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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Une exceptionnelle compréhension de l’art de la politique
Une exceptionnelle compréhension de l’art de la politique
Voici le message reçu d’un politique et analyste africain qui aime bien dire que « Edem Kodjo m’a fait l’honneur de son amitié (…) Je le vois toujours dans ma petite voiture parcourir incognito les rues de Dakar et se donner le devoir de m’instruire sur certaines choses, malgré le peu de temps qu’il avait à se donner à se plaisir (…)»

Je partage ces quelques lignes de notre ami africain et non-togolais pour ce constat que j’ai fini par faire que, souvent, aucune justice n’est encore rendue à Edem Kodjo, dans son parcours politique. Dans son cas, l’absence de justice s’apparente aux injures. Les dernières en date, aussi creuses que retentissantes en simple alignement de mots, fait suite à ce qu’une agence de presse gabonaise à nommer la Cooptation d’Édem Kodjo comme Ministre d’État ; une fine manière de traduire une réalité de reconnaissance d’une grande densité de la personnalité de ce Monsieur, une reconnaissance qui va au-delà du simple titre de Ministre d’État à la Présidence.

On est prompt à passer sous silence de la porte-arrière, de la pensée sélective et de l’anonymat poltron les vrais amateurs et fossoyeurs de la politique togolaise, ceux-là qui, drapés en mentaux de démocrates ont lamentablement échoué l’opportunité unique de faire faire au Togo un pas démocratique consistant certes, mais aussi apaisant ; ce que suggérait fortement l’opportunité politique du décès d’Eyadema.

Nous les connaissons ces personnes, ils sont là sous nos yeux ; ce sont même nos frères et nos amis. Il n’en demeure pas qu’ils n’avaient aucune solution pour le Togo en février-avril 2005. Je comprends la pertinence des propos, ci-après, de notre ami. Et j’espère qu’un jour prochain, et de son vivant, que tous ceux-là qui se pressent aujourd’hui aux portillons de Faure sauront servir à Édem Kodjo, Justice et Reconnaissance, plutôt qu’amère jalousie face à une compétence, une élégance et un patriotisme rassembleur qu’en son temps, célébrait bien, un certain Léopold Sédar Senghor. Oui, le poète aussi savait voir les bonnes choses, dans la gouverne des États africains au contexte particulier que dans le vent qui souffle, par temps de guerre et de paix.

Si seulement ces papiéristes dévalués savaient la valeur, la grandeur et l’humilité de… Servir son propre fils. Particulièrement, au lendemain d’une boucherie inacceptable que seule l’opposition togolaise, aveuglée par le radicalisme, n’avait pas vu venir. Ou peut-être si, pourvu que ce soit les autres. Surtout qu’on a jamais créé un parti politique, et qu’on s’est fait offrir un, pour le nom patronymique que l’on porte à sa naissance. Malheureusement, dans ce cas-ci, l'incompétence politique rimait avec. Certains comprennent aujourd’hui; d’autres attendent de se faire exclure du parti qui les a toujours toléré, pour réaliser le temps qu’ils ont fait perdre à tout un pays.

Je me tais pour laisser notre ami, dans le temps baladeur d’Édem Kodjo à Dakar, nous le dire maintenant:

« Si ceux qui parlent savent au moins de quoi ils parlent...
Edem Kodjo ne serait donc pas un bon fils du Togo... On aura tout vu et entendu. Eyadéma avait raison : "le Togolais est un peuple difficile à diriger". En écho, un autre homme politique béninois, feu AHOMADEGBE, disait des Togolais et des Béninois "même si tu tues ta mère et que tu en préparais la viande pour eux, ils vont la manger, se lèveront et t'insulteront". (…)
Je pense, je dis et je répète : Si Faure se sépare d’Edem Kodjo, il sera atteint. Et ceux qui veulent l'atteindre et l'abattre sont légion. Et si nous voulons voir le Togo sortir de la nuit dans laquelle il s'est plongé, le plus intelligent est de renforcer le pouvoir de Faure pour lui permettre d’amorcer et de consolider les réformes sociales et politiques dont le Togo a besoin, sans basculer dans les affres ethniques.
Heureusement pour lui, il a quelqu’un à disposition qui, par amour pour sa patrie, se fait taillable et corvéable à merci, quelqu’un à qui on fait appel dans les grands moments de crise et de doute : Edem Kodjo. Quel destin exceptionnel ! Cet homme, un jour, nous le regretterons amèrement en Afrique.
Je dis bien amèrement. »



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Rédigé par psa le 27/09/2006 à 13:16



Compétition ou harmonie: des vicissitudes de l'histoire
Compétition ou harmonie: des vicissitudes de l'histoire
«Nous avons tous constaté l’inefficacité de la violence et de l’arbitraire. L’expérience a montré que nous devons tous nous départir du tribalisme. (…) Nous nous sommes surtout aperçus depuis avril dernier que l’esprit de consensus est la seule méthode qui puisse permettre à notre pays de sortir de la crise sociopolitique liée au déficit démocratique. La signature de l’accord politique global par toutes les parties prenantes au dialogue national et l’adhésion de toute la classe politique à l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale en sont des illustrations. (…) Il est réconfortant que les acteurs politiques se montrent sensibles à ces efforts et consentent les uns et les autres des sacrifices pour faire avancer graduellement le processus consensuel amorcé. Dans le contexte politique de crise qui est le nôtre, la méthode initiée et partagée par tous est incontournable. Nos décisions seront d’autant plus soutenues par nos populations qu’elles émaneront d’un large consensus de la classe politique. J’aimerais, à ce propos réitérer ici que, si le Dialogue national a été un succès, ce n’est pas tant, parce que le contenu de l’accord politique global était parfait. C’est pour la simple raison que toutes les parties prenantes au Dialogue l’ont signé sans tenir à avoir satisfaction sur tous les points de leurs revendications. Si l’accord politique global a été signé par tous, c’est surtout grâce à la détermination du Président Faure. Qu’il en soit remercié. Je voudrais tout autant adresser mes remerciements au Président Compaoré. Notre accord doit beaucoup à sa compétence inestimable et à sa permanente disponibilité. (…) La démocratie que nous devons construire ensemble doit être exemplaire. Elle nécessite la tolérance et le respect réciproque. Elle doit reposer sur la participation de tous à l’œuvre commune et non sur la domination d’une majorité sur une minorité. Il n’est pas de Togolais supérieur à un autre Togolais quel que soit son ethnie ou sa région d’origine, sa religion d’appartenance ou sa condition économique. Ce sont les vicissitudes de l’histoire qui ont fait de nous les habitants de ce pays. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Il revient pour cela aux politiques d’agir à l’image du Créateur en positionnant chaque citoyen à la place qu’il mérite au regard de l’harmonie à promouvoir à l’échelon national. Nous avons tout ce qu’il faut pour changer l’image de notre pays et le placer au diapason des Etats modernes. »


Yawovi Agboyibo, PM du Togo


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Rédigé par psa le 26/09/2006 à 12:13



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