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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La caricature de Sean Delonas
La caricature de Sean Delonas

Effectivement, la caricature de New York Post paru le 18 février 2009, à seulement moins d’un mois de la prise de fonction de Barack Obama et alors qu’il était aux prises avec les soutiens possibles à arracher au Congrès américain pour l’acceptation du financement de son plan de relance économique, le fameux Stimulus Bill, une telle caricature était innommable. Et elle propose crument l’image d’un policier blanc venant d’abattre un chimpanzé sous le regard glorificateur de son collègue policier blanc qui approuvait en ces mots : « Ils doivent trouver quelqu’un d’autre pour écrire la prochaine loi de relance économique » (They’ll have to find someone else to write the next stimulus bill). Et puis, comme toujours, certains porteurs d’eau de race noire ont été envoyés pour dire qu’une telle caricature ne distillait pas du tout du racisme et n’en puait pas non plus. Et après, quelques timides excuses sont apparues jusqu’à hier. D’ailleurs, hier encore sur CNN, le révérend Al Sharpton -tout comme auparavant le gouverneur de l’État de New York David A Paterson et la Sénatrice désignée et remplaçante de Hillary R. Clinton, Kirsten Gillibrand - n’ont cessé de demander des excuses claires du tabloïd newyorkais. Huit jours et des pressions répétitives plus tard, ces excuses viennent de tomber avec un Communiqué de presse du richissime propriétaire du New York Post lui-même. Il a donc fallu du temps pour que le milliardaire Rupert Murdoch se rende à l’évidence qu’il avait besoin de sortir de sa retraite pour exprimer de réelles excuses. En fait, ce que nous n’avons pas oublié est que Rupert Murdoch s’était ouvertement opposé au candidat Barack Obama, lançant à ses trousses ses médias et ses gens de la droite pure. Cette chasse continue-t-elle ? En tout cas, Rupert Murdoch se dit responsable au dernier ressort de ce qui se publie dans le New York Post et assure que cette offense dégradante qui vise à perpétuer la comparaison des personnes de race noire aux primates ne serait plus de mise dans son journal. La suite des choses nous renseignera, puisque c’est aussi connu que cet homme sait où se situe son intérêt pour ne pas s'empêcher de s'y accrocher... sans trébucher.


Mot à Maux


Rédigé par psa le 25/02/2009 à 20:25
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C’est l’éditorial de Paul Henri du Limbert. Pas extraordinaire comme réflexion. Mais le parfait témoignage du manque d’inspiration et d’idée qui est devenu la règle, partout, sur le terrain politique ; autant chez les acteurs directs que les grands observateurs et journalistes. Ici, cet homme, éditorialiste à la vénérable Le Figaro, voit son président de la République sombrer, se noyer littéralement. Et comme cri de secours ou de désespoir il pousse un « Rien à voir... Circulez ! ». Pathétique ! Ce gars aurait pu ne pas écrire ce texte ce matin… il n’avait simplement rien à dire ce matin où les sondages, malgré la profondeur de la crise américano-internationale, confirment toujours le leadership d’Obama auprès de la population américano-mondiale. Votre Sarko national avec ses gesticulations, ne l’a tout simplement pas, vous dira-t-on du côté Québec. Enfin… Instructif toutefois ce texte ! Lisez donc.


Henri Matisse
Henri Matisse
Le président s'expose trop. Il est trop seul. Sa popularité plonge. Il ne tiendra pas la distance. Ce constat alarmiste, beaucoup le font dans la majorité. Alors, comme toujours dans ces cas-là, on échafaude des scénarios et on pense avoir trouvé la solution. Untel explique que Nicolas Sarkozy, pour se protéger, devrait davantage mettre en valeur son premier ministre et les membres du gouvernement. Un autre assure qu'un remaniement pourrait changer la donne et permettrait d'aborder dans de moins mauvaises conditions le gros temps qui s'annonce. C'est à voir.
Le président doit-il prendre un peu de distance avec l'action gouvernementale ? Pourquoi pas, mais est-on certain qu'il en tirerait un quelconque bénéfice ? Les socialistes, qui déplorent son «interventionnisme» tous azimuts depuis mai 2007, lui ont reproché d'avoir trop tardé à évoquer la crise en Guadeloupe. Mais s'il avait pris la situation à bras-le-corps dès le début, s'il s'était rendu à Pointe-à-Pitre pour haranguer les foules, les mêmes lui auraient reproché de faire des moulinets avec ses bras.
Surtout, l'opinion publique n'est pas dupe. Quand François Mitterrand ou Jacques Chirac laissaient leur premier ministre monter en première ligne, elle savait bien, à la fin des fins, qui était réellement à la manœuvre. Dans l'esprit du chef de l'État, l'expression « rois fainéants » s'applique peut-être moins à des hommes en particulier qu'à une pratique de la Ve République qui permettait au chef de l'exécutif de diluer et d'esquiver ses responsabilités. On imagine d'ailleurs mal que le successeur de Nicolas Sarkozy revienne à ces pratiques anciennes, qui certes avaient leur charme, mais qui faisaient de la France un étrange régime, raillé à l'étranger, pas toujours pour de mauvaises raisons.
De plus, le chef de l'État a trop habitué les Français à sa façon de gouverner pour pouvoir en changer radicalement. D'une certaine façon, avec sa manière d'être, il s'est tendu un piège à lui-même. S'il se retranchait subitement derrière les murs de l'Élysée pour observer silencieusement à la jumelle l'évolution de la situation, on interpréterait le phénomène comme un aveu d'impuissance. Hyperprésident il est, hyperprésident il devra rester.
L'autre scénario, c'est celui du remaniement, d'envergure ou non, plus tôt que prévu. Pourquoi pas, mais on exagère toujours la portée d'un remaniement. A-t-on le souvenir d'un grand chambardement gouvernemental qui ait bouleversé l'opinion et renversé le cours des sondages ? Non. Remplacer trois ou quatre ministres de notoriété moyenne par trois ou quatre députés UMP de notoriété moyenne, ça fait parler pendant 24 heures et puis la vie reprend ses droits. Faire entrer des poids lourds, un Philippe Séguin, un Alain Juppé, et oublier les rivalités de jadis ? Pourquoi pas, mais, aussi talentueux soient-ils, ils n'ont pas de recette magique pour résoudre une crise qui est une crise mondiale et qui se moque bien des petites histoires de la vie politique française.
Tout cela ne veut pas dire que Nicolas Sarkozy ne doit strictement rien changer. Mais, face à une crise de cette ampleur, chacun comprend bien que les petites recettes politiques d'hier sont de peu de secours. //////
Paul-Henri du Limbert, Le Figaro


Mot à Maux


Rédigé par psa le 24/02/2009 à 08:05
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