Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




«Cette année, la classe politique malgache aura été au centre de l’attention de la communauté internationale, dans ce qu’elle sait faire le mieux : renverser des gouvernements et diviser le pays» ce sont les termes d’un citoyen malgache anonyme et surtout déçu des siens, incapables de s’entendre sur le devenir de la Grande ile. Il n’a pas tort. Nos pays africains sont et seront ce que leurs citoyens voudront bien qu’ils soient. Et, l’exemple des gouvernants autant que celui des opposants ne sont pas souvent extraordinaires, même si certaines des classes politiques nationales opèrent des réveils tardifs. Toujours est-il que le cas malgache interpelle les consciences en cette année-veille des cinquante ans d’indépendance d’une grande partie de ces 53 pays. C’est ce grand rêve réaliste et admirablement énoncé que je vous propose, qu’il soit entendu : « Un Homme d’État ne fait pas de coup d’État ». C’est désormais ce rêve qu’il faut transformer en réalité africaine pour que naisse la nécessaire force du compromis africain, incontournable dans l’éthique du renouveau de ce continent.


Le débat est ouvert l'avant veille des 50 ans d'indépendance
Le débat est ouvert l'avant veille des 50 ans d'indépendance
Il y a 49 ans la nation malgache se libère du joug colonial et accède à l’indépendance. Cet événement d’une importance capitale venait marquer la naissance de l’Etat de Madagascar. Autour de la devise nationale : « Tanindrazana, Fahafahana, Fandrosoana » (Patrie, Liberté, Progrès), la nation malgache aspirait à une épopée de grandeur. Tout ce dont on a eu droit fut 49 ans d’instabilité politique composé de coups d’Etats tous les dix ans. Quelques jours, après le 49e anniversaire de l’indépendance, la notion de « patrie » est superflue, la « liberté » est assombrie et le « progrès » inexistant.

Cette année, la classe politique malgache aura été au centre de l’attention de la communauté internationale, dans ce qu’elle sait faire le mieux : renverser des gouvernements et diviser le pays. Le 49e anniversaire de l’indépendance, célébré le 26 juin dernier aurait du réconcilier tous les Malagasy unis par le sentiment patriotique et la fierté d’appartenir à une si grande nation. Cela aurait du être un jour de fête. Au lieu de cela, nous avons eu droit à un des navets des représentations théâtrales du corps politique : des célébrations concurrentes pour ce qui doit rassembler tous les Malgaches.
Alors dans un élan de fatigue et d’exaspération de constater que nous avons mené une lutte absurde contre le progrès et le développement, je me permets de rêver, d’être optimiste. Même si la réalité me rattrapera dans 10 ans !
Je rêve qu’un jour ce pays optera pour la voie du progrès plutôt que celle de l’obscurantisme. Que nos représentants opteront pour un développement durable efficace afin de faire progresser le revenu qui n’évolue pas mais qui diminue depuis 1960.
Je rêve que Dieu fera don d’un cerveau à nos futurs dirigeants. Qu’ils sauront se dévier de la route satanique de la corruption pour opter pour les meilleurs choix économiques aux moments les plus cruciaux. Que Dieu, leur donne une conscience et une morale.
Je rêve qu’enfin nous cessons de nous montrer en spectacle aux yeux du monde entier. Qu’on arrête avec cette habitude à vouloir nous faire remarquer tous les 10 ans par un renversement de gouvernement. Ne soyons pas un autre gouvernement type « africain ». Prenons exemple sur nos voisins Mauriciens et Seychellois qui indépendants depuis moins longtemps que nous ont réussi là où nous avons échoué : construire un État. Au point de s’ériger aujourd’hui en modèles pour les États de l’Océan Indien.
Je rêve du jour où la nation malgache relèvera haut la main le défi de l’ethnicité. Qu’elle réussira la gestion de son melting-pot. Que cesse cette guéguerre à deux sous entre côtiers et originaires des hauts plateaux.
Je rêve qu’à la place de ces gigolos qui nous servent de politiciens, nous ayons droits à des politiciens qui sauront s’illustrer par leur compétence, leur patriotisme, leur sens civique et leur intégrité. Des politiciens qui ne déferont pas Madagascar, mais qui la construiront et l’élèveront.
Je rêve que Madagascar soit enfin un état de droit. Que les lois et les institutions soient respectées et surtout respectables.
Je rêve du jour où l’on rompra définitivement avec la politique de bricolage. Que la pratique de la politique soit moins opportuniste, subjective et sans aucun sens de l’État. Que le renversement d’un gouvernement à n’importe quel prix ne soit plus l’ambition des politiques. Pour après une fois au pouvoir se lancer dans une politique de totale improvisation.
Je rêve, enfin que tous les acteurs en politique se souviennent qu’un homme d’État ne fait pas de coup d’Etat.

