« La tenue du scrutin législatif du 20 décembre 2018 ne paraît pas de nature à solder la convulsion politique récurrente qui agite notre pays, dès lors que la représentation nationale qui en résulte ne saurait valablement prétendre refléter l’état de l’opinion publique nationale.
Car il serait à tout le moins illusoire de considérer que le souverain peuple en lutte pacifique pour sa libération, puisse envoyer à la Chambre Parlementaire, une majorité écrasante des députés affiliés à une gouvernance qui l’oppresse, le confine dans l’indignité, la misère et semble n’avoir procédé ni aux renouvellements : de son discours, ni de sa pratique politique, ni de ses méthodes de gouvernance politique et économique.
Au demeurant, le taux de participation officiel au scrutin législatif, près de 60% nous dit-on, défie la réalité, témoigne de l’insincérité du scrutin, et des méthodes déloyales observées pour parvenir à la composition de la Chambre Parlementaire telle qu’elle apparaît.
À y voir de près, les résultats de ce scrutin législatif posent questions, beaucoup de questions devant lesquelles on voudrait que les autorités religieuses restent muettes comme des chiens qui ne savent pas aboyer pour signaler des dangers. »
« L’Église est de nature charitable, neutre et apolitique. Mais lorsqu’il est avéré que ceux qui incarnent le pouvoir oppriment le peuple des pauvres et des faibles, alors ses évêques sont tenus de prendre fait et cause pour ce peuple opprimé, réduit à la misère et dont les droits les plus élémentaires sont bafoués, comme l’a fait le Christ lui-même en faveur des pauvres contre les riches et les puissants de son époque. »
« En dépit des déclamations pérorées par des organisations sous régionales et continentales (somme toutes décevantes) s’agissant d’une apocryphe régularité du scrutin législatif du 20 décembre 2018, le peuple souverain togolais dans son ensemble, a une autre lecture des résultats proclamés en ce qu’ils sont intrinsèquement très éloignés de la réalité.
En vérité, nous nous retrouvons en présence d’une Chambre Parlementaire quasi monocolore, et cela est un mauvais signal dans le grand projet national de recherche d’une solution consensuelle à la crispation politique qui plombe l’avenir de notre pays le Togo.
Je voudrais, à ce niveau de mon message, m’interroger sur la bonne foi de ceux qui animent la vie de ces institutions que l’on désigne sous le vocable de "communauté internationale" censées jouer le rôle de garant des droits des peuples et de l’homme, ainsi que des valeurs et principes moraux ?
En quoi peut - on reconnaître encore aujourd’hui la crédibilité des Nations - Unies et autres instances analogues y compris la CPI dont les piètres prestations défraient la chronique, de par le monde ?
Devrions-nous nous résoudre à croire définitivement que c’est une vérité de la Palice que de dire "c’est les intérêts qui gouvernent le monde" ?
Qu’il n’y a plus d’instances d’arbitrages supranationales dignes de ce nom et donc incorruptibles ?
Faut-il donc encore aujourd’hui nous résoudre, la mort dans l’âme, malgré les grandes avancées réalisées en matière des droits humains et droits voisins que c’est plutôt Jean de la Fontaine qui a toujours raison quand il affirme dans l’une de ses fables que : "la raison du plus fort est toujours la meilleure" ?
Oh ! Où va le monde ? Comment comprendre que la communauté internationale, l’ONU, l’UE, l’UA, la CEDEAO… et les grandes puissances planétaires refusent de dire le droit, la vérité, rien que la vérité et se cantonnent à leurs intérêts égoïstes au grand mépris du sort des populations surtout africaines ? »
« À l’orée de cette nouvelle année, j’en appelle à la conscience de tous les Togolais pour un changement radical et responsable de comportement en vue d’un redressement moral digne de notre cher pays. »
« Un proverbe africain de bonne référence dit : "Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout". De mon siège donc, je vois poindre à l’horizon le danger inhérent à l’inégale répartition des postes de responsabilité dans l’administration nationale.
Le Togo est "UN" et indivisible. Aucun peuple, aucune ethnie, aucune communauté issue de ce rectangle étiré nommé le Togo n’est supérieure à l’autre.
Il est indigestible, voire inadmissible que l’administration Togolaise soit envahie par certaines ethnies, plus grave par un clan au détriment des autres qui n’ont droit qu’à la portion congrue obtenue grâce à des actes d’allégeance dégradants (après avoir rampé à même le sol comme des reptiles) aux pieds des premiers.
Cette situation révoltante qui discrimine les filles et les fils de la république, qui perdure et que personne ne prend le risque de dénoncer (si ce n’est tout bas dans le secret des antichambres) n’augure pas un vivre ensemble pacifique durable aux peuples et ethnies cohabitant sur la Terre de nos Aïeux. »
ELLE COUVE UN VRAI TOUNAMI QUI RISQUE A TOUT MOMENT DE DEVASTER TOUT SUR SON PASSAGE.