Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Nicolas de Stael, Footbaleur
Nicolas de Stael, Footbaleur


C’est pratiquement un parcours de combattant que de joindre Lomé par ces dernières semaines : les lignes téléphoniques sont inaccessibles et les échanges quasi impossibles. Par un coup de chance, j’ai parlé à une seule personne cette fin de semaine et c’est tout à fait par hasard –car ce n’était pas le sujet de l’entrevue, que je lui présentais mes félicitations pour sa performance de popularité, sa performance de deuxième personnalité la plus populaire au Togo. Au terme de ce sujet j’ai comme enchainé sur cette rocambolesque affaire des « Faux Éperviers » partis joués au Bahreïn. Mon désir est de savoir si l’on connaissait ceux qui étaient à la base de cette aventure désobligeante. La réponse fut quelque chose du genre : « Ils savent… Ils connaissent bien les gens qui ont fait le coup… ce ne peut être que quelqu’un proche des gens qui disent qu’ils ne savent pas! ». Ainsi, tout est clair…

Et voilà, la chose n’a pas tardé : le chef d’œuvre des Faux Éperviers serait bien l’œuvre de quelqu’un du sérail footballistique togolais, M. Tchanilé Banna nous dit-on du côté du ministre de la jeunesse Christophe Tchao et du Comité intérimaire de la Fédération togolaise de Football (FTF) dirigé par le vice président de la CAF lui-même, M. Seyi Memène. Ce dernier, il y a quelque jour, avait présenté des excuses pour son manque de leadership apparent. Puis, l’un des membres du Comité intérimaire de la FTF, Me Martial Akakpo trouve le tout assez inacceptable et préjudiciable à sa propre personne pour présenter sa démission et prendre ses distances de tout ce qui se fait et continue à se faire autour de ce malheureux football togolais. Christophe Tchao a beau être le protégé de Pascal Bodjona, sa performance bien souvent bénie de Pascal lui-même devient pratiquement intenable et révèle trop des limites criardes à assumer cette responsabilité. Notre ami Christophe Tchao aura-t-il encore des mots à dire, des leçons à donner dans les prochains jours pour influencer le choix des prochains dirigeants de la FTF comme c’est son habitude ?

Pourquoi donc le ministre Christophe Tchao tarde tant à démissionner? Il est pourtant clair maintenant que le ministre Tchao ne possède plus l’autorité morale nécessaire pour « diriger » le football togolais au sein du gouvernement ou être le meneur de l’autorité gouvernementale auprès de la communauté de football au Togo. Faudra-t-il le rappeler, la malfaisance autoritaire et souvent mal inspirée du ministère a trop souvent compliqué la situation du football togolais ces dernières années. Il est temps qu’une sage et neutre compétence s’installe à la gestion du football togolais, à la place de cette gérance très approximative.





Mot à Maux


Rédigé par psa le 20/09/2010 à 19:19



J. Leinne, Implore
J. Leinne, Implore
Les parenthèses se referment tranquillement sur l’ère Sarkozy. On aurait pensé la baisse du rideau un peu plus tard… mais le spectacle ne semble être que lamentable gesticulation au point où les quolibets qui fusent de partout donnent mauvaise conscience aux citoyens ordinaires qui, littéralement, se cachent de leur président quand ils ne refusent tout simplement pas de lui serrer la main.

Jamais France n’a jamais été embaumée de cette senteur de chienlit qui donne du haut-le-cœur jusqu’e partout en Europe, si ne n’est le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU qui s’offusque devant la dérive sarkozyste vis-à-vis des étrangers. Il en existe encore qui pensent selon la formule de Michel Rocard que « Nous ne pouvons pas héberger en France toute la misère du monde»… Dire que le Rocard lui-même va donner des leçons de gouvernance au Togo en ces moments mêmes; il aurait pu en servir à quelqu’un à Paris, si tant est qu’il reconnait maintenant, à quatre-vingts ans, que ce fut une phrase malheureuse à l’époque, en décembre 1989. Il est vrai que la frilosité vis-à-vis des étrangers est un réflexe bizarrement répandu dans la classe politique française d’une certaine époque. Depuis dernièrement, en voulant trop chasser sur les terres de l’extrême droite, c’est le président français lui-même qui en fait son cheval d’une bataille politique que nous lui souhaitons perdante d’ores et déjà.

En fait, ce dont il est question aujourd’hui c’est d’admettre que le monde change et les frontières ne sont que des cicatrices inopportunes et, surtout, qu’il est inacceptable de stigmatiser certains, qui plus est dans une politique publique d’un grand pays. Au-delà des Roms, la France a une responsabilité inaliénable vis-à-vis de certains pays africains qui ont participé et participent toujours à sa grandeur. Au-delà des Roms, la stigmatisation des gens de race noire et des étrangers est toujours inacceptable dans le parcours politique de la même personne, qu’elle soit président de la France aujourd’hui, ministre de l’intérieur hier. Le président français aurait dû savoir, bien avant d’en arriver là où il est, qu’un citoyen est un citoyen, qu’il soit d’origine autre ou pas.

Au-delà de tout, c’est la fonction présidentielle qui est mollement remplie par Nicolas Sarkozy au point de jeter du discrédit sur tout un pays. C’est bien pour cela qu’il faudra commencer assez tôt à marquer en pointillé cette présidence particulière avant d’en fermer définitivement la parenthèse dans quelques longs mois.


Mot à Maux


Rédigé par psa le 15/09/2010 à 02:20



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