Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Où étiez-vous le 5 février 2005 ? La question est essentielle pour tous les Togolaises et les Togolais. Ils se souviennent tous, chacune et chacun, pratiquement de ce qu’ils faisaient lorsque l’annonce du décès du président Eyadema leur était tombée dessus. Comme par hasard, j’étais devant un ordinateur, peaufinant un texte, en réalité une présentation sur la situation togolaise, un document qui devait être publiée quelques jours après : la borne de variance.


Jacques Leinne
Jacques Leinne
Dans ce texte, je voyais l’évolution de la situation politique au Togo à travers la mise en selle des politiques les plus modérés que je situais davantage au centre de l’échiquier. La morts du président Gnassingbé Eyadema venait conforter l’essentiel de ma réflexion sut la nécessité d’un rapprochement entre les extrêmes qui sévissent toujours au Togo. Ce sont ces extrêmes qui ont, aujourd’hui encore, poussé au rejet de la candidature de Koffi Yamgnane. Entre 2005 et 2010, les Togolais ne se sont pas beaucoup rapprochés. Et rien ne permet de croire que les élections nouvelles que ce pays prépare amèneront ses citoyens à mieux cohabiter.
Le cas togolais demeure pathétique, De la méfiance au mépris, il est difficile d’établir un soupçon de confiance autant entre les acteurs de l’opposition eux-mêmes, qu’entre ces derniers et les détenteurs du pouvoir. Manifestement, la belle occasion que fut le décès subit d’Eyadema n’a pu être mise à profit pour un dégel des consciences. Cinq années plus tard, au plan politique, rien ne semble avoir bougé. Les retraites ont frappé divers acteurs : à part Me Yawovi Agboyibor qui traine encore dans le décor, tout le reste a consciemment pris acte du passage du temps. Certains, à cause de leur pur échec et par un dernier naufrage, d’autres de manière plus élégante, en tirant poliment révérence.
Le nouvel ordre politique qui se met en place au Togo établit désormais la nouvelle borne de variance, encore flottante pour être saisie par une analyse fondée en faits. Faure est loin d’avoir répondu aux attentes et loin d’avoir tenu ses propres promesses. Son premier mandat en était-il un d’observation et d’apprentissage du pouvoir ? Il a aujourd’hui des acteurs différents en face de lui : particulièrement Jean-Pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo. Ce dernier, très décidé, demeure une bête politique sans pareil dans le paysage politique togolais. Quel rapport Agbéyomé possède-t-il avec et Faure et Fabre ? C’est l’une des données de l’inconnue politique qui prévaut au Togo. À y voir de près, le trio Faure-Agbéyomé-Fabre constitue les pôles essentiels des prochaines élections présidentielles au Togo : une nouvelle borne dans laquelle la politique togolaise va se mouvoir en ces prochaines semaines. Restons à l’Écoute !


Horizon


Rédigé par psa le 05/02/2010 à 00:40
Tags : Agbéyomé Fabre Faure Togo Notez



Beaucoup en ont rêvé, peu y sont parvenus. Le poste de Président de la République demeure le but ultime de la grande majorité de notre classe politique. Cette quête parfois obsessionnelle, souvent dévastatrice tant elle demande d'engagements et de sacrifices, revêt paradoxalement un caractère bien souvent inavoué, surtout lorsque la question d'un deuxième mandat est posée. Mais soyons sérieux, même si pour des raisons stratégiques évidentes, nos chers présidents laissent planer un suspense cousu de fil blanc, aucun d'entre eux sous la cinquième république n'a résisté à la tentation de se présenter pour un nouveau mandat.


Un jour, je serai Président
Le chemin de la présidence est long et escarpé, à l'image du parcours de François Mitterrand ou de Jacques Chirac qui parvinrent à leurs fins après deux tentatives malheureuses. Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy font exception à la règle, puisque leur élection immédiate fut liée à un contexte très particulier: décès de Georges Pompidou pour l'un, relève de génération pour l'autre.
Une vie politique est bien souvent semée d'embûches, entre les affaires et les aléas électoraux d'un pays qui raffole de l'alternance. De fait, la « tentation de Venise » comme l'a appelée Alain Juppé, en a frappé plus d'un. On se souvient de Jacques Chirac abattu par sa défaite en 1988 mettant plusieurs mois avant de se remettre en selle, face à son propre camp qui ne croyait plus en lui. Ce fut également le cas de Nicolas Sarkozy très tenté de rejoindre « la société civile » au plus fort de se traversée du désert entre 1995 et 2002. Cependant, tous savent que ce qui les a écartés du pouvoir peut les y reconduire, à savoir le contexte politico-économique ou les évolutions sociales.
Ainsi, la plupart ne pensent qu'à cela, et pas seulement en se rasant. Le passé l'a d'ailleurs montré, quand en 1994, Jacques Delors renonça à se présenter: une myriade d'ambitions personnelles se révélèrent à gauche pour la succession de François Mitterrand. Ce fut également le cas à droite en 1989, lorsque les fameux rénovateurs apparurent, bien décidés à pousser gentiment Jacques Chirac vers la sortie pour prendre sa place.
N'ayant vécu que pour cela pendant 30 ans, Nicolas Sarkozy est parfaitement au fait des stratégies personnelles de ses concurrents potentiels. C'est pourquoi il œuvra pour la nomination de Dominique Strauss Kahn à la tête du FMI. D'ailleurs, la récente proposition faite à Alain Juppé de devenir le président de la Cour des Comptes s'inscrit dans la même lignée. Ce dernier aurait il décliné un poste aussi prestigieux uniquement pour conserver son mandat à Bordeaux?... Suivez mon regard./////// Jérôme Boué


Silence


Rédigé par psa le 01/02/2010 à 01:01



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