Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Liseuse d'avenir
Liseuse d'avenir
Professeur invité à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), Aimé Tchabouré Gogué sera titulaire de la Chaire de recherche appliquée en affaires internationales pour l’année 2008-2009 et administrateur en résidence du Groupe d’études de recherche et de formation internationales (GERFI). C’est l’heureuse fortune que constitue le choix de notre ami –un autre encore me diront certains, dans ce qui semble être désormais une belle tradition ouverte par Alain Juppé. Comme le Bordeaux nouveau, le Juppé sorti de l’expérience québécoise à l’ÉNAP et autour de la gente politique canadienne, le Juppé nouveau, est un tout autre homme politique depuis, moins cassant et plus humain, ayant intégré une façon de faire de la politique beaucoup plus relax que ce qui a toujours semblé être la règle, le modèle même de la francité politique soûlante. C’est ce qu’il me plait particulièrement de dire et de souhaiter à Aimé Gogué : être un tout autre politicien au terme de cette année d’immersion différente dans le Québec universitaire et politique. Ainsi, après l’illustre français Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien ministre et Premier ministre, ce fut le temps de la Brésilienne Cláudia Maria Costin, brillante fonctionnaire internationale ayant également occupé des responsabilités de gestionnaire et de ministre –polyglotte de surcroit, et maintenant c’est au tour du l’ancien vice-recteur de l’université de Lomé qui a déjà eu la charge de ministre du Plan du Togo, de prendre la barre du fameux cours i[État et mondialisation ]idont certains comme moi gardons de bons souvenirs. Il demeure que tout le crédit de cette nomination revient à la personnalité et au parcours de notre ami Aimé Gogué : admirable et de référence internationale majeure en matière d’éducation. Mais je reste à penser qu’il n’a rien donné de suffisant encore à son pays ; un positionnement politique qui m’est souvent questionnable dans sa radicalité apparente et associative –ce que je n’ai pas souvent manqué de lui dire. Mais tout le plaisir est là de disposer d’un Aimé Gogué, à portée de discussions, pour l’essentiel d’une année. Avant tout, retour dans un coin de pays que tu connais bien… Bienvenue chez toi à Québec.

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Rédigé par psa le 11/08/2008 à 00:11
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Suzanne Valadon
Suzanne Valadon
i[Développement communautaire en Afrique : comprendre la dynamique des populations]i. C’est le titre du tout dernier livre de mon Président, Yao Paul Assogba, publié chez les Presses de l’Université Laval (PUL, Québec, 2008). Désormais, il va falloir inscrire au tableau de notre reconnaissance, le professeur Assogba comme un universitaire prolifique. Plusieurs études et publications scientifiques avec, en prime, environ une dizaine de livres et on ne compte plus ses articles d’opinion sur tout ce qui bouge autour de lui et l’interpellent, tout ce qui vient le chercher comme il aime le dire dans les situations d’engagement social et communautaire: il y de quoi reconnaître ici l’utile œuvre de notre ami Yao Paul Assogba et surtout lui tirer le chapeau avec admiration. C’est un adepte de la sociologie de Raymond Boudon : l’individu au cœur de la dynamique des sociétés, plutôt que de considérer la sociologie comme l’analyse d’une foule anonyme. C’est l’éthique de l’engagement individuel au cœur des sociétés : ce livre en est encore le témoignage. Il dissèque le développement communautaire et en ressort les acteurs : individus rationnels et autres entités locales informelles et formelles aux côtés des structures désormais traditionnelles comme les ONG et les États. De fait, le processus participatif propre aux mouvements communautaires et à l’avènement de l’économie sociale prend corps dans ce travail concis d’une centaine de pages. De plus, à travers cette observation analytique du développement, la contribution de la diaspora africaine et celle du mouvement social paysan ne sont guère occultées pour un continent dont une frange importante des actifs humains réside en dehors de la mère Afrique, quand cette capacité n’est tout simplement pas retenue dans les campagnes africaines par une volonté inébranlable de s’en sortir. En somme, la créativité légendaire et l’innovation constante sont valorisées dans une problématique de développement prise à sa base même, et que Yao Assogba prend soin d’appuyer sur une i[pertinence méthodologique ]iqui couronne sa démarche au service des populations africaines, via étudiants, chercheurs et intervenants divers. Dire que lui, mon Président, a des idées pour mener le monde, mais n’aime pas la politique et préfère son métier d’enseignant et d’universitaire qui lui offre d’ailleurs une belle année sabbatique jusqu’en août 2009. Je comprends ! Du repos et de bons voyages, monsieur le Président ; pour un si court temps, tu mérites de prendre congé de l’écriture.

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Rédigé par psa le 06/08/2008 à 00:18
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