Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Une crise persistante, un président noir, un rêve brisé. Les États-Unis vivent la contradiction, l’envers de la liberté, un douteux populisme qui véhicule une supériorité raciale. Vraiment?


Tea Party… Cris d’agonie
Il y a à boire et à manger dans le Tea Party. Comme ailleurs, il a fallu du temps pour que ce mouvement soit pris au sérieux, lui qui court-circuite les partis traditionnels américains en prétendant établir une ligne directe entre les électeurs et le pouvoir. Aujourd’hui, bien qu’il puisse encore être écrasé dans le processus électoral de novembre, le Tea Party s’impose comme la seule force neuve en Amérique.

D’où sort-il? C’est le résultat de la récession et de la formidable rage qui s’empare des Américains lorsqu’ils songent au comportement de leurs élites. C’est aussi la conséquence de la crise financière, du sauvetage des banques et des excès de la finance qui ont conduit des millions de personnes à perdre leur emploi. C’est enfin la crainte d’une perte des «valeurs» de l’Amérique, de la fin de son rôle de modèle envié par le monde entier, la menée de guerres inutiles et meurtrières, la conscience que l’endettement et les déficits rendent illusoire la poursuite d’un rêve que l’on croyait éternel.

D’une certaine manière, l’irruption du Tea Party est le cri d’agonie des classes moyennes américaines, poussées vers la pauvreté tandis que la population la plus fortunée ne s’est jamais si bien portée dans le pays. Les incohérences de son programme politique sont aussi manifestes que l’ignorance de certains de ses leaders, maniant comme une seconde nature le populisme, la démagogie et parfois le mensonge éhonté. Malgré sa bonhomie de façade et le caractère rassurant de cette émanation populaire, le racisme et l’extrémisme sont parfois bien présents.

Or cette flambée populiste américaine ne devrait pas nous paraître si lointaine. Elle fait écho à la poussée de l’extrême droite dans plusieurs pays européens, des Pays-Bas à la Suède. La même crise économique est passée par là, et des craintes comparables se manifestent. L’Amérique, qui se proclame si singulière, et l’est à maints égards, semble aujourd’hui rattrapée par un même rêve de «pureté originelle» et par conséquent d’exclusion. Par un même déni de réalité.////////Luis Lema

Mot à Maux


Rédigé par psa le 01/10/2010 à 06:39
Tags : Tea Party Notez



C’est reparti!
Parce qu’il ne se passe rien dans le football togolais, il faudra bien qu’il arrive quelque chose. C’est reparti, c’est redémarre, c’est Togo. Voilà que le délai de dépôt des candidatures pour la future équipe dirigeante de la Fédération togolaise de football (FTF) est expiré. Voilà que les ambitions se sont bien précisées et, sauf surprise de dernière heure, quatre équipes seront dans la course avec comme tête de liste MM. Amzan Titipkina, Amouzou Têtê , Essoyaba Boupkessi et Gabriel Ameyi. Je pensais Tata Avlessi capable de revenir dans la course; il apparait bien que non, il parait bien avoir tourné cette page de la FTF, tout restant un dirigeant de club acharné.

Une telle photographie rapidement prise ne donne pas encore le portrait réel de la situation, des ambitions et des enjeux. Elle est néanmoins moins floue qu’on ne pouvait l’espérer, si la crise de l’équipe intérimaire de la FTF n’était pas survenue avec cette véritable fausse équipe nationale des Éperviers frauduleusement engagée dans une compétition au Bahreïn. À quelque chose, malheur semble être bon pour l’avenir de l’équipe qui sortira triomphante de ces élections prochaines du dimanche 16 octobre 2010.

D’abord le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre des sports saura se tenir tranquille et contrôler ses préférences et ses idées qui n’ont jamais été des plus lumineuses : Que ceux et celles qui s’investissent dans le football soient laissés à leur passion, à leurs erreurs, à leur savoir, à leur responsabilité. Que Christophe Tchao, tout ministre des sports qu’il soit –et s’il se trouve toujours à ce poste, cesse de se considérer comme incontournable pour le football togolais et apprenne dorénavant à appuyer les dirigeants du sport et à élaborer une politique des sports que chacun saura apprécier, parce qu’elle saura donner une place particulière à chacun des sports selon son importance relative ou stratégique.

Ensuite, le général Seyi Mèmène, délégué de la CAF et de la FIFA, se voit imposer une obligation de résultat sans équivoque désormais, des élections crédibles naturellement. En laissant aller le désordre jusque dans l’équipe intérimaire –et ce n’est pas à un militaire que l’on apprendra le sens de la discipline et de la responsabilité, M. Mèmène n’a plus de choix que de livrer une marchandise non avariée, non utilisable après seulement quelques mois, comme il est devenu l’habitude dans les équipes dirigeantes du football togolais. Le processus se doit donc d’être étanche à toutes les imperfections dommageables à sa stabilité, et être véritablement porteur de la sérénité propice à une gestion durable sur toute la période du mandat.

Évidemment, il existe certains autres acteurs déguisés et de probables oiseaux de l’ombre, toujours désireux d’une gloire sans investissement préalable. Ce sont ces oiseaux d’ombre et d’épouvantail, irrémédiables habitués des coups fourrés, dont il faut aussi surveiller les envols occasionnels ou les simples battements d’ailes inopportuns.

Dois-je le dire, mon parti pris est clair : le sport m’a assez donné pour que je m’en détourne, nous a assez donné pour que nous nous en détournions au Togo avec autant de capacités encore reconnue. Et ce n’est pour rien que mon frère s’y investit encore, à la suite d’un père qui a su s’y investir avec métier et humanité. En me donnant les dernières informations, je demandais à Tino s’il allait gagner. Sa réponse est restée solidement la même au fil de ces dernières années, et à quelques mots prêt : « Bien sûr! Sinon, je ne devrais pas y aller. » Le contraire de cette conviction inébranlable m’aurait étonné. C’est parti pour deux semaines de campagne, particulièrement avec nos amis, ceux-là qui sont de la race des éternels indécis qui peuplent tous les univers électoraux.



Horizon


Rédigé par psa le 26/09/2010 à 21:21
Tags : Football Togo Élection Notez



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