Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Quarante ans après, quel est l’héritage du festival de Woodstock? Derrière la récupération commerciale, le rêve vit toujours. C’est le constat de Jean-Claude Péclet.


Per Krohg : Alice Prin, surnommée Kiki, l’excès précurseur de Woodstock.
Per Krohg : Alice Prin, surnommée Kiki, l’excès précurseur de Woodstock.


La fortune ne sourit pas toujours aux audacieux. Les organisateurs de Woodstock, débordés par leur succès, durent décréter le festival gratuit en cours de route et mirent onze ans à rembourser leurs dettes. Warner Brothers, qui avait racheté les droits pour 100 000 dollars, en gagna 500 millions avec le disque et le film, selon les estimations de la revue Rolling Stone.
Utopie et commerce: comme la boue des champs de Bethel, ce mélange contre nature colla aux basques du festival dès le premier jour et contribua pour une bonne part à enterrer le doux rêve hippie. «Trois jours de musique et de paix», clamait l’affiche du festival. Quarante ans plus tard, la musique est devenue omniprésente, sinon anesthésiante. Et la paix règne dans les supermarchés climatisés.

Point final?
C’est plus compliqué que cela. Woodstock exprimait aussi des valeurs auxquelles on prêtait peu d’attention à l’époque, comme le respect de la planète. Un an après le festival, le Club de Rome publia le rapport Meadows sur les limites de la croissance, qui fut lui aussi abondamment moqué et démonté par les «réalistes».
Or dans quatre mois, 200 gouvernements vont se réunir à Copenhague pour limiter des émissions polluantes dont plus personne ne conteste aujourd’hui le danger. La collaboration de la nouvelle administration américaine, plus sensible que les précédentes au problème, sera un enjeu clé de ce sommet. Le succès dépendra au final du sens de l’écoute et de la collaboration des participants. Une façon différente, plus souple, de faire de la politique et construire quelque chose ensemble, en somme. Cela aussi était une valeur défendue il y a quarante ans déjà dans les champs de Bethel.
Woodstock l’exprimait avec la naïve arrogance de la jeunesse, sans se préoccuper du «comment?». Mais la vision n’était pas si absurde que cela. //////Jean-Claude Péclet, Le Temps

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 15/08/2009 à 00:15



Maudit Paparazzi... des privilégiés du droit à l'interposition!
Maudit Paparazzi... des privilégiés du droit à l'interposition!
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l’horreur se lisait dans tous les regards ; chacun semblait avoir été touché dans son être, même les pays d’Amérique du sud, relativement épargnés: autant de victimes civiles que militaires interrogeait toutes les consciences. La fin dramatique de cette guerre par l’usage de l’armement nucléaire consolidait surtout la nécessité de la protection des populations civiles. Quoique née plus d’un siècle plutôt, La Convention de Genève se retrouva dans une posture encore plus internationale et vit sa portée renforcée, avec un leadership déterminant du Comité International de la Croix Rouge (CICR). Ce 12 août 2009, cette mère des grandes conventions modernes fête ses 60 ans, rajeunie souvent, il est vrai, par quelques accords postérieurs, des cures de jouvence constantes et nécessaires. Mais alors, où en sommes-nous ? Le droit humanitaire qui se trouve être consolidé par La Convention de Genève s’en trouve-t-il renforcé comme prévu par ses pères fondateurs? La force du droit prévaut-il toujours sur le droit de la force ? L’arbitraire a-t-il disparu des rapports internationaux ? Le droit à l’ingérence doit-il toujours prévaloir au nom de la solidarité internationale ? Quelles sont les limites de cette compétence universelle que certains pays se sont donnée et exercent, surtout lorsque cela les arrange ? Nous en sommes encore à des questions plutôt qu'à des réponses… C’est peut-être cela qui fait la force du droit constant à la dignité humaine ; le seul droit qu’il tarde de créer face aux intérêts des États et de certains privilégiés de notre temps.

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 09/08/2009 à 21:09



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