Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Ron Mueck
Ron Mueck
Inconnu du grand public il y a un an à peine, le putschiste mauritanien d’août 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz, s’st fait élire au premier tour en ce mois de juillet 2008. Comme quoi, la démocratie qui s’invente en Afrique possède l’élection en partage avec le reste du monde, mais bien loin dans ses critères. C’est à faire frémir les puérils que de leur rappeler que les élections n’ont pas encore réglé grand-chose dans les pays africains, du moins dans ceux d’entre ces pays qui font face à des situations alambiquées de changement de gouvernance face à une opposition stratégiquement démunie. C’est pourquoi il faut valoriser le fragile « consensus gabonais» qui analyse une réalité et en conclu que le saut qualitatif ne pourrait se faire sans passer par Ali de B. Dur, dur! Mais c’est un cheminement moins brutal que la révolution radicale. Ce qu’il faut craindre par contre, c’est le risque de dérapage et parfois celui de la violence gratuite pour conserver le pouvoir à tout prix. Pour l’heure cette possibilité ne semble pas de mise à Nouakchott. À Libreville, Koulamoutou, Oyem, Port-Gentil et autres, tout reste à prévenir pour éviter des dérapages. Sommes-nous alors en train de consacrer les monarchies républicaines ou de parfumer les coups d’État? Je ne crois pas! Ce qui apparait plus clair est par contre le peu de crédibilité dont les élections sont encore porteuses dans plusieurs pays africains. Il faut sérieusement commencer à s’interroger sur cette nouvelle vérité toute nue, sur la valeur de ces élections fantaisistes ou approximatives, leurs coûts sociaux et économiques également.

Silence


Rédigé par psa le 20/07/2009 à 16:34
Tags : Mauritanie Élections Notez



Delilah Smith, Lust... le Test
Delilah Smith, Lust... le Test

Que la politique a de ces surprises qui savent faire sourire sagesse seule. Voilà qu’à peine désigné pour représenter le Parti démocratique gabonais (PDG) que notre ami Ali de Bongo Ondimba doit commencer à avoir, ce que Jean Chrétien aurait nommé «l’art de marcher le dos au mur » et les yeux partout. Tout cela pour éviter de s’en faire faire des bébés partout dans le dos ou plus grave, se faire planter des couteaux dans les cotes, les boyaux, au cœur et ailleurs. Et alors : Pour moi quoi Makaya? Oui… mais la situation est assez compliquée pour une toute nouvelle ère de succession, qu’il y a lieu de s’inquiéter. Qui pourrait penser à un si rapide et curieux « Appel de Barcelone» de la part de l’ami des amis d’Ali qu’est André Mba Obama? Et, comble de désolation, l’homme s’était déplacé dans la capitale catalane pour symboliser son rapprochement idéologique d’avec le défunt Omar Bongo Ondimba, mieux que le propre fils du défunt président. Du coup, ce dernier, Ali, prend la vraie mesure de la confrontation qui l’attend. Il va devoir passer le vrai test Omar : réussir à faire baisser les tensions et rallier les mécontents à travers la négociation en évitant toute violence apparente. Le test d’Omar Bongo qu’Ali doit coûte que coûte réussir va consacrer sa capacité à tenir le pays uni, à tout le moins en donner les gages de cette habileté. Parce que sous cette dissidence naissante, celle d’André Mba Obame et celle de l’ancien premier ministre et nouveau démissionnaire du gouvernement, Jean Eyeghé Ndong, et le silence de certains autres comme Casimir Oyé Mba, Daniel Ona Ondo, se profile l’innommable hydre de l’ethnicité que tout état africain doit fuir comme une peste en ces temps de redéfinition de leur destin. Quoi faire dans les circonstances devant le raidissement rapide de la situation politique, au sein même du PDG? A mon avis, et assez rapidement, la jeunesse d’Ali l’autorise à recourir rapidement à une ou deux personnes respectables, à grande notoriété et valeur morale, à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon pour faciliter et huiler la situation. Nous ne sommes pas encore à un parti pris quelconque. Mais le risque du désordre est assez élevé pour qu’action adéquate soit envisagée et adoptée pour circonscrire le risque d’une dégénérescence politique, non seulement au PDG, mais aussi et surtout dans le pays. Le test Omar Bongo est aussi une sorte de gestion du moindre risque. Le parti présidentiel ne peut risquer l’implosion ou le désordre absolu sans faire courir le même risque au pays entier. Et, être à la tête de ce parti, le PDG, doit appeler à une grande responsabilité, un véritable leadership de médiation. Pas facile! C’est pourquoi et ouvertement des parrains politiques respectables doivent émerger dès ce dimanche d’investiture officielle, bien en dehors des familles Ngoulakia, Ebori, Dabany, Epighat, Ondimba et autres déjà assez remontées face à la rapidité des défections. C’est toujours cela le test de fidélité aux préceptes d’Omar Bongo Ondimba.

Horizon


Rédigé par psa le 19/07/2009 à 00:19
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