Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Un banal article de Roy S. Johnson sur Yahoo Sports, S’il n’y avait pas les Williams (If there had been no Williamses), et illustré par les deux photos suivantes a déclenché un torrent de commentaires sur le Net, de vendredi à samedi, et n’est pas prêt de s’arrêter même si le rythme des avis donnés a diminué au soir du samedi. Intéressant de savoir que les sœurs Williams déclenchent encore tant de passions. De leurs dénigreurs à ceux qui les épouseraient toutes les deux s’ils pouvaient, les propos étaient assez instructifs. Un brin méchant envers Serena et Venus au début, ces propos sont devenus reconnaissants des efforts consentis par les parents, surtout la vision qu’avaient eu Richard Williams en amenant ses filles au tennis, avec la conviction qu’elles pouvaient aussi s’y éclore. Le résultat est fantastique. Mais alors, se pose aussi cette situation bizarre que Serena Williams dont les résultats plus éloquents cette saison, demeure No 2 derrière Dinara Safina. Et cela alimente aussi les échanges sur le Net et ajoute du piquant et des sous-entendus aux discussions dont cet extrait est éloquent.


Serena Williams: Une Vraie Fausse Deuxième
J'ai lu, lu et lu certains commentaires ici. Commençons par offrir à ces deux femmes une spectaculaire ronde d'applaudissements. Depuis le jour de leur adhésion à la WTA Tour, elles ont été bombardées de commentaires négatifs. Essentiellement parce qu'elles sont noires. Si les sœurs William étaient blanches, vous n’aurez jamais entendu de telles plaintes de la plupart des gens. Leur bilan parle de lui-même, les titres du Grand Chelem parlent pour elles, les titres remportés dans les tournois de parlent d'eux-mêmes, leur détermination et leur volonté (par exemple de ne pas jouer le Indian Wells) parle d’eux-mêmes. Personne ne leur a concédé des trophées, elles les gagnaient. Tout est le résultat de leur travail acharné, leur dévouement, leur amour pour le jeu et elles sont toujours là. Chercher toutes les autres joueuses qui avaient débutées avec elles? Elles sont toutes à la retraite. Imaginez ce qui se serait passé si elles jouaient 30 tournois par année. Célébrons-les comme les deux grandes femmes sportives dans le monde du tennis. Elles le méritent et je ne doute pas que l'histoire du sport les retiendra comme de grandes championnes, quoi que disent les gueulards et les plaingnards.

Serena Williams: Une Vraie Fausse Deuxième
I read, read and read some comments on here. Let us give these two spectacular women a round of applause. Right from the day they joined the WTA tour, they have been bombarded by negative comments. Mostly because they are black. If William’s sisters had been white, you will never hear such complaints from most of the people. Their record speaks for itself, the grand slam titles speaks for themselves, the tournament titles talk for themselves, their resolve and determination (For example not playing the Indian Wells) talks for itself. No one is handing them trophies, they earned them. It’s their hardwork, their dedication, they love for the game and they are still around. Look where all the other players who were playing with them are? They are all retired. If we have expected them to play 30 tournaments a year, imagine what would have happened. Lets us celebrate them as two outstanding sports women in the world of tennis. They deserve it and I have no doubt that they will go down in the history of sports as great champions, no matter what the whiners and complainers do.

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Rédigé par psa le 04/07/2009 à 19:35
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Christian Taurines, Leda Créole
Christian Taurines, Leda Créole
L’actualité africaine est assez aspirée par le décès d’Omar Bongo Ondimba qu’il est difficile d’y échapper. Je me demande même si cela n’aura pas une certaine influence jusqu'ici sur la traditionnelle Fête de l’Afrique, organisée par le corps diplomatique africain mercredi à Ottawa. Avant cela, la lecture des commentaires est assez édifiante. La plus insolite est celle des milieux financiers. Selon la chaine de nouvelles économico-financières Bloomberg, les détenteurs des obligations du gouvernement du Gabon ne devaient rien craindre. Et pas du tout ! Bonne nouvelle pour la côte financière du Gabon… mais je dois avouer que je ne soupçonnais pas tomber sur une nouvelle du genre. Du coup, j’ai pensé à la froideur caractéristique des financiers qui, néanmoins, étaient rassurants face à l’incertitude raisonnable que le décès d’Omar Bongo Ondimba aurait générée sur le marché particulier de ces titres de financement. Du coup encore, je mettais du bémol sur les critiques que je lisais assidûment, d’où qu’elles venaient de cette toile mondiale. Ainsi, j’ai pu découvrir que toutes les personnes qui avaient connues le président gabonais, de ses partisans politiques à ses adversaires, des gabonais aux non gabonais, toutes ces personnes avaient le jugement clément vis-à-vis du disparu et même face à ses accomplissements en matière de développement. Les critiques acerbes venaient davantage des personnes qui l’avaient moins côtoyé. Le piège de la critique s’était ainsi refermé sur certains de ces critiques professionnels qui semblent manquer de discernement, brandissant une sentence trop tranchée. C’est un constat curieux que la critique à tout prix se mue souvent en nihilisme pur. Et là, je suis tendre. Car, certains affirment même que le néant, la pure négation est au cœur même de la franche et froide technocratie. C’est d’ailleurs sous cet habit de technocrate professionnel de la critique que se présente désormais le nihilisme qui toujours perd contact avec la réalité.

Christian Taurines, La déchirure platonicienne
Christian Taurines, La déchirure platonicienne
Sur plusieurs points, j’ai toujours pensé et observé que diriger un pays africain sans une bonne dose d’humaine Africanité aboutirait à une impasse. Dans cette Africanité, l’individu appartient toujours à sa communauté, proche ou lointaine. Quel que soit la communauté, elle n’est rien d’autre que communauté de destin, et cela confère une sensibilité des uns aux réalités des autres. Ce n’est pas exagéré de dire que tous les problèmes se réglaient avec une certaine sagesse devant le défunt Bongo. C’est une forte présence que le chef de l’État soit devenu le Roi Salomon des temps modernes, à la satisfaction de la plupart de ses concitoyens. Dans ces pays africains où personne ne vit et ne peut vivre de son ridicule salaire –généralement mensuel, la gestion de la chose publique et sa redistribution hors des circuits classiques de l’État deviennent une part de cette Africanité distributive, avant tout humaine. L’équité est un idéal. Elle n’existe pas au Gabon et n’existe d’ailleurs pas dans mon environnement quotidien au Canada. Et ce n’est pas la haute efficacité administrative qui développe un pays –sinon le FMI aurait déjà développé certains pays africains; mais pour le développement, je pencherai plutôt vers une certaine conscience et surtout un engagement multiforme dans le défi du développement, qui laisse la liberté d’être et d’agir au citoyen responsable. C’est l’essentiel de ce qui doit nous préoccuper pour le Gabon et son avenir. Et dans cet avenir, il faut bien évidemment dépasser le système Bongo ; cela ne nous oblige pas pour autant à devoir condamner son défunt chantre, à tout prix. Il semble que les candidats à ce dépassement ne manquent pas. Alain Bongo bien sûr –Ali Ben Bongo Ondimba, officiellement- aurait une longueur d’avance sur l’autre prétendant du même Parti démocratique gabonais (PDG) et mari de sa sœur Pascaline Bongo, mon ancien professeur de mathématiques Paul Toungui. Ce n’est pas le temps de spéculer entre nos deux amis dont les moyens sont énormes par rapport aux prétentions légitimes de l’opposant Pierre Mamboundou, surtout si tout doit se passer assez rapidement. Il faudra bien un jugement à la Salomon pour que ne subsistent pas des frustrations énormes dans ce paysage de relative quiétude que demeure le Gabon en Afrique centrale, pour atténuer les dissensions de Pierre, Paul, Alain et consorts candidats à la succession d’Omar qui mérite bien éternels repos et considérations de ce tumultueux univers qu'il a quitté.


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Rédigé par psa le 14/06/2009 à 00:14
Tags : gabon salomon taurines Notez



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