Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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La nouvelle rengaine gouvernementale, en France, a pris une tournure sordide. Nicolas Sarkozy veut démonter les campements illégaux de gens du voyage, mais aussi de Roms, qu’un glissement de discours malsain a transformés au fil des déclarations en principaux fauteurs de troubles de l’Hexagone.
Yvo Jacquier, Femme chat
Chaque jour de cette semaine, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a rabâché des objectifs chiffrés: 300 squats seront démantelés et 850 Roms seront renvoyés au pays avant la fin du mois. Rien de neuf sur le fond – 10 000 ont été expulsés en 2010.
L’innovation tient à la forme: l’hypermédiatisation de ces reconduites, dont l’expérience a prouvé qu’elles étaient vaines. Un Rom expulsé tente systématiquement de revenir; un squat démantelé ne fait que se déplacer un peu plus loin. La ruse sécuritaire a déjà fait ses preuves par le passé. Mais cette fois, les ficelles sont vraiment grosses. Résumons. En juin, le pouvoir de Nicolas Sarkozy est assailli par la presse dont les révélations nourrissent la chronique nauséabonde des «affaires». Où l’on apprend notamment que le ministre du Travail, Éric Woerth, responsable de la périlleuse réforme des retraites, entretient avec le monde de l’argent des relations, peut-être pas illégales, mais du moins sujettes à caution. Mi-juillet, le président, tétanisé par la virulence des médias, tient enfin sa diversion. Des heurts ont éclaté dans un quartier de Grenoble et, en Loir-et-Cher, des gens du voyage ont saccagé le bourg de Saint-Aignan. Nicolas Sarkozy, qui se faisait fort de «nettoyer au Kärcher» les cités chaudes, reprend ainsi la main sur l’agenda avec le retour fracassant du discours sécuritaire. Fera-t-il oublier aux Français la crise, les retraites, les scandales? Le président en a fait le pari, avec en ligne de mire le scrutin de 2012. Il est loin de l’avoir gagné. Vendredi, une enquête de France Inter, questionnant les affinités d’un conseiller d’Éric Woerth avec les entreprises, a montré, une fois encore, que les médias n’entendaient pas baisser la garde sur les «affaires».////// Angélique Mounier-Kuhn Silence
Rédigé par psa le 21/08/2010 à 00:00
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Vincent van Gogh, Un crabe sur le dos
La pratique scandalise: chaque année en Chine, des centaines – peut-être des milliers – d’organes provenant de condamnés à mort alimentent un lucratif trafic de transplantations. La Chine doit respect aux règles internationales et cesser d’être à contre courant.
Celui-ci n’est pas le fait d’un État qui l’organiserait de façon centralisée, mais résulte d’arrangements locaux entre l’armée, des responsables du Parti et des cliniques. Si les récits sur ce commerce de la mort sont rares – le témoignage de l’ex-policier chinois qui cherche asile en Suisse révélé par Le Temps est à ce titre exceptionnel –, Pékin en reconnaît pourtant partiellement la réalité et affirme vouloir y mettre un terme. Sa législation – qui a évolué en 2007 – n’est toutefois pas suffisante pour exclure l’exploitation de condamnés à mort (et même de prisonniers d’opinion, selon le Falungong), qui nourrissent un réservoir d’organes à des fins de transplantations chèrement tarifées. Les groupes pharmaceutiques qui produisent les médicaments contre le rejet d’organes transplantés ne peuvent ignorer cette situation. Sur le marché chinois, les pionniers et les mieux implantés dans ce secteur sont Novartis et Roche. En appelant les deux groupes bâlois à se doter d’un code de conduite pour «éviter de se rendre complices d’abus» de droits humains puis à faire pression sur les autres acteurs de la branche, Amnesty International Suisse espère mettre les autorités chinoises sous pression. De tels codes de conduite existent déjà pour l’industrie d’extraction (hydrocarbures, minerais) ou encore les technologies de l’information. Ils ne sont pas une fin en soi. Mais ils permettent aux entreprises de ne pas avancer en ordre dispersé face à des États trop puissants pour faire prévaloir les valeurs éthiques qu’elles affichent chez elles. En souscrivant à cet appel, Novartis donne les gages d’une entreprise responsable. Le silence de Roche est pour l’heure incompréhensible. Les différences de mentalité ou de culture des Chinois à l’égard de la mort n’excusent rien. Le dégoût devant un tel trafic est bien universel. Mentalité ou culture ne justifie rien.////////Frédéric Koller |