Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Compétition ou harmonie: des vicissitudes de l'histoire
«Nous avons tous constaté l’inefficacité de la violence et de l’arbitraire. L’expérience a montré que nous devons tous nous départir du tribalisme. (…) Nous nous sommes surtout aperçus depuis avril dernier que l’esprit de consensus est la seule méthode qui puisse permettre à notre pays de sortir de la crise sociopolitique liée au déficit démocratique. La signature de l’accord politique global par toutes les parties prenantes au dialogue national et l’adhésion de toute la classe politique à l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale en sont des illustrations. (…) Il est réconfortant que les acteurs politiques se montrent sensibles à ces efforts et consentent les uns et les autres des sacrifices pour faire avancer graduellement le processus consensuel amorcé. Dans le contexte politique de crise qui est le nôtre, la méthode initiée et partagée par tous est incontournable. Nos décisions seront d’autant plus soutenues par nos populations qu’elles émaneront d’un large consensus de la classe politique. J’aimerais, à ce propos réitérer ici que, si le Dialogue national a été un succès, ce n’est pas tant, parce que le contenu de l’accord politique global était parfait. C’est pour la simple raison que toutes les parties prenantes au Dialogue l’ont signé sans tenir à avoir satisfaction sur tous les points de leurs revendications. Si l’accord politique global a été signé par tous, c’est surtout grâce à la détermination du Président Faure. Qu’il en soit remercié. Je voudrais tout autant adresser mes remerciements au Président Compaoré. Notre accord doit beaucoup à sa compétence inestimable et à sa permanente disponibilité. (…) La démocratie que nous devons construire ensemble doit être exemplaire. Elle nécessite la tolérance et le respect réciproque. Elle doit reposer sur la participation de tous à l’œuvre commune et non sur la domination d’une majorité sur une minorité. Il n’est pas de Togolais supérieur à un autre Togolais quel que soit son ethnie ou sa région d’origine, sa religion d’appartenance ou sa condition économique. Ce sont les vicissitudes de l’histoire qui ont fait de nous les habitants de ce pays. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Il revient pour cela aux politiques d’agir à l’image du Créateur en positionnant chaque citoyen à la place qu’il mérite au regard de l’harmonie à promouvoir à l’échelon national. Nous avons tout ce qu’il faut pour changer l’image de notre pays et le placer au diapason des Etats modernes. »
Yawovi Agboyibo, PM du Togo Ad Valorem
Rédigé par psa le 26/09/2006 à 12:13
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Fin attendue d'une évolution
« La trêve aura été de courte durée. Depuis plusieurs mois, Nicolas Sarkozy expliquait à qui voulait l'entendre que tout allait pour le mieux entre Chirac et lui. L'intervention très consensuelle du président de la République le 14-Juillet n'en était-elle pas la preuve ? Les politesses et les signes d'unité affichés entre chiraquiens et sarkozystes à l'université d'été de l'UMP à Marseille n'en faisaient-ils pas la démonstration ? Deux semaines plus tard, ces manifestations de bonne volonté font figure de souvenirs défraîchis.
Lundi 18 septembre sur Europe 1, Jacques Chirac a remis les pendules à l'heure. Sur à peu près tous les sujets. La suppression de la carte scolaire ? « Ni réaliste ni juste. » Les régimes spéciaux ? « Il faut peut-être les étudier, mais certainement pas en vertu du principe du «y a qu'à» », a assené le chef de l'Etat. Et de lâcher, au sujet des diverses propositions de réforme lancées par le président de l'UMP : « Ce sont des mots. » En clair : avant de s'occuper de« la France d'après », Sarkozy serait bien inspiré de faire son travail actuel de ministre de l'Intérieur. Chirac n'a guère commenté le récent voyage de Sarkozy aux Etats-Unis - sévèrement jugé par l'Elysée -, sauf pour indiquer, qu'il n'avait « pas le sentiment d'avoir commis une erreur à propos de l'Irak ». Et pourtant c'est bien le sujet qui fâche. » Carole Barjon, Nouvel Observateur |