Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Jean Léon Gerome, Combat de coqs
Jean Léon Gerome, Combat de coqs
Au prêche de vendredi, à l’Université de Téhéran, Akbar Hachemi Rafsandjani n’a pas ménagé le guide suprême Ali Khamenei. Féroce opposant au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ce conservateur a osé parler de «crise politique». Pour un haut dignitaire du régime, le pas est audacieux. Quelques jours plus tôt, le candidat conservateur battu à la présidentielle, Mohsen Rezaï, craignait un «effondrement» de la République des mollahs.
L’ex-président Rafsandjani, qui dirige deux institutions majeures, le Conseil de discernement et l’Assemblée des experts, a exhorté le pouvoir à libérer des personnes emprisonnées après l’élection présidentielle de juin et remis en cause le résultat du scrutin donnant Ahmadinejad vainqueur. Sans une réconciliation avec les Iraniens, la République islamique est en péril. La charge est considérable et peut surprendre. Rafsandjani, ce «faiseur de roi», est l’un des hommes forts du régime. Pragmatique, il est toutefois conscient des enjeux: si le régime est en danger, il l’est aussi. Sa stratégie n’en demeure pas moins risquée. En s’érigeant en sauveur du pays, profitant des faiblesses du camp ultraconservateur Khamenei-Ahmadinejad, il apporte de l’eau au moulin des opposants, qui n’ont pas baissé les armes. Hier, des milliers de manifestants ont encore défilé dans les rues de la capitale sous les couleurs de la Révolution verte. En criant «Mort à la Russie» en lieu et place de l’habituel «Mort à l’Amérique», pour fustiger l’accueil réservé dans l’Oural par le maître du Kremlin au président iranien fraîchement réélu, la foule donne une dimension nouvelle à la crise politique.
Cette fragilisation du système pourrait contenter les Occidentaux, empêtrés depuis des années dans des négociations sur le programme nucléaire iranien. Elle rend cependant le dialogue encore plus incertain. Fragilisé, un régime autoritaire tend à se raidir. Une normalisation avec les États-Unis signifierait sans doute la fin du régime des mollahs, dont l’un des fondements idéologiques est l’antiaméricanisme.
Le désarroi du pouvoir iranien est désormais patent. L’issue grotesque de l’élection du 12 juin orchestrée par le régime apparaît comme un aveu de faiblesse. De plus, la quête obsessionnelle de la bombe atomique – selon les services secrets allemands, l’Iran est à six mois de l’obtenir – ne serait pas tant une question de prestige ou d’impératif stratégique qu’une manière d’occulter l’insécurité «paranoïaque» du régime. ////// Stéphane Bussard, Le Temps


Silence


Rédigé par psa le 18/07/2009 à 14:24
Notez



Erreur interdite
Erreur interdite
Ainsi donc, le football togolais serait de retour à la case de départ. C’est du moins ce qui ressort des montées de lait qui irriguent, de nouveau, certaines gorges profondes sur le Net. Elles n’ont peut-être pas tort. Car, il est difficile de considérer le retour de Rock Gnassingbé à la tête de la Fédération togolaise de football (FTF) comme une évolution quelconque, bien au contraire. Six mois de responsabilité et la tendance démontre clairement que notre ami Rock Gnassingbé ne possède pas la volonté humaine de ne pas ressembler à son peu enviable passé administratif, qu’il reproduit d’ailleurs avec une fidélité étonnante et digne d’un artiste portraitiste. L’idée ici n’est pas de s’exclamer, avec tous les sous-entendus à la togolaise: Pouvait-il en être autrement!?! Pour ma part, il n’y a aucun déterminisme dans l’humain qui pourrait l’empêcher de changer pour le mieux, même si cet humain est fils de Gnassingbé Eyadema; d’autant plus que ceux qui ne sont pas de cette filiation n’ont pas plus fait la démonstration que leur appartenance à une lignée, autre que celle des Eyadema, les prédisposait davantage à la haute et infaillible intelligence politique ou sportive au Togo. Et parlant de sport –je vais m’en tenir à cette seule dimension, il faut prendre le temps de regretter le gâchis Tata Avlessi. Adepte de ce monsieur que, au départ déjà, certains avaient voulu dépeindre comme menuisier-illettré donc incapable, j’ai aussi assisté de loin à l’enchaînement de ses erreurs, particulièrement après qu’il ait eu à gagner devant l’affront et l’humiliation auxquels la CAF, Confédération africaine de football, l’avait soumis. Au sortir de cette confrontation, la position d’adversité l’avait littéralement obnubilé et, d’erreurs de vengeance en erreurs de stratégie, il cautionna l’idée suicidaire des «Élections anticipées» à la FTF. Il en était même le défenseur acharné, alors que visiblement le terrain du corps électoral footballistique était miné en sa défaveur. À mon avis, le curieux support devenu harcelant que notre ami Tata Avlessi recevait du Général Zoumaro Gnofame pour une approche aussi suicidaire qu’était l’élection rapide, moyen de vengeance, ne devrait pas avoir été innocent. Devenu le conseiller attitré de Tata Avlessi, le Général Gnofame, alors président du Comité national olympique togolais (CNOT), avait conforté Tata Avlessi dans ce tourbillon de vengeance déguisé en élection suicidaire, alors que l’élégance d’un retour à la gestion sereine et professionnelle, assortie de résultats, lui aurait laissé le confort de triompher de ses adversaires internes du Bureau exécutif de la FTF d’alors, de faire suffisamment sa marque sans avoir à livrer frontale bataille à ses détracteurs; ceux-ci devant se ranger, toute honte bue à leur tour… L’espoir de changement que fut Tata Avlessi avait ainsi tourné court, préparant le terrain à l’arrivée d’une autre personne. Je voyais d’ailleurs Gabriel Ameyi qui, stratège, avait alors semé le terrain de certaines alliances utiles. Les contorsions politico-administratives des uns et des autres –gymnastiques faites au nom de Faure Gnassingbé pour «Sauver le football togolais», sans que personne ne soit sûr s’il voulait vraiment, lui Faure, de ce type de changement- ces équipes reconstituées au dernier moment avec la bénédiction de mon ami Pascal Bodjona, tous ces accommodements intéressés ne donnent aujourd’hui que la saveur du frelaté, du vrai kpayo qui ne devrait plus avoir sa place dans le football togolais dont l’histoire de gestion est déjà assez chaotique. Je vois tout ce spectacle de loin; de bien loin que les dernières fois, même si mon frère se retrouve toujours dans le bureau actuel de la FTF. Mais après tout, il faut aider Rock Gnassingbé à aller voir ailleurs, un ailleurs vraiment ailleurs que la FTF. L’erreur Tata Avlessi ne doit pas justifier la double erreur Rock Gnassingbé. Quant au Général Gnofame : Bonne retraite sportive mon Général! Il était simplement et tardivement temps de partir.

Mot à Maux


Rédigé par psa le 15/07/2009 à 00:15
Tags : Football Togo Notez



1 ... « 385 386 387 388 389 390 391 » ... 727