Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Recevant le premier ministre indien Manmohan Singh à la Maison-Blanche, le président Obama a fait une nouvelle démonstration de son approche politique du monde. Il se pose en réparateur des années Bush; ce qui n’est pas un mince labeur.


Mains
Mains
Recevant le premier ministre indien Manmohan Singh à la Maison-Blanche, le président Obama a fait une nouvelle démonstration de son approche politique du monde: «Nos nations, a-t-il dit à son hôte, sont deux leaders globaux conduits non pas à dominer les autres nations mais à construire un avenir prospère et sûr pour toutes les nations
Alliances, partenariats, recherche d’ententes entre égaux, réconciliation, respect: les mots qu’emploie maintenant la présidence américaine sont révélateurs d’une vision de la planète qui n’est plus celle des administrations précédentes. Ce n’est pas seulement le remplacement conceptuel d’une Amérique superpuissante et maîtresse du monde des années Bush par une Amérique acceptant sagement sa place dans une organisation multipolaire. C’est plus que cela: l’idée que la puissance elle-même, telle qu’on l’entendait jusqu’ici, est impuissante à résoudre les problèmes qui se posent à la planète d’aujourd’hui.
Souvent Obama, dans ses discours, semble refléter l’impuissance. On le lui reproche: Il ne «fait» rien au Proche-Orient, insuffisamment à l’égard de l’Iran, etc. La critique renvoie cependant à un mode d’action qui paraît n’être plus d’actualité: l’action menaçante, dont on ne perçoit pas quel genre de solution elle peut apporter aux maux du présent, comme on le constate en Afghanistan et au Pakistan. Manmohan Singh n’invite d’ailleurs pas Obama à y «gagner» la guerre mais à éviter de se retirer «prématurément».
Barack Obama incarne profondément son époque, celle du droit humanitaire et civil, celle du zéro mort, celle de la découverte politique du sort commun des vivants sous la couche atmosphérique qu’il s’agit de dépolluer.
Dans cette époque, les nations ont moins d’ambitions que de problèmes: problèmes énergétiques, problèmes de pauvreté, problèmes climatiques, problèmes de terrorisme, problèmes de santé, d’emploi, et ainsi de suite… Pour s’y attaquer, Barack Obama préconise la compréhension des autres, la prudence, la réévaluation des rapports amis/ennemis traditionnels. Il se pose en réparateur et en facilitateur. Il cherche les solutions. Dans son époque à problèmes, et sous son règne, la force donne l’impression de s’être démodée.////// Joëlle Kuntz


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Rédigé par psa le 25/11/2009 à 00:15



Il est fascinant de voir comment une bande de jeunes, inconnus il y a quinze jours encore hors des cercles initiés du football suisse, a déclenché un vent d’enthousiasme dans tout un pays. Ils ont des noms suisses d’une plurielle et moderne identité nationale: Siegrist, Kamber, Ben Khalifa, Xhaka, Rodriguez, Kasami, Vesseli, Seferovic, Mijatovic, Kiassumbua, Spiegel, Kofi Nimeley, etc. Et, à la 63’ du jeu, c’est Seferovic qui marque pour une Suisse en passe de ravir sa première coupe du monde de football; ce qui équivaut à tous les débats sur l’identité nationale qui ont cours chez tous ces politiciens incapables d’articuler des projets de société pour l’avenir de leurs citoyens.


Une Suisse Jeune Bronzée Championne du Monde
Une Suisse Jeune Bronzée Championne du Monde
Il est fascinant de voir comment une bande de jeunes, dotée d’un surnom presque puéril («Les Rougets»), inconnus il y a quinze jours encore hors des cercles initiés du football suisse, a déclenché, à des milliers de kilomètres du sol national, un vent d’enthousiasme. Le phénomène a pris, victoire après victoire contre les grandes nations de la discipline, une telle ampleur que, dimanche en début de soirée, il y a eu autant de téléspectateurs devant leur écran que pour un contre-la-montre du champion cycliste Fabian Cancellara, un match qualificatif des «aînés» dirigés par Ottmar Hitzfeld, voire une finale de tennis de l’exceptionnel Roger Federer en Grand Chelem, Roland-Garros excepté.
Pourquoi un tel frisson collectif? Après tant de blessures d’ego subies cette année sur les champs de bataille politiques (États-Unis, Libye, voisins européens, etc.), la gloire glanée au Nigeria met du baume à l’honneur blessé des Suisses. C’est de l’ordre: je gagne donc je suis… Ensuite, dans un pays qui a toujours privilégié l’esprit et l’effort du groupe plutôt que la réussite d’une tête qui dépasse, il souffle une fraîcheur nouvelle et inattendue née de ce groupe d’ados anonymes venus des quatre coins du pays, désormais illustres par leur réussite collective. C’est de l’ordre: ensemble, on est meilleurs… De plus, quand certains pays en sont à débattre sur l’identité nationale, voilà qu’une vingtaine de gamins livrent une réponse sans fard sur ce qu’est la Suisse réelle du XXIe siècle, diverse culturellement, ouverte, décomplexée et qui se prévaut de racines multiples. C’est de l’ordre: quand je me regarde, j’aime l’image qui m’est renvoyée…/////Ignace Jeannerat



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Rédigé par psa le 15/11/2009 à 14:14



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