Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La rareté de ces épreuves quadriennales et leur portée patriotique les magnifient et transforment le métal - et l’or plus particulièrement - qui les couronne en une sorte de quête d’absolu. Un absolu qui a tout de même emporté Nodin Kumaritashvili.


Ces minutes éternelles
Simon Ammann parle de magie de l’instant. Avec des vibratos dans la voix et une émotion encore palpable. Antoine Dénériaz respire l’allégresse lorsqu’il évoque la descente qui a changé sa vie. La rareté de ces épreuves quadriennales et leur portée patriotique les magnifient et transforment le métal – et l’or plus particulièrement – qui les couronne en une sorte de quête d’absolu. Un Graal après lequel court tout athlète. Un fantasme qui souvent confine à l’obsession et tétanise les plus grands. Quatre ans d’efforts et de sacrifices pour une poignée de minutes éternelles ou un siècle de désappointement. C’est la prégnance des Jeux. Cette perspective que la gloire attend le lauréat au bout de l’exploit. A la dimension individuelle de la mission s’ajoute le poids de l’attente d’un pays, derrière soi. Le candidat au titre olympique ne tient pas que sa propre destinée entre les mains, mais se pose en vecteur d’une nation qui attend les honneurs planétaires. L’immense responsabilité qui accompagne les champions à l’entame de ces courses aussi éphémères qu’historiques exacerbe le stress et la pression. Et élargit la palette des possibles. Les Jeux ne sont jamais faits. La hiérarchie qui prévaut à longueur de saisons se voit parfois chamboulée sur l’autel de l’aléatoire olympique. Il suffit d’un faux pas des favoris pour ouvrir la porte aux outsiders. C’est aussi cela la féerie des JO. L’idée, humainement rassurante, que chacun a sa chance et peut, avec un petit coup de pouce du destin, aspirer à cet état de grâce qui permet de passer de l’ombre à la lumière, de l’anonymat à la notoriété. Oser, jouer, se lâcher. Pour la beauté du sport. /////// Isabelle Musy

Vancouver, Olympiques, Canada, Nodin Kumaritashvili

Silence


Rédigé par psa le 13/02/2010 à 00:13
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Mandela… La grandeur de l’humilité
Quarante années de petites politiques assorties de peu de résultat, ça laisse des traces. Et, lorsqu’on a pour seul label qu’exister en tuant le temps et toute action politique évolutive, on perd tout sens de l’intérêt commun. Il a beau y avoir panique à Lomé 2, les membres de l’opposition togolaise trouvent encore moyen de se diviser autour d’un si petit dénominateur : une candidature unique pour les présidentielles de ce février 2010. L’initiative d’un des leurs, François Boko, avait le mérite d’offrir aux uns l’appât de la grandeur et du dépassement. La réunion à Paris à cet effet semble avoir tourné court. La mise aurait néanmoins été sauvée par quelques téméraires, nouvellement arrivés à la tête de leur formation et soucieux d’une certaine ambition évolutive –Fabre, Agbéyomé, Yamgnane le recalé, tandis que les « vieux de la vielle » par Adjamagbo et Agboyibo représentés, n’en finissent pas de trouver matière à redire. Dans sa Longue marche vers la Liberté, Nelson Mandela est souvent présenté comme profondément humain avec un sens élevé de la grandeur de l’humilité que l’icône mondiale qu’il n’a pourtant pas évité d’être. C’est un affilié permanent à l’altruisme politique, celui qui sait produire des résultats de grande valeur pour le commun de ses concitoyens. C’est une telle grandeur que le monde entier trouve toujours moyen de célébrer. Et, vingt ans après sa sortie de prison, il y a effectivement lieu de porter un regard admirateur sur l’audace du compromis dont Mandela a su faire preuve pour sauver son pays des affres de l’égoïsme et de l’exclusion. Au moment où les politiques togolais se cherchent en disant qu’ils étaient bien là avant les autres, nous autres, sommes en fête et en grande joie. Heureux d’avoir connu et partagé avec le monde entier cette émotion du 11 février 1990, lorsque Mandela franchissait dans le bon sens les portes de sa prison. Libre depuis sa naissance, malgré ses 27 années de prison, Mandala n’a jamais été prisonnier des chaines de la haine. À l’air libre, les politiciens togolais ne demeurent pas moins prisonniers de la dissension et de la petitesse calculatrice. Jusqu’à quand ? Et pourtant, ce pays a besoin d’une opposition organisée et efficace. Jusqu’à quand les Togolaises et les Togolais devrons attendre ?

Mandela… La grandeur de l’humilité

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 11/02/2010 à 00:11
Tags : Mandela Togo Notez



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