa Persévérance
7. Barack Obama, pour la noblesse de son Humilité, et lui
8. Édem Kodjo, pour son goût de la Modération.
Effectivement, l’un des beaux moments de ma vie civique fut en compagnie de cet Homme d’État qu’est Édem Kodjo, entre Abidjan et Dakar, il y a une dizaine d’années. Durant ce voyage, j’ai demandé exprès à être placé sur le siège à côté de lui, ayant moi-même le type de billet d’avion qui requérait ce traitement. Je suis persuadé que ce voyage m’a définitivement fait connaitre toute la dimension du personnage immense, qui depuis, m’a « fait l’honneur de son amitié », comme le disait le regretté Jean-Baptiste Monkotan qui en bénéficiait également. Bien sur, nous nous connaissons avant et avions passé de beaux moments de discussions intenses, particulièrement dans un même hôtel où nous étions descendus tous les deux à Libreville, par un hasard pur, et aussi à Lomé lors de certains de mes passages durant sa première fonction de Premier ministre commencée en 1994. Pour mémoire, comme plusieurs autres, je ne comprenais pas à l’époque sa décision d’accepter le poste de Premier ministre pour lequel il disait, un soir d’avril 1994, que le « Chef d’état m’a pressenti…». Comme hier, je me souviens avoir éteint le téléviseur et engagé une discussion avec mes frères dans la chambre d’hôtel où j’étais ce soir-là ; perplexes, nous l’étions tous. Et le lendemain, j’avais précipité mon départ de Lomé pour Niamey. C’était comme hier, ces souvenirs vivaces qui me relient au personnage d’Édem Kodjo. Et ce fameux voyage entre Abidjan et Dakar, quelque part entre ciel et terre, m’a donné le plaisir de l’explorer à suffisance. L’homme était tout simplement dense, exceptionnel et sortait du banal ordinaire des politiques et des technocrates. L’ensemble du continent africain le lui a reconnu que le président Léopold Sédar Senghor, n’a eu aucun mal a demandé à son homologue togolais d’alors, Gnassingbé Eyadema, de le présenter au poste de Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union Africaine. Mais un tel destin qui vole bien haut au firmament, au-dessus de la moyenne des gens, possédait exactement la faiblesse de sa force : la confiance en l’humain. Il en gérait aussi les aléas. En conséquence, il est adulé partout à travers l’Afrique, mais pas chez les siens dans son Togo natal où la règle est de le détester. C’est cet homme, Édem Kodjo, l’homme de « Et demain l’Afrique » dont les fruits garnissent la communauté des cadres africains des grandes organisations internationales, de Washington à Vienne en passant par New York, Addis-Abeba, Abuja, Genève, Bruxelles, Rome, Tunis et autres, et même les universités à travers le monde, c’est bien cet homme qu’il me plait de saluer encore aujourd’hui avec une joie immense et un plaisir inassouvi. La raison ? Édem Kodjo, le « Jeune homme » comme dirait son épouse Da-Tina, l’éternel Dékadjê pour elle et les intimes, l’inventeur du prénom Édem, le mélomane au goût raffiné, l’Africain au verbe subtil et précis, l’architecte du Plan d’action de Lagos qui n’a pas fini de renaître sous des noms comme le NEPAD, le sportif fidèle aux longueurs de piscine quasi-journalières, cet homme de grande culture et de grande humanité fête ses 70 ans aujourd’hui, 23 mai 2008. J'aurais bien aimé assister à la simple messe prévue à cet effet ce jour à Lomé, sur invitation. Mais de loin, je me suis invité pour simplement dire : Bon anniversaire GF !


Ad Valorem


Rédigé par psa le 23/05/2008 à 08:12
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