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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Afrique, que fais-tu demain? Un autre coup d’État, pour freiner la démocratie et recevoir absolution de tous les crimes politiques… C’est à croire qu’il existe un syndicat de chefs d’État qui ne saisissent pas ou ne veulent rien savoir du besoin de démocratie véritable des peuples africains. De grâce, ne donnez pas d’outils supplémentaires à l’intégrisme et au radicalisme!


Les chefs d’État africains : un syndicat de non démocrates?


Voici les 13 points du Projet de Protocole d’Accord qui sera présenté aux chefs d’États de la CEDEAO le mardi 22 septembre 2015 dans un Sommet extraordinaire. Ce curieux « Compromis », véritable prime au coup d’État du 17 septembre 2015, ressort du communiqué final lu ce dimanche soir à l’hôtel Laïco, à Ouagadougou, par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, un ancien premier ministre de Blaise Compaoré qui ne s’était même pas abstenu de participer à la démarche de médiation.

1. La libération sans condition des personnalités détenues au cours des événements du 17 septembre 2015 ;
2. La restauration des autorités de la transition avec Michel Kafando comme président ;
3. Le retrait des militaires du gouvernement (ce qui signifie que le Premier ministre de la transition, Isaac Zida qui s’était affranchi du Régiment de Sécurité Présidentielle, le RSP, est déchu) ;
4. La reprise du processus électoral avec les élections au plus tard le 22 novembre 2015 ;
5. La CENI doit prendre toutes dispositions nécessaires pour la tenue de la nouvelle date ;
6. Le gouvernement organisera les élections ;
7. Le CNT, le Parlement de transition, s’abstiendra de légiférer dans les matières autres que celles relevant des élections et des conclusions du présent accord ;
8. Les personnes inéligibles du CDP, le parti de Blaise Compaoré, pourront prendre part aux élections ;
9. Toutes les réformes substantielles telles que celles liées à la réforme de l’armée seront laissées à l’appréciation du gouvernement d’après transition ;
10. La cessation de la violence ;
11. Les Forces de Défense et de Sécurité assureront la sécurité des personnes et des biens sur tout le territoire national ;
12. L’acceptation du pardon et de l’amnistie pour les conséquences liées à la présente crise ;
13. Le comité des médiateurs veillera à l’application de ces recommandations.

La précipitation avec laquelle ce projet de Protocole va être adopté par la CEDEAO à Abuja, au Nigeria, le mardi 22 septembre 2015, donne l’impression que les forces républicaines ainsi que le Peuple burkinabè vont être forcés d’ingurgiter un Accord au goût amer. L’Afrique veut une démocratie grande et définitive. Il est donc temps que les dirigeants africains le comprennent, et pardonnent cette faiblesse aux Africains : Nous, Africaines et Africains, sommes de notre temps et ne voulons rien d’autre qui ne soit grandiose, noble, intègre et ambitieuse d’une autre Afrique.

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Rédigé par psa le 21/09/2015 à 07:07



Devant l’urgence d’une crise financière mondiale drainée par les « subprimes », dès son arrivée même au pouvoir, Barack Obama a su tirer l’économie américaine vers le haut : le pays s’est en partie réinventé et la consommation intérieure des ménages a repris, c'est la joyeuse Tomatina Obama. Si aujourd’hui cette économie américaine apparaît comme un garant de relative stabilité, c’est aussi parce que Barack Obama a su insuffler un vent d’optimisme.


La Tomatina économique d’Obama
L’impact de la Maison-Blanche sur la santé de la première économie mondiale est souvent exagéré. On continue ainsi de considérer la présidence de Bill Clinton comme le modèle à suivre tant les États-Unis furent prospères sous son règne. Or l’économie américaine allait imploser peu après l’éclatement de la bulle internet. Pour Barack Obama, le bilan est plus difficile à dresser.

En prenant des décisions courageuses dès son arrivée au pouvoir dans une situation d’urgence, le démocrate a sans doute contribué à éviter un cataclysme mondial. Le plan de relance qu’il a soumis au Congrès, le sauvetage de l’industrie automobile et la politique audacieuse de la Réserve fédérale ont permis à l’Amérique de sortir d’une crise des «subprime» qu’elle avait elle-même provoquée.

La dette de 18 000 milliards de dollars est suspendue comme une épée de Damoclès sur l’avenir des États-Unis. Mais, si elle a explosé sous Barack Obama, c’est parce qu’il a hérité de deux guerres ruineuses en Afghanistan et en Irak et de la pire crise économique depuis les années 1930. Le camp républicain et les milieux d’affaires ne lui pardonnent pas d’avoir régulé Wall Street à travers la Loi Dodd-Frank pour sanctionner les dérives des années 2000.

La Tomatina économique d’Obama
Si aujourd’hui l’économie américaine apparaît comme un garant de relative stabilité, c’est aussi parce que Barack Obama a su insuffler un vent d’optimisme: le pays s’est en partie réinventé avec vigueur. Même si sa stratégie n’a pas produit les effets escomptés, il a rapidement œuvré pour tenter de faire des États-Unis, second plus grand émetteur de gaz à effet de serre, une économie plus verte axée sur la technologie.

Quitte à se mettre à dos ses amis démocrates, il pousse, en tant que président globalisé, à la conclusion du Partenariat transpacifique, un traité de libre-échange avec 11 autres pays représentant 40% du PIB mondial. Pour lui, le maintien de la puissance américaine passe par l’économie et par l’Asie.

Barack Obama met toutefois en garde contre les risques encourus par l’économie états-unienne. L’explosion des inégalités de revenus pourrait mettre à mal la cohésion du pays. Le président démocrate exhorte en vain le Congrès à investir dans des infrastructures qui ne sont pas dignes de la première puissance mondiale. Jugeant que l’innovation est le nerf de la guerre économique de demain, il tire la sonnette d’alarme par rapport aux lacunes du système éducatif américain. Or l’inertie des États-Unis dans ces deux domaines reste préoccupante. ////////Stéphane Bussard

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Rédigé par psa le 26/08/2015 à 01:41



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