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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




100% des citoyens n’ont pas besoin de voter pour refléter la réalité du changement au Togo ou ailleurs. Les lois de la statistique ainsi que les méthodes des sondages le prouvent assez : un nombre restreint d’individus, aléatoire, doit être représentatif du désir et de l’opinion de la majorité ou de la totalité de la population.


Aux portes du Changement au Togo
100% des citoyens n’ont pas besoin de voter pour refléter la réalité du changement au Togo ou ailleurs. Les lois de la statistique ainsi que les méthodes des sondages le prouvent assez : un nombre restreint d’individus, aléatoire, doit être représentatif du désir et de l’opinion de la majorité ou de la totalité de la population.

On a donc pas besoin d’interroger chaque togolais pour savoir l’opinion générale de la population au sortir des élections présidentielles de ce samedi 25 avril 2015. Lomé, capitale du Togo et lieu de convergence de l'ensemble des populations togolaises, donne aussi le reflet de ce changement attendu si longtemps dans tout le pays.

Quel que soit le taux de participation, si les règles de jeu sont préservées et les résultats bien protégés et étanches, donc suffisamment aléatoire, le tout doit donner le changement de CAP pour le Togo. Seules les indécentes manœuvres de M. Gilbert Bawara sont désormais à craindre.

Car, malgré l’Accord intervenu avec le soutien des Chefs des Missions d’observation présentes au Togo, l’ami Bawara, ministre de l’administration du territoire, continue à dire que les résultats seront comme « valider » par son système fraudien de Faure calibre qu’est le lugubre SUCCES capable de cracher tout sauf la réalité des votes ou la « Vérité des Urnes » au Togo. Vigilance de tous les instants!

Déjà la Presse internationale présente à Lomé commence à changer de discours. Des propos comme « le président Faure Gnassingbé est donné largement favori à cause de la division des partis de l’opposition dont certains ont appelé au boycott des présidentielles » on attend dès ce dimanche, lendemain du vote, des interrogations affirmatives du genre : une « alternance est-elle possible au Togo? », la « population togolaise semble être décidée à changer de dirigeants », etc.
Faure doit le comprendre et devenir celui par qui l’alternance est arrivée…

En attendant la disparition des vrais Procès-Verbaux de l’intérieur du pays, en attendant la coupure des lignes téléphoniques et bien d’autres subterfuges et actes de résistance au changement, tout est à la vigilance.

Malheureusement, tout est possible au Togo; la facilité de la répression et le culte de la violence aidant. Malheureusement l'armée togolaise, clanique, a été dressée contre une partie de la population sous prétexte que la perte du pouvoir par la famille Gnassingbé serait la fin des populations du nord. Une vraie manipulation des consciences; un piège dont la raison doit aider à se départir autant que les démocrates togolais de toute provenance partisane. La démocratie n'est pas dirigée contre une ethnie au Togo. L'alternance pour la démocratie est facteur d'unité nationale et de développement partagé pour tous les citoyens du Togo.

Vigilance! Esperance!
Que le changement soit au Togo!

Ad Valorem


Rédigé par PSA le 26/04/2015 à 10:00



Silence au Peuple togolais? Impossible! Il y a une légèreté et même un suicide dans le duel engagé par le chef de l’État togolais avec son Peuple. En ce début d’année nouvelle, les mots du discours de circonstance de Faure Gnassingbé établissent clairement le constat, hélas, du refus d’une alternance pacifique au Togo. Ceci est Faure Gnassingbé livré tel quel, aux Togolaises et aux Togolais : peu fiable malgré toutes ses dernières promesses du changement démocratique par le biais de l’Assemblée nationale, et nulle part ailleurs. Malheureusement, une si vile inconstance et une telle lâcheté ne peuvent que lui garantir le déshonneur dans le combat ainsi engagé contre la volonté populaire réclamant l’avènement d’une démocratie véritable sur la « Terre de nos Aïeux ». Au changement, Citoyens!


Togo Nouveau
Togo Nouveau


Face aux mécontentements, la meilleure légitimation d’un État, le garant même de l’ordre social, demeure la capacité d’anticiper la volonté populaire et d’y répondre adéquatement en allant au-delà des espérances citoyennes. Faure Gnassingbé vient d’échouer ce test crucial en inventant encore une autre structure pour restreindre l’horizon d’un Peuple togolais extenué par cinquante années d’un système obsolète; surtout, faire diversion et s’acheter du temps; un temps qui pourtant joue en sa défaveur, face à la détermination ambiante et au désir de changement généralisé.

Après dix ans de règne immérité, dans son plus long discours face à la Nation togolaise, Faure Gnassingbé se démarque et se fait rebelle de la volonté populaire. Il s’isole ainsi de toutes les réformes demandées depuis 2004-2006, se retrouvant au coude à coude avec les conservateurs d’une autre époque, mais toujours de la même lignée. Les mêmes conservateurs qui défiaient leur Peuple ainsi que l’opinion africaine et internationale, il y a quelques semaines encore au Burkina Faso, en voulant faire un passage en force contre la volonté populaire.

