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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La récente cacophonie de l’Union européenne face à l’état désastreux des finances publiques grecques n’est pas un bon signal. Après la Grèce, le Portugal et l’Espagne? Les marchés financiers tremblent à l’idée que les pays de l’Europe du Sud plombés par des finances publiques désastreuses pourraient faire imploser la zone euro. La crainte d’un tel scénario est exagérée à ce stade, mais la nervosité va perdurer, pour plusieurs raisons.


Trabajo de Kestrel, 2008
Trabajo de Kestrel, 2008
La principale est que l’Union européenne n’a ni le pouvoir ni l’envie pressante de voler au secours de la Grèce. Une clause du Traité de Maastricht interdit aux pays membres d’assumer la dette des autres. Certes, les règles sont faites pour être contournées en cas d’urgence, mais la Grèce a trop triché avec celles du Pacte de stabilité: la patience de ses partenaires est épuisée. À Bruxelles, certains affirment même que l’intransigeance de l’UE rend service au nouveau gouvernement Papandréou, en l’aidant à imposer des mesures d’austérité impopulaires et longtemps différées. Il y a derrière la nervosité actuelle une part de jeu «à qui clignera de l’œil en premier». Mais les quelques 30 milliards que la Grèce doit trouver d’ici au printemps sont bien réels, et peu d’observateurs pensent qu’elle y arrivera seule. Cette crise, une des plus sévères depuis la création de l’euro, souligne l’absence de mécanisme pour renflouer un État membre qui n’y arrive pas sur les marchés. D’où les voix de plus en plus nombreuses suggérant à Athènes de s’adresser à l’organisme le mieux préparé à ce genre de situation: le Fonds monétaire international. L’orgueil grec, européen et la monnaie unique en prendraient un coup, entend-on. Et alors? Comparons ces dégâts à ceux que provoquerait une intervention brouillonne et politiquement délicate des membres de l’UE, qui ne brillent pas par leur cohésion ces derniers temps. Le mot clé de cette affaire est «contagion». Rester bras croisés face à un défaut de paiement grec fait monter la pression spéculative sur le Portugal, l’Espagne et d’autres (cela a déjà commencé). L’euro se trouverait bientôt en mauvaise posture. Repêcher le cancre de la classe engendre un autre risque – celui que d’autres élèves médiocres relâchent leurs efforts. La marge de manœuvre est étroite. Il s’agit pour l’UE de décider finement et de communiquer fermement.///////// Jean-Claude Péclet


Silence


Rédigé par psa le 06/02/2010 à 06:06
Tags : Euro Europe Grèce Notez



Beaucoup en ont rêvé, peu y sont parvenus. Le poste de Président de la République demeure le but ultime de la grande majorité de notre classe politique. Cette quête parfois obsessionnelle, souvent dévastatrice tant elle demande d'engagements et de sacrifices, revêt paradoxalement un caractère bien souvent inavoué, surtout lorsque la question d'un deuxième mandat est posée. Mais soyons sérieux, même si pour des raisons stratégiques évidentes, nos chers présidents laissent planer un suspense cousu de fil blanc, aucun d'entre eux sous la cinquième république n'a résisté à la tentation de se présenter pour un nouveau mandat.


Un jour, je serai Président
Le chemin de la présidence est long et escarpé, à l'image du parcours de François Mitterrand ou de Jacques Chirac qui parvinrent à leurs fins après deux tentatives malheureuses. Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy font exception à la règle, puisque leur élection immédiate fut liée à un contexte très particulier: décès de Georges Pompidou pour l'un, relève de génération pour l'autre.
Une vie politique est bien souvent semée d'embûches, entre les affaires et les aléas électoraux d'un pays qui raffole de l'alternance. De fait, la « tentation de Venise » comme l'a appelée Alain Juppé, en a frappé plus d'un. On se souvient de Jacques Chirac abattu par sa défaite en 1988 mettant plusieurs mois avant de se remettre en selle, face à son propre camp qui ne croyait plus en lui. Ce fut également le cas de Nicolas Sarkozy très tenté de rejoindre « la société civile » au plus fort de se traversée du désert entre 1995 et 2002. Cependant, tous savent que ce qui les a écartés du pouvoir peut les y reconduire, à savoir le contexte politico-économique ou les évolutions sociales.
Ainsi, la plupart ne pensent qu'à cela, et pas seulement en se rasant. Le passé l'a d'ailleurs montré, quand en 1994, Jacques Delors renonça à se présenter: une myriade d'ambitions personnelles se révélèrent à gauche pour la succession de François Mitterrand. Ce fut également le cas à droite en 1989, lorsque les fameux rénovateurs apparurent, bien décidés à pousser gentiment Jacques Chirac vers la sortie pour prendre sa place.
N'ayant vécu que pour cela pendant 30 ans, Nicolas Sarkozy est parfaitement au fait des stratégies personnelles de ses concurrents potentiels. C'est pourquoi il œuvra pour la nomination de Dominique Strauss Kahn à la tête du FMI. D'ailleurs, la récente proposition faite à Alain Juppé de devenir le président de la Cour des Comptes s'inscrit dans la même lignée. Ce dernier aurait il décliné un poste aussi prestigieux uniquement pour conserver son mandat à Bordeaux?... Suivez mon regard./////// Jérôme Boué


Silence


Rédigé par psa le 01/02/2010 à 01:01



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