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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Sous nos yeux, se déroule le Procès de l’Euro. Un procès qui ne dit pas encore son nom. Des économies aussi disparates et fragiles ont-elles le droit d’émarger à une monnaie si forte? Mieux encore, l’inéluctable défaut grec met de nouveau en évidence le caractère spéculatif des marchés financiers et boursiers –les deux se confondant désormais, davantage que leur reflet instantané de la réalité économique jadis enseigné dans les facultés d’économie. L’Euro est plus qu’en crise, c’est un modèle économique mal maîtrisé qui s’emballe, qui prend l’eau de tous les côtés : les dirigeants européens eux-mêmes n’excluent plus une faillite de la Grèce, du moins partielle, faute d’une solidarité et des mesures vigoureuses conséquentes. Ce serait tant mieux pour la Grèce et pour… l’Europe des citoyens.


Aristote Onasis et Jackie Kennedy
Aristote Onasis et Jackie Kennedy
Le tabou finit par tomber. La Grèce peut faire faillite. Voire sortir de la zone euro. Depuis quelques jours, les déclarations ne viennent plus seulement des économistes, mais à présent des capitales européennes.

C’est une bonne nouvelle car la zone euro finit par reconnaître la gravité de la situation grecque. Les deux plans de sauvetage accouchés au forceps en mai 2010 et en juillet dernier ont fixé des exigences intenables pour Athènes. Au point de faire dégénérer le surendettement de l’une des plus petites économies de la zone euro en une crise de la monnaie unique.

Admettre cette réalité ne constitue cependant une bonne nouvelle que si les Européens lui trouvent un remède durable. La création d’une union budgétaire, à côté de la monnaie unique, constitue la réponse la plus efficace économiquement. Sauf miracle, cette solution, qui implique un transfert de souveraineté des capitales à Bruxelles, paraît cependant politiquement impossible. En particulier depuis que la justice allemande, la semaine passée, a pratiquement interdit à Berlin tout nouveau soutien financier aux Grecs.

À partir de là, le défaut de la Grèce paraît inéluctable. Cette faillite, probablement partielle, ne constitue pas encore le scénario catastrophe. L’Histoire fournit plusieurs exemples de restructuration de dette qui ont permis à des pays, comme le Mexique ou l’Argentine, de se relancer.

Les risques ne manquent pourtant pas car, depuis 18 mois, les dirigeants européens ont brillé par leur manque de pragmatisme et leur incapacité à mettre rapidement en œuvre les plans retenus. Dans ces conditions, un défaut maîtrisé ne semble pas garanti.

Mal ordonnée, déclenchée dans un contexte boursier brûlant, cette faillite pourrait être perçue comme un abandon de la Grèce. Qui pourrait à son tour renoncer à l’euro.

On imagine alors le jeu de dominos dans lequel l’économie européenne et son système politique pourraient être entraînés. Un noir scénario qui ne manquerait pas non plus de toucher la Suisse, et le monde.
Inimaginable il y a encore deux ans, cette hypothèse mérite désormais d’être sérieusement considérée. ////////Frédéric Lelièvre


Horizon


Rédigé par psa le 14/09/2011 à 06:01
Tags : Euro Grèce Kennedy Notez



Il est grand temps que les régimes omnipotents d’Afrique se rendent tous à l’évidence : si eux n’ont pas changé et ne veulent pas le faire, les temps ont changé et les Africains aussi sont fatigués du ridicule répandu en leur nom. C’est ce qu’inspire la chute de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis septembre 1969, quarante-deux ans bien sonnés. Le 1er septembre prochain sera une Journée pour une autre Libye. Désormais, toutes les hésitations, manigances, frasques et autres roublardises politiques de toujours ont fait leur temps.


Dieudonné Amigoé, Les Peuples... Les Gens
Dieudonné Amigoé, Les Peuples... Les Gens
Il y a bien longtemps que le ridicule a cessé d’être l’apanage des Africains, en politique et ailleurs dans d’autres sphères. Mais la persistance des dictatures et des démocratures sur le continent africain demeure en tout point inacceptable. Le pouvoir pour sa seule dimension héréditaire traficotée avec ou sans élections, les changements constitutionnels pour se maintenir et anéantir toutes les oppositions et l’ensemble des institutions républicaines, la création des partis politiques à sa seule gloire et adoration sans aucun projet de société ambitieusement proposé et réalisé, toutes ces démonstrations avilissantes d’incompétence notoire à la gouvernance publique et au mépris de l’éthique publique ne peuvent plus continuer au nom des pays africains.

L’erreur est permise, comme partout ailleurs à la gouverne de la chose publique. Mais les coups d’éclat et d’incompétence permanemment servis à des citoyens –qui n’avait jamais demandé de tels niveaux de bêtises humaines, a comme trop duré. Tout cela doit s’arrêter, au nom de l’Afrique et de ses citoyens, au nom du bon sens et de la dignité humaine!

Ali Ferzat
Ali Ferzat
Il s’en trouve encore à se demander si le Tribunal pénal international (TPI) n’est fait que pour juger les Africains. Bien sûr que oui, et pourquoi pas! Aussi longtemps qu’une justice dans pratiquement tous les pays africains ne serait moindrement juste, aussi longtemps qu’un tribunal, une cour constitutionnelle ou suprême en Algérie, Burkina, Cameroun, Congo, Ouganda, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie, Zimbabwe et autres ne saurait placer l’éthique au-dessus des lois et dire le droit avec assurance, sérénité, autorité et respect, aussi longtemps que la première puissance africaine, l’Afrique du Sud ne saurait se comporter en nation exemplaire et non protectrice des bourreaux des peuples humiliés d’Afrique, le TPI devrait même être exclusivement une juridiction de recours pour les Africaines et les Africains toujours privés de leur dignité.

Des progrès sont perceptibles en Afrique. Mais ce continent en mérite beaucoup plus, et à un rythme plus soutenu. Et dans cet univers, les insuffisances politiques, le manque de volonté politique, le rythme des changements primordiaux et multiplicateurs de grands mouvements d’ensemble sont trop souvent restés inacceptables. Le départ de Mouammar Kadhafi a cela de positif que la Libye survivra au guide, généreux des dictateurs et despote des peuples, et ce n’est pas rien. Le chaos et les catastrophes font partie du naturel des peuples qui en ressortent grandis par ailleurs. L’histoire du monde en regorgent des ces exemples que devant l’inacceptable continuel, les grands remèdes sont de rigueur, qu’importe leur créateur ou concepteur, Africains ou non-Africains.

L’Afrique vacille lourdement. Les démocratures qui règnent sur le continent sont sérieusement en danger; toutes leurs manigances, frasques et autres roublardises démocratiques de toujours ont fait leur temps. L’heure est à l’ambition du vrai et de l’éthique; un train, un rendez-vous que nul ne peut se permettre de rater en Afrique.


Horizon


Rédigé par psa le 26/08/2011 à 08:45



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