Ceci est malheureusement Faure Gnassingbé, misant tout sur la force militaire et rien sur la raison; misant tout sur les astuces, récurrentes et légères, et trahissant toujours son manque de courage politique. Faure Gnassingbé va devoir affronter son Peuple. Et, comme le répète souvent un leader politique togolais : « la lâcheté ne garantit que le déshonneur ». Dans un duel avec le Peuple, il est plutôt rare que le déshonneur soit du côté des citoyens. Il est ainsi clair qu’en choisissant de combattre pour l’alternance politique, le Peuple togolais, du nord au sud et à travers sa diaspora, se donne la garantie que seule la lutte peut le libérer, lui assurer la paix définitive ainsi qu’un futur autre que la trajectoire prise par une cinquantaine d’années de confiscation d’un pouvoir républicain par un clan et ses obligés.


Faure s’en va-t’en guerre contre le Peuple togolais

Il est normal qu’après deux mandats présidentiels l’on demande à un chef d’État d’être bon et de montrer la preuve de sa qualification pour une si haute responsabilité publique, plutôt que de se croire chanceux et héritier naturel d’un pouvoir reçu de son père à la pointe de la répression. Parfois dans la vie, il vaut mieux être bon dans l’écoute des aspirations du Peuple et attentif au regard des besoins de ses concitoyens, plutôt que de se considérer comme le chanceux d’une famille, le chanceux d’un clan, le chanceux de s’être fait offrir la présidence de la République togolaise ou de l’avoir obtenue comme cadeau-surprise de son père et ne rien devoir démontrer, par la suite, à tout un Peuple.

La cuvée 2015 de Faure Gnassingbé ne semble donc pas être trop différente de celle de 2005. Douteux et généreux en promesses politiques à la suite du décès de son père, en 2005, Faure Gnassingbé est passé, progressivement, à de petits relâchements et renoncements avant une si grande lâcheté démocratique dévoilée par le refus des reformes pour n’en faire qu’à sa tête finalement en 2015.

Rien d’étonnant en réalité! Car, il est vrai que pendant dix ans, si Faure était doué dans son rôle, les Togolais l’auraient su, l’auraient vu et ils l’auraient ressenti bien avant son dernier discours et à travers ses actes quotidiens. Au regard de l’histoire du Togo, Faure Gnassingbé ne serait même pas resté deux mandats présidentiels de suite, s’il était moindrement outillé pour cette fonction. Stratégique pour son propre avenir, il n’en serait donc pas réduit à prendre un si long corridor de tromperie politique et à quémander un troisième mandat de force et de menace aujourd’hui.

Il est de l’essence même d’une République qu’un acteur politique qui se veut d’envergure s’affranchisse de sa généalogie et se laisse définir davantage par sa liberté d’action; ce n’est manifestement pas le cas pour Faure Gnassingbé resté tristement et uniquement le continuateur des œuvres de son père Gnassingbé Eyadema, après avoir illusionné de nombreuses personnes. C’est pourquoi nul ne semble être surpris, ni impressionné, par la foi bravache et prétentieuse, la menace belliciste et soldatesque, très explicite, d’un Faure Gnassingbé assiégé par le Peuple, aux abois et sur la défensive dorénavant au point de se transformer en un faucon va-t-en-guerre.

Autant dire que Faure Gnassingbé qui n’a jamais su être à la hauteur des attentes de ses concitoyens, va devoir tuer tous les Togolais pour garder un pouvoir qu’il n’a pas eu en héritage du Peuple –jamais élu régulièrement à deux occasions, il ne le sera pas plus en 2015. Comme le chef d’une bande organisée en groupes d’intérêts sectoriels, Faure Gnassingbé n’est définitivement plus convertible en aucun espoir pour le Peuple togolais, ni dans ses rares propos, ni dans ses décisions, encore moins dans les contre-feux qu’il tente d’allumer par la création de nombreuses institutions et autres pièges semant la zizanie dans les rangs de ses adversaires.

Dans tous les cas de figure, le Togo n’est plus un pays manichéen divisé entre les bons et les mauvais, entre le nord et le sud. Le poids de l’histoire, l’urgence d’un État de droit, le principe de la vérité des urnes, le devoir de transparence dans la gestion publique, la nécessité de réduire les inégalités socio-économiques s’imposent désormais pour entamer la reconquête d’une République confisquée ainsi que la régénération complète du Togo : un pays en attente du mieux depuis trop longtemps, et qui ne peut plus se permettre de rater le rendez-vous démocratique de 2015. Désormais, tout le pouvoir démocratique appartient au Peuple togolais, à tous ceux et celles qui adhèrent à cette option du renouveau et se sentent appelés à y concourir de partout.

Au changement démocratique, Citoyens! Seule, l’intensification de la lutte libèrera de ce mépris démocratique qui n’a que trop duré. Et, lorsque l’on n’aime pas une telle indignité récurrente, on dit clairement : Non! Ça suffit! Indubitablement, ce moment est arrivé.


Ad Valorem


Rédigé par PSA le 05/01/2015 à 00:00



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