Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Une association basée à Bordeaux (sud-ouest) a lancé une campagne destinée à "débaptiser les rues portant des noms de négriers", un projet que le maire de la ville, l'ancien Premier ministre Alain Juppé juge "absurde" nous apprend l’Agence France Presse (AFP). « Droit dans ses bottes », on retrouve ici mon ancien professeur dans sa rigidité qui souvent lui est nuisible. S’il est difficile de se prononcer sur l’issue de cette démarche qui interpelle le passé indubitablement négrier du port de Bordeaux et de certains des notables citoyens de la ville, on ne peut rejeter de revers de la main la portée interpellatrice de cette démarche. Le monde évolue et « Seul le changement est permanent », aurait dit Héraclite dans les circonstances. Autant ceux-là qui demandent le dépoussiérage de « Tintin au Congo » n’ont pas tors à priori, ceux-ci qui interrogent l’encensement des négriers girondins méritent d’être écoutés.


Débaptiser les rues de négriers
L'association Diverscités, qui se présente comme une "Fondation européenne du mémorial de la Traite des Noirs" et désireuse « d’ouvrir le futur à tous par son combat contre l’oubli de la Traite des Noirs et de l’esclavage» entend faire débaptiser des rues principalement à Bordeaux et à La Rochelle (sud-ouest), ainsi qu'à Nantes et au Havre (ouest).
"On ne peut pas accepter la reconnaissance publique attribuée à des gens coupables de crime contre l'humanité", a affirmé à l'AFP Karfa Diallo, président de l'association. "L'idée, c'est quand même de changer le nom de ces rues", dit-il même s'il invite aussi à réfléchir à une alternative qui consisterait à apposer une plaque explicative à côté du nom de la rue. Diverscités dont le texte de la pétition est consultable sur son site internet dit s'inscrire "dans une démarche pédagogique".
"Je ne vais pas m'engager dans une telle procédure (...), c'est absurde", a réagi lundi Alain Juppé, maire UMP de Bordeaux, interrogé par l'AFP. "Ces rues ont été baptisées parfois bien des années après que le commerce triangulaire a été interrompu. (...) Surtout c'est une question de principe, on ne va pas se mettre à débaptiser toutes les rues. Les familles ne sont pas responsables de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
À Bordeaux, Diverscités aurait déjà recueilli, selon son président, 2.500 signatures depuis le lancement de la campagne le 23 août, journée internationale du souvenir de la traite des noirs. M. Diallo table sur 10.000 signatures par ville, qui seraient remises aux maires le 10 mai, date de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage.

Contact Diverscités: 37, rue du Colonel Grandier-Vazeille 33000 Bordeaux (France). Tél: 33 (05) 56 99 14 62. Courriel: diverscites@gmail.com - Site : www.diverscites.eu


Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 15/09/2009 à 00:21



Depuis le début du mois d’août que ce texte est en circulation. Les réactions qu’il suscite sont nombreuses, puisqu’il met le doigt sur le problème fondamental qui mine l’espace politique togolais, pris au piège de la « Césure Nord-Sud »: la vérité, debout, dans sa nue froideur pour ce qui est du Togo et que l'on ne peut plus cacher maintenant.


Franck Fantasia, Vertige vertical
Franck Fantasia, Vertige vertical
Au plus fort des erreurs de départ de Faure Gnassingbé et devant le tollé général de son intronisation par l’armée togolaise au soir du 5 février 2005 –jour du décès officiel de son père, c’est cet argumentaire connu de toutes les chancelleries du monde détenant une fiche diplomatique sur le Togo qui l’aidera à se remettre en selle. Dans ses appels téléphoniques et ses visites, Faure Gnassingbé avait les mêmes propos, du genre : « Vous connaissez la division nord-sud qui existe au Togo. Ce pays ne peut balancer d’un coté à l’autre aussi brutalement; le pouvoir ne peut quitter le nord pour le sud sans une préparation; le pays va exploser, il va y avoir une guerre civile, et je veux éviter cela. Je veux rapprocher le nord Togo et le sud Togo. D’ailleurs, j’incarne ce rapprochement, mon père étant du nord et ma mère du sud. Je m’engage à travailler à la réconciliation au Togo et je voudrais que vous m’aidiez à unir les Togolais… » Et finalement, tout ceux qui au départ était contre la prise de pouvoir fautive de Faure se raviseront progressivement, lui conseilleront de démissionner et de se faire élire. Évidemment, au beau milieu du périple de Faure, allant d’une capitale africaine à une autre essentiellement, l’opposition togolaise, une certaine opposition togolaise, était en conclave chimérique, impuissante de faire face au défi diplomatique d’alors et qui devrait la soutenir dans sa quête d’alternance. Parfois, au beau milieu de ses erreurs cette opposition togolaise organisait des marches pour le retour d’un certain Fambaré Ouattara Natchaba, alors président de l’Assemblée nationale, pris à Cotonou pour ne pas dire empêché par les siens propres de revenir au Togo, pour occuper le fauteuil présidentiel auquel il devait avoir constitutionnellement droit… La suite de l’histoire, nous la connaissons. L’argument de la réalité de la division togolaise à convaincu le reste du monde qui fini par donner son soutien à Faure Gnassingbé dans son engagement à réconcilier le Togo. Arrive-t-il à le faire ou cela lui prendrait-il plus de temps? Toujours est-il que la Césure Nord-Sud fait problème, et toujours, au point qu’il me soit apparu utile de la désigner et de la rappeler à la face des Togolaises et des Togolais, particulièrement aux yeux des élites de ce pays, de l’intérieur comme de l’extérieur. C’est le sens de cette analyse et de cet engagement, de cette interpellation et de cet appel à faire face à ce problème. La nécessité de bâtir une véritable république ne peut plus attendre au Togo. Ce texte, « Pour la fin des deux solitudes togolaises : Sortir le Togo du gouffre de l’histoire » est l’expression d’une volonté que la question Nord-Sud au Togo mérite d’être ouvertement prise en compte dans une approche axée sur un règlement citoyen, afin que les uns et les autres sachent clairement les actions à prendre et ne se sentent pas menacés dans leur position. J’en fais donc écho ici, à travers le document ci-après et joint, pour rendre le texte encore plus disponible à l’appréciation et aux commentaires des uns et des autres.


Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 09/09/2009 à 00:09
Tags : Amnistie Oubli Solitude Togo Notez



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