Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La plaidoirie de Ginette Berthiaume
La plaidoirie de Ginette Berthiaume
Il était riche aussi, l’âne de Buridan. Il était riche et pauvre. Pauvre, foncièrement, avant d’être riche, pourrons dire certains. Il mourut, le ventre creux, incapable de choisir entre l’avoine et l’eau. C’est vrai qu’il avait autant soif que faim. Malheureusement, il n’a pas su choisir… seulement par où commencer… dans lequel des deux boisseaux tremper sa tronche d’abord, avant d’en venir à l’autre.
Je ne comprends pas les hésitations à intégrer l’UFC au gouvernement du Togo. C’est probablement le parti le plus populaire, riche en adhérents et sympathisants réels et fictifs. Une telle richesse de popularité doit s’inviter dans le Gouvernement d’union nationale, actuellement au service des Togolais. Une chose est l’incompétence politique de son leader, Gilchrist Olympio, une autre est d’éviter de laisser de côté nos nombreux amis de l’UFC, avec un sentiment de rejet et la mort dans l’âme.
Je n’ose pas penser qu’avec une telle richesse de militantisme, ce parti soit sur le point de connaître une ère d’amère pauvreté, à cause de l’indécision caractérielle de son chef. S’il n’existe aucune raison objective de concéder la présidence de la CENI à l’UFC, passé les moments d’errements de Gil, rien ne doit plus s’opposer à la présence de ce parti dans ce gouvernement. C’est un engagement collectif que chacun, chaque signataire, doit s’y retrouver. Je plaide pour la pauvre UFC dont l’accueil rendra tout le monde digne du nouveau modèle togolais ! J'y associe Ginette Berthiaume et sa belle oeuvre.



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Rédigé par psa le 27/10/2006 à 15:05



La part de l'autre
La part de l'autre
« L’adhésion générale que nous rencontrons en imposant des mesures pourtant peu populaires montre la nature de notre révolution : une révolution qui n’est dirigée contre aucun peuple, contre aucun pays, mais qui vise à redonner au peuple burkinabè sa dignité et à lui permettre d’accéder, lui aussi, à un bonheur qu’il aura défini d’après ses normes à lui. Le bonheur, le développement, se mesurent ailleurs sous forme de ratios ; de quintaux d’acier par habitant, de tonnes de ciment, de lignes téléphoniques. Nous avons d’autres valeurs.
Nous n’avons aucun complexe à dire que nous sommes un pays pauvre. (…) Et lorsque nous devons recevoir un ambassadeur qui doit présenter ses lettres de créance, nous ne le faisons plus dans ce bureau présidentiel, nous l’amenons en brousse, chez les paysans. Il emprunte des routes chaotiques, il souffre de la poussière et de la soif. Ensuite nous pouvons l’accueillir en lui disant : « Excellence, Monsieur l’ambassadeur, voilà le Burkina Faso tel qu’il est et c’est avec lui que vous devez composer, non avec nous qui sommes dans les bureaux feutrés. »
Nous avons un peuple qui a sa sagesse, son expérience, un peuple qui peut définir lui aussi une certaine manière de vivre. Ailleurs on meurt d’avoir été trop bien servi. Ici on meurt de ne pas l’avoir été suffisamment. Entre les deux, il y a une forme de vie que nous découvrirons si nous faisons chacun une part du chemin l’un vers l’autre. »

Thomas Sankara (1949-1987)



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Rédigé par psa le 18/10/2006 à 09:04



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