Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Louis Runemberg
Louis Runemberg

Probablement que les Togolaises et les Togolais ont soif d’autres choses que de la misère divisive des parties de lancée de couteaux et des séances de cours racoleurs en égologie politique... Comme il se devait et, au-delà des attentes des organisateurs et des participants même, il y avait foule, joie, danse, folklore et bouffe à cette première commémoration non partisane de la Fête nationale du Togo. Finalement, les Grandes retrouvailles ont eu lieu dans une convivialité débordante et surtout avec la contribution financière et humaine des citoyens. Dans les circonstances, lorsque vous vous attendiez à environ quatre-vingt à cent personnes pour un coup d’essai, et que vous vous retrouver avec plus du triple sans manquer nullement de rien, chaque famille arrivant pratiquement avec des apports conséquents, vous avez bien intérêt à mieux vous organiser pour les prochaines occasions. Et c’est sans chichi ni wawa que la fête nationale a eu lieu, quel que fut la Physionomie du mouton, selon une formule consacrée. L’ambassadeur du Togo au Canada qui avait quand même pris le pari d’inviter ses collègues d’une dizaine de pays africains ne serait pas peu fiers de les retrouver dans les prochains jours, tellement la chimie s’est opérée de ce côté également, dans une gaieté hors protocole. En dehors de la satisfaction du jour, la fin de l’histoire en est une de début de réflexion pour le tracé d’un autre portrait : Que ces Togolais sont capables d’un autre vivre ensemble. Que cette communauté togolaise de l’extérieur soit en mesure d’imprimer une dynamique contributive nouvelle au service du Togo. En tout cas , bel exemple de dépassement et belle initiative citoyenne au lendemain promoteur.



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Rédigé par psa le 27/04/2008 à 09:30
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Le Paraguay...  toujours une terre cachée entre le Brésil, l'Argentine et la Bolivie
Le Paraguay... toujours une terre cachée entre le Brésil, l'Argentine et la Bolivie
Son père le voulait avocat. Son père avait essayé de faire des autres frères des amoureux du droit, de la Droite Règle diront les Anciens. Avec Fernando, le dernier des six enfants, le papa –homme dur et de principe qui n’a jamais mis pied à l’église- a échoué de nouveau. Fernando va faire l’école normale. Et les dimanches, il prendra plaisir à lire la Bible et la commenter aux villageois. Le sacrilège, viendra de là, … Non seulement Fernando n’a pas voulu être avocat, il osera dire un jour à son père son désir de devenir prêtre. Ce fut la rupture pour longtemps! Autant Fernando était appelé par Dieu, autant il a gardé le sens de la dignité et de l’équité au point d’être habité par la politique. Toujours plus loin dans son engagement dans le social, l’itinéraire de Fernando Lugo est bien tracé : enseignement-prêtrise-politique, la trilogie d’une Théorie de la libération qui ne se cache plus en Amérique latine, dans le seul but de réussir à changer le quotidien des gens ordinaires. Fernando Lugo a du se résoudre à quitter la prêtrise, définitivement en décembre 2005. Porté par le mouvement Tekojoja –simple groupe de réflexion au départ, il sera à la tête d’une large coalition, Alliance patriotique pour le changement, avant de conquérir la présidence du Paraguay aux petites heures de ce matin. Ses propres mots, partagés avec le journaliste brésilien César Sanson il y a à peine une année, en mai 2007, nous permettent d’appréhender minimalement le prochain Chef d’État du Paraguay.

« Les changements violents ne garantissent pas une paix sociale durable. Nous voulons que les groupes sociaux antagoniques puissent s’asseoir et que, les yeux dans les yeux, ils puissent discuter sur le Paraguay dont nous rêvons et sur ce qu’il est possible de construire ensemble. (…) Les mobilisations populaires, les groupes de pression ont toujours été un outil important et indispensable dans la construction d’une démocratie durable. On ne peut dénier aux grandes majorités la possibilité de défendre à travers des mobilisations populaires leurs droits de participer et de décider. (…) D’abord, je crois que ma formation chrétienne marque ma conception de la vie : le désir d’équité, d’égalité sociale, de justice, la recherche du véritable Règne de la paix et de l’amour. Mais je crois que je porte également des éléments d’identité socialiste : d’une certaine manière je suis socialiste, je revendique certains éléments du socialisme moderne, lorsque le socialisme recherche l’équité, l’égalité et non la discrimination, ainsi que la participation de tous les groupes sociaux. » Fernando Lugo



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Rédigé par psa le 21/04/2008 à 09:56
Tags : lugo paraguay tekojoja Notez



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