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 03/07/2009 à 17:35



Joëlle Aéli, Au creux de la Verdure
Joëlle Aéli, Au creux de la Verdure
Dans l’histoire judiciaire des États Unis d’Amérique, des crosseurs de la finance, ces cols blancs qui ont fait de l’escroquerie leur véritable fond de commerce, se comptent par centaine. Mais les plus célèbres que la justice a épinglés ont parfois payé sévèrement leur indélicatesse coupable. La curiosité de savoir m’a poussé vers la recherche de ce type d’information. Une fois encore, l’équipe de notre ami Tim Forbes semble mieux outillée pour aider à reconstituer la liste de ces célèbres indélicats condamnés à de lourdes peines d’incarcération. À 47 ans, condamné à 740 ans de prison, Keith Pound mourût rapidement à 51 ans laissant derrière lui son infortuné compagnon, Sholam Weiss, dans la faillite retentissante de la National Heritage Life Insurance; Sholam Weiss le premier responsable du forfait purge encore ses 845 ans de sentence à Scranton en Pennsylvanie, ramené de l’Australie où il avait fui auparavant. Selon l’étendue des chefs d’accusation et le cumul des peines qui y sont associées, de telles sentences deviennent des condamnations à vie pour la plupart de ces personnes dont le plus jeune, Kyle Kimoto, 33 ans, ne sortira qu’en 2033 s’il tient le coup, après sa fraude en Télémarketing. Bernie (pour les intimes) Madoff vient d’intégrer officiellement cette liste des condamnés tristement célèbres. Bernard Madoff avait présenté ses excuses à certaines de ses victimes qui étaient présentes lors de sa condamnation –une scène diversement interprétée, reconnaissant même que ses paroles de regret ne devraient malheureusement pas changer le mal qu’il leur avait fait. Unies dans le mal financier, certains de ces chevaliers de l’ombre ont aussi leur tableau de déshonneur que nous pouvons présenter ainsi, après analyse des fascinantes histoires de ces vies faites de démesure:
1. Sholam Weiss, 55 ans
Condamnation : 845 ans
Domaine : Assurance Vie
2. Keith Pound, 51 ans (mort à…)
Condamnation : 740 ans (Bras droit de Sholam Weiss)
Domaine : Assurance Vie
3. Norman Schmidt, 74 ans
Condamnation : 330 ans
Domaine : Investissement et Capitaux financiers
4. Bernard Madoff, 71 ans
Condamnation : 150 ans
Domaine : Placement financier et Club d’investissement
5. Frederick Brandau, 64 ans
Condamnation : 55 ans
Domaine : Immobilier
6. Charles Lewis, 73 ans
Condamnation : 30 ans (Bras droit de Norman Schmidt)
Domaine : Investissement et Capitaux financiers
7. Eduardo Masferrer, 60 ans
Condamnation : 30 ans
Domaine : Banque (propriétaire de Hamilton Bank)
8. Chalana McFarland, 41 ans
Condamnation : 30 ans
Domaine : Immobilier
9. Lance Poulsen, 65 ans
Condamnation : 30 ans
Domaine : Placement financier
10. Kyle Kimoto, 33 ans
Condamnation : 29 ans
Domaine : Télémarketing
11. Garland Hogan, 53 ans
Condamnation : 28 ans
Domaine : Financement/Immobilier
12. Cornelius Robinson, 48 ans
Condamnation : 27 ans
Domaine : Financement hypothécaire
13. John Harell, 75 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : Humanitaire et Œuvres de charité
14. Kurt Johnson, 44 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : Financement hypothécaire
15. Lou Pearlman, 54 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : Placement financier
16. Randall Treadwell, 51 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : Club d’investissement (promettant 50% de rendement annuel)
17. Steven Warshak, 43 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : Vente par correspondance (Suppléments alimentaires)
18. Samuel Israël, 49 ans
Condamnation : 20 ans (10 ans supplémentaire pour évasion)
Domaine : Investissement et Placement financier
19. Bernard Ebbers, 67 ans
Condamnation : 25 ans
Domaine : WorldCom
20. Jeffrey Skilling, 55 ans
Condamnation : 24 ans (autres condamnations à venir)
Domaine : Enron



Mot à Maux


Rédigé par psa le 03/07/2009 à 03:43
Tags : Madoff Notez



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