Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




L’électorat britannique est tenté de se tourner vers les libéraux-démocrates, porteurs de nouvelles promesses face à l’ancien duopole conservateurs-travaillistes.


Rodin
Rodin
Le taux d’endettement le plus élevé des pays du G20, le plus grand déficit que le pays ait connu en temps de paix. La Grande-Bretagne est confrontée à une crise qui va nécessiter des mesures douloureuses. En quelques années, l’image de l’élève modèle de la mondialisation s’est brisée. Après l’ère Blair, qui avait insufflé un dynamisme manifeste outre-Manche, le pays se cherche. En quête d’une vision. L’identité des principaux partis s’étant estompée, l’électorat est désorienté. Durant les années d’euphorie financière, les travaillistes avaient redonné une fierté au pays. Mais ils n’en ont pas profité pour mettre de l’ordre dans les finances publiques. Ils ont aussi dangereusement accentué la vulnérabilité de l’Etat en le rendant trop dépendant de la City. Victime de cette monoculture, l’industrie britannique, forte pourtant d’une longue histoire, est peu en phase avec les exigences du XXIe siècle.
La Grande-Bretagne est-elle cassée pour autant? Le slogan du conservateur David Cameron est réducteur. Il sous-estime la résilience des Britanniques face à l’adversité. On n’a jamais vu autant de particuliers créer leur propre entreprise. Des mouvements citoyens se sont mobilisés pour obtenir une amélioration des prestations du système de santé. L’éducation reste un formidable ascenseur social. La société britannique est moins déterminée par un réflexe de classe. Même si les inégalités économiques, qui étaient apparues massivement sous Margaret Thatcher, ont continué à s’accroître. Malgré sa stratégie centriste visant à élargir la classe moyenne, le New Labour n’a pas enrayé la tendance. Au point que cette même classe moyenne, plus hétérogène que jamais, est devenue davantage une figure de rhétorique qu’une réalité sociale.
L’émergence des libéraux-démocrates ne traduit-elle pas les doutes de la société britannique? Conservateurs et travaillistes ayant perdu leurs divergences idéologiques fondamentales, l’électeur est tenté de se tourner vers un parti porteur de nouvelles promesses. /////////Stéphane Bussard

Silence


Rédigé par psa le 02/05/2010 à 00:33
Tags : David Cameron Nick Clegg Notez



Shanghai aligne les performances jusqu’à cette exposition universelle de tous les superlatifs. Aujourd’hui, c’est la vitrine de la nouvelle puissance chinoise. Un dynamisme vertigineux, mais autoritaire et opaque.


Haibao, mascotte de Shanghai 2010
Haibao, mascotte de Shanghai 2010
Difficile de ne pas s’extasier devant l’énergie de Shanghai, autoproclamée ville-monde du XXIe siècle. L’ex-Paris de l’Orient avait certes un passé. Mais la rapidité de son jaillissement, depuis 20 ans, depuis que Deng Xiaoping l’a libérée des fers imposés à la prise du pouvoir communiste en punition de ses débauches, est sans précédent historique. Des gratte-ciel par milliers, les trains les plus rapides, de nouveaux aéroports ultramodernes, de nouveaux ports, de nouvelles autoroutes, Shanghai aligne les performances jusqu’à cette exposition universelle de tous les superlatifs. Ce rendez-vous, vieux d’un siècle et demi, avait perdu de son lustre? Shanghai lui rend son éclat. Et l’on se précipite, du monde entier, vers cette métropole de 20 millions d’âmes exhalant à nouveau son irrésistible parfum d’aventure.
Hier, Shanghai était un greffon, une concession, une impureté aux yeux de l’empire. Aujourd’hui, c’est la vitrine de la nouvelle puissance chinoise. Elle a une fonction précise: faire rêver les foules chinoises, jusque dans les campagnes les plus reculées, attirer les investisseurs étrangers pour leur extirper les technologies du futur.
Son exposition universelle est une étape dans l’ouverture du pays. C’est aussi un show, un relais de la propagande «communiste» pour affirmer la nouvelle position de la Chine: centrale et dominante. Comme son pavillon en forme de couronne évoquant une sorte de sacre des temps modernes pour les nouveaux empereurs rouges.
Mais Shanghai, c’est aussi un masque. Plus ouverte, plus moderne, elle n’en est pas moins composée du même ADN que le reste du pays, celui de ce capitalisme autoritaire inflexible dans le registre politique. À certains égards, elle paraît même davantage contrôlée que Pékin, la capitale toujours méfiante. C’est son principal handicap dans sa course à la prédominance régionale: moins transparente, moins sûre sur le plan légal, en clair moins démocratique. Telle est sa limite.///////Frédéric Koller


Horizon


Rédigé par psa le 30/04/2010 à 01:12
Tags : Chine Expo Face Haibao Shanghai Notez



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