Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Le socialisme est en perte de vitesse. La gauche réformatrice est en panne dans la grande Europe qui l’a vu naître. Accablés en France, en Allemagne ou en Grande-Bretagne, les sociaux-démocrates européens plient sous la crise nous dit l’éditorialiste Yves Petignat au moment même où la droite européenne ne fait pourtant pas mieux. Crise d’idée ou de personnalité?


Sous perfusion
Sous perfusion
Accablés, en France, en Allemagne ou en Grande-Bretagne, les sociaux-démocrates européens plient sous la crise. A Kiel, sur les rives allemandes de la Baltique, l’explosion de la coalition entre SPD et CDU pour le gouvernement régional résume assez bien la plongée de la gauche réformiste déjà constatée lors des élections européennes.
Les ministres SPD régionaux n’y ont pas plus démérité que leurs collègues du centre droit. Mais c’est au parti conservateur, la CDU, et à la droite libérale, le FDP, que les électeurs s’apprêtent à confier les rênes du pouvoir, malgré de coûteuses erreurs.
On devrait assister au même phénomène à Berlin en septembre pour les élections législatives. Le SPD stagne toujours, douze points derrière la CDU d’Angela Merkel.
Plusieurs phénomènes expliquent la panne de la social-démocratie en Europe. D’abord, les leaders de centre droit, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy, ne gèrent pas plus mal la crise que les chefs de gouvernements socialistes. Parfois avec des remèdes de gauche: politique du pouvoir d’achat, régularisation des marchés, critiques du capitalisme. Les Allemands n’ont aucune raison de retirer leur confiance à Angela Merkel.
Il y a ensuite l’usure du compromis social-démocrate: modération des revendications sociales et salariales contre l’assurance du plein emploi. Cela ne marche plus face à une concurrence mondiale. On assiste à une profonde modification des rapports de force. La gauche réformiste exerçait son pouvoir dans le cadre d’un Etat national, souvent par une alliance avec les syndicats. Dans une Europe intégrée, elle a perdu son champ d’action auprès des salariés. La nouvelle gauche d’Oskar Lafontaine ou d’Olivier Besancenot a beau jeu de dauber sur le mythe de l’Europe sociale.
Enfin, la base électorale a changé. Le poids du monde ouvrier s’est effrité. Alors que les sociaux-démocrates se préoccupent d’environnement ou d’égalité homme-femme, c’est la nouvelle gauche qui a conquis les milieux populaires avec ses thèmes de justice sociale, de salaires décents ou d’impôts pour les riches.
A Kiel ou à Berlin: la tentation est grande pour les sociaux-démocrates, largués, de durcir le ton et d’abandonner la voie du compromis réformiste et même leur foi dans la construction européenne. ///////Yves Petignat, Le Temps


Mot à Maux


Rédigé par psa le 23/07/2009 à 07:07
Tags : crise Europe socialisme Notez



Erreur interdite
Erreur interdite
Ainsi donc, le football togolais serait de retour à la case de départ. C’est du moins ce qui ressort des montées de lait qui irriguent, de nouveau, certaines gorges profondes sur le Net. Elles n’ont peut-être pas tort. Car, il est difficile de considérer le retour de Rock Gnassingbé à la tête de la Fédération togolaise de football (FTF) comme une évolution quelconque, bien au contraire. Six mois de responsabilité et la tendance démontre clairement que notre ami Rock Gnassingbé ne possède pas la volonté humaine de ne pas ressembler à son peu enviable passé administratif, qu’il reproduit d’ailleurs avec une fidélité étonnante et digne d’un artiste portraitiste. L’idée ici n’est pas de s’exclamer, avec tous les sous-entendus à la togolaise: Pouvait-il en être autrement!?! Pour ma part, il n’y a aucun déterminisme dans l’humain qui pourrait l’empêcher de changer pour le mieux, même si cet humain est fils de Gnassingbé Eyadema; d’autant plus que ceux qui ne sont pas de cette filiation n’ont pas plus fait la démonstration que leur appartenance à une lignée, autre que celle des Eyadema, les prédisposait davantage à la haute et infaillible intelligence politique ou sportive au Togo. Et parlant de sport –je vais m’en tenir à cette seule dimension, il faut prendre le temps de regretter le gâchis Tata Avlessi. Adepte de ce monsieur que, au départ déjà, certains avaient voulu dépeindre comme menuisier-illettré donc incapable, j’ai aussi assisté de loin à l’enchaînement de ses erreurs, particulièrement après qu’il ait eu à gagner devant l’affront et l’humiliation auxquels la CAF, Confédération africaine de football, l’avait soumis. Au sortir de cette confrontation, la position d’adversité l’avait littéralement obnubilé et, d’erreurs de vengeance en erreurs de stratégie, il cautionna l’idée suicidaire des «Élections anticipées» à la FTF. Il en était même le défenseur acharné, alors que visiblement le terrain du corps électoral footballistique était miné en sa défaveur. À mon avis, le curieux support devenu harcelant que notre ami Tata Avlessi recevait du Général Zoumaro Gnofame pour une approche aussi suicidaire qu’était l’élection rapide, moyen de vengeance, ne devrait pas avoir été innocent. Devenu le conseiller attitré de Tata Avlessi, le Général Gnofame, alors président du Comité national olympique togolais (CNOT), avait conforté Tata Avlessi dans ce tourbillon de vengeance déguisé en élection suicidaire, alors que l’élégance d’un retour à la gestion sereine et professionnelle, assortie de résultats, lui aurait laissé le confort de triompher de ses adversaires internes du Bureau exécutif de la FTF d’alors, de faire suffisamment sa marque sans avoir à livrer frontale bataille à ses détracteurs; ceux-ci devant se ranger, toute honte bue à leur tour… L’espoir de changement que fut Tata Avlessi avait ainsi tourné court, préparant le terrain à l’arrivée d’une autre personne. Je voyais d’ailleurs Gabriel Ameyi qui, stratège, avait alors semé le terrain de certaines alliances utiles. Les contorsions politico-administratives des uns et des autres –gymnastiques faites au nom de Faure Gnassingbé pour «Sauver le football togolais», sans que personne ne soit sûr s’il voulait vraiment, lui Faure, de ce type de changement- ces équipes reconstituées au dernier moment avec la bénédiction de mon ami Pascal Bodjona, tous ces accommodements intéressés ne donnent aujourd’hui que la saveur du frelaté, du vrai kpayo qui ne devrait plus avoir sa place dans le football togolais dont l’histoire de gestion est déjà assez chaotique. Je vois tout ce spectacle de loin; de bien loin que les dernières fois, même si mon frère se retrouve toujours dans le bureau actuel de la FTF. Mais après tout, il faut aider Rock Gnassingbé à aller voir ailleurs, un ailleurs vraiment ailleurs que la FTF. L’erreur Tata Avlessi ne doit pas justifier la double erreur Rock Gnassingbé. Quant au Général Gnofame : Bonne retraite sportive mon Général! Il était simplement et tardivement temps de partir.

Mot à Maux


Rédigé par psa le 15/07/2009 à 00:15
Tags : Football Togo Notez



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