Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Il est fascinant de voir comment une bande de jeunes, inconnus il y a quinze jours encore hors des cercles initiés du football suisse, a déclenché un vent d’enthousiasme dans tout un pays. Ils ont des noms suisses d’une plurielle et moderne identité nationale: Siegrist, Kamber, Ben Khalifa, Xhaka, Rodriguez, Kasami, Vesseli, Seferovic, Mijatovic, Kiassumbua, Spiegel, Kofi Nimeley, etc. Et, à la 63’ du jeu, c’est Seferovic qui marque pour une Suisse en passe de ravir sa première coupe du monde de football; ce qui équivaut à tous les débats sur l’identité nationale qui ont cours chez tous ces politiciens incapables d’articuler des projets de société pour l’avenir de leurs citoyens.
Une Suisse Jeune Bronzée Championne du Monde
Il est fascinant de voir comment une bande de jeunes, dotée d’un surnom presque puéril («Les Rougets»), inconnus il y a quinze jours encore hors des cercles initiés du football suisse, a déclenché, à des milliers de kilomètres du sol national, un vent d’enthousiasme. Le phénomène a pris, victoire après victoire contre les grandes nations de la discipline, une telle ampleur que, dimanche en début de soirée, il y a eu autant de téléspectateurs devant leur écran que pour un contre-la-montre du champion cycliste Fabian Cancellara, un match qualificatif des «aînés» dirigés par Ottmar Hitzfeld, voire une finale de tennis de l’exceptionnel Roger Federer en Grand Chelem, Roland-Garros excepté.
Pourquoi un tel frisson collectif? Après tant de blessures d’ego subies cette année sur les champs de bataille politiques (États-Unis, Libye, voisins européens, etc.), la gloire glanée au Nigeria met du baume à l’honneur blessé des Suisses. C’est de l’ordre: je gagne donc je suis… Ensuite, dans un pays qui a toujours privilégié l’esprit et l’effort du groupe plutôt que la réussite d’une tête qui dépasse, il souffle une fraîcheur nouvelle et inattendue née de ce groupe d’ados anonymes venus des quatre coins du pays, désormais illustres par leur réussite collective. C’est de l’ordre: ensemble, on est meilleurs… De plus, quand certains pays en sont à débattre sur l’identité nationale, voilà qu’une vingtaine de gamins livrent une réponse sans fard sur ce qu’est la Suisse réelle du XXIe siècle, diverse culturellement, ouverte, décomplexée et qui se prévaut de racines multiples. C’est de l’ordre: quand je me regarde, j’aime l’image qui m’est renvoyée…/////Ignace Jeannerat Ad Valorem
Rédigé par psa le 15/11/2009 à 14:14
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Edward Hopper, Un Matin
Les Palestiniens, les opposants pacifistes à Téhéran, ceux qui souffrent sous Robert Mugabe ou dont les libertés sont contraintes en Tunisie, le peuple birman, tous ceux qui rêvent de liberté auront ce lundi soir un pincement au cœur et peut-être beaucoup d’amertume lorsque, à Berlin, tombera le dernier domino de la liberté devant la Porte de Brandebourg. Pourquoi Berlin et pourquoi pas eux? Vingt ans après la chute du Mur, on est pourtant saisi, dans la capitale allemande réunifiée, par la vivacité des idées qui ont animé les Allemands de RDA, mais avant eux les Polonais et les autres Européens de l’Est: aucune injustice ne parvient à étouffer l’idée de liberté. Aucune dictature n’est éternelle, et rien ne résiste à une révolution populaire pacifiste, fraternelle, obstinée. Mais surtout, comme elle le fut dans les églises allemandes, ancrée dans une dimension, humaniste ou spirituelle, bien plus vaste et bien plus profonde que les vagues de révolte. Cela peut hélas durer longtemps, trop longtemps. Le premier soulèvement des ouvriers d’Allemagne de l’Est a commencé en 1953. Et c’est pourquoi l’autre leçon de cet anniversaire doit être celle de la solidarité des peuples. Que nous importe que les chefs d’État et de gouvernement célèbrent à Berlin la chute du régime de Walter Ulbricht et Erich Hone¬cker s’ils ferment les yeux sur les injustices et les violations des droits de l’homme à Moscou, Pékin, Téhéran, Harare!//////Yves Petignat |