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Pierre S. Adjété
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Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Jacques Leinne, Lecture
«Face à une récession mondiale qui continue de peser sur l’emploi, l’éducation constitue un investissement essentiel pour répondre à des évolutions technologiques et démographiques qui redessinent le marché du travail», a déclaré mardi le secrétaire de l’OCDE, Angel Gurria, en présentant le rapport 2010 Regards sur l’éducation.
Fort bien. Sauf que la même publication rappelle que dans la plupart des pays de l’OCDE, les enseignants sont toujours moins bien payés que d’autres professionnels à qualifications égales. De plus, le hasard fait qu’en France, pays hôte de l’OCDE, le gouvernement a supprimé quelque 40 000 postes d’enseignants depuis 2008. Parallèlement, il annonçait l’ouverture d’«établissements de réinsertion scolaire» où des jeunes «perturbateurs» de 13 à 16 ans seront «fortement encadrés» au prix de 15 350 euros par élève et par an, trois fois plus que le coût d’un élève du premier degré. Telle est la France de Nicolas Sarkozy à la rentrée 2010, un pays où le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, déclarait crânement au Monde, fin août: «Je trouve qu’on a trop parlé de l’échec de l’école plutôt que de celui de l’élève qui ne travaille pas assez.» Ces propos seraient plus crédibles s’ils ne masquaient l’affaiblissement progressif du système d’éducation nationale, qui connaît ces jours une grève suivie par 10 à 30% des enseignants selon les régions. La tactique de l’affrontement est rarement payante pour faire évoluer l’école. Il faut s’assurer de la motivation de ceux qui sont au front, directeurs d’établissements et enseignants. Dans ce sens, l’expérience que Le Temps a réalisée la semaine dernière en s’immergeant dans un collège lausannois est plutôt rassurante: dans un quartier où le défi de l’immigration est plus marqué qu’ailleurs en Suisse romande, l’engagement des professionnels, leur créativité et l’encadrement parascolaire mis en place réalisent de petits miracles quotidiens. On se gardera de généraliser ou de céder à une béate autosatisfaction à partir d’une observation ponctuelle. S’il y a néanmoins une leçon à en tirer, c’est que plus l’école agit en amont, plus la société voit augmenter les chances que tout le monde se retrouve gagnant à l’arrivée.///////////Jean-Claude Péclet Ad Valorem
Rédigé par psa le 17/09/2010 à 00:00
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Il y a exactement un mois, le 12 juillet 2010, que Pius Njawe nous quittait… Et la nouvelle nous arrivait d’ailleurs le 13 juillet, 13 comme un vendredi 13 accablant. Pour le vaste cercle de nous tous qui avons eu l’honneur de la connaitre, Pius était vraiment unique, intrépide et Grand. À l’ami, ancien collègue, j’ai de temps à autre une pensée bizarre : n’avoir pas assez profité de cet homme pour le temps qu’il nous avait été donné. Au fond j’ai le même sentiment de l’autre également, le grand frère Jean-Marc Éla dont la photo trône pas loin de ma table de travail… Nous n’avons pas assez profité de Jean-Marc aussi. Curieuse impression, lorsque l’on parle des personnalités qui appartiennent à un univers aussi grand que le monde. C’est d’ailleurs ce que constate Célestin Monga dans son hommage à Pius Njawe. Un texte synthèse et baladeur qui ramène plusieurs perspectives de son long voyage sur la densité de la vie de Pius Njawe. Je vous le propose, presque en intégralité… Comme tous ces intrépides, je crois bien que Célestin Monga savait bien à qui il rendait un si grand hommage. Pius Njawe a refusé une sous-vie et ne disait pas le sempiternel "On-va-faire-comment-alors" camerounais ou africain. Un mois déjà!
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