Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Madison Moore, Simplicity
Madison Moore, Simplicity
Avec le Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon qui déclare que Nelson Mandela reste "l'incarnation vivante des plus grandes valeurs des Nations unies", le "Mandela Day" à de bons jours devant lui. Et ce ne sera pas seulement le concert de la campagne de collecte de fonds de ce soir, qui porte le numéro 46664, l'ancien matricule de Nelson Mandela lorsqu'il a passé 27 ans dans les geôles sud-africaines avant de diriger le pays de 1994 à 1999. Mais l’on pense sérieusement à une journée mondiale Mandela que l’Onu pourrait instituer, afin de promouvoir les gestes et actes de bénévolat et de don de soi dans l’espace public. Au concert de ce soir Carla Bruni-Sarkozy a dû faire entorse à son refus de ne recommencer à chanter en public que lorsque son mari, Nicholas Sarkozy, aurait quitté la présidence française. La Première dame française, chanteuse et ex-mannequin va retrouver les planches pour une prestation en l’honneur de Mandela dont nous fêtons les 91 ans. Ironie du sort, un autre géant, Walter Cronkite disparait à cet âge voisin de 92 ans. Un autre grand homme qui symbolisait la confiance de toute la nation américaine, avec un parti pris évident pour l’information. Les images de l’annonce de la mort du président John F. Kennedy et ses efforts pour contenir son émotions à l’antenne de CBS demeurent toujours mémorables. Les géants, heureusement, ne disparaissent jamais : Ainsi vont les choses ("That’s the way it is" est la formule de fin de reportage de ce célèbre journaliste); ainsi sont effectivement le cours des choses qu’elles nous mèneront à un "Mandela Day" universel, une Journée Mandela sans frontières et sans distinction, mais en toute simplicité.

Silence


Rédigé par psa le 18/07/2009 à 17:48
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Jean Léon Gerome, Combat de coqs
Jean Léon Gerome, Combat de coqs
Au prêche de vendredi, à l’Université de Téhéran, Akbar Hachemi Rafsandjani n’a pas ménagé le guide suprême Ali Khamenei. Féroce opposant au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ce conservateur a osé parler de «crise politique». Pour un haut dignitaire du régime, le pas est audacieux. Quelques jours plus tôt, le candidat conservateur battu à la présidentielle, Mohsen Rezaï, craignait un «effondrement» de la République des mollahs.
L’ex-président Rafsandjani, qui dirige deux institutions majeures, le Conseil de discernement et l’Assemblée des experts, a exhorté le pouvoir à libérer des personnes emprisonnées après l’élection présidentielle de juin et remis en cause le résultat du scrutin donnant Ahmadinejad vainqueur. Sans une réconciliation avec les Iraniens, la République islamique est en péril. La charge est considérable et peut surprendre. Rafsandjani, ce «faiseur de roi», est l’un des hommes forts du régime. Pragmatique, il est toutefois conscient des enjeux: si le régime est en danger, il l’est aussi. Sa stratégie n’en demeure pas moins risquée. En s’érigeant en sauveur du pays, profitant des faiblesses du camp ultraconservateur Khamenei-Ahmadinejad, il apporte de l’eau au moulin des opposants, qui n’ont pas baissé les armes. Hier, des milliers de manifestants ont encore défilé dans les rues de la capitale sous les couleurs de la Révolution verte. En criant «Mort à la Russie» en lieu et place de l’habituel «Mort à l’Amérique», pour fustiger l’accueil réservé dans l’Oural par le maître du Kremlin au président iranien fraîchement réélu, la foule donne une dimension nouvelle à la crise politique.
Cette fragilisation du système pourrait contenter les Occidentaux, empêtrés depuis des années dans des négociations sur le programme nucléaire iranien. Elle rend cependant le dialogue encore plus incertain. Fragilisé, un régime autoritaire tend à se raidir. Une normalisation avec les États-Unis signifierait sans doute la fin du régime des mollahs, dont l’un des fondements idéologiques est l’antiaméricanisme.
Le désarroi du pouvoir iranien est désormais patent. L’issue grotesque de l’élection du 12 juin orchestrée par le régime apparaît comme un aveu de faiblesse. De plus, la quête obsessionnelle de la bombe atomique – selon les services secrets allemands, l’Iran est à six mois de l’obtenir – ne serait pas tant une question de prestige ou d’impératif stratégique qu’une manière d’occulter l’insécurité «paranoïaque» du régime. ////// Stéphane Bussard, Le Temps


Silence


Rédigé par psa le 18/07/2009 à 14:24